Rewayn

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Lorsque je suis sortis du couvent j'ai eu très peur. Je ne connaissais rien au monde et à peine mon alpha. En plus la perspective d'avoir mes chaleurs pour la première fois avec lui m'angoissait énormément.

Toma avait toujours été attentionné avec moi, mais qu'est-ce qui me disait qu'il serait gentil au lit? Maintenant que j'étais loin de mes amis il n'y avait plus personne à qui me confier, alors je suis resté dans mon coin avec mes peurs. Ce fut une erreur, parce que mon angoisse grandissante à agit directement sur mon organisme.

Après deux mois chez Toma je n'avais toujours pas eu mes chaleurs. Il m'a apporté chez le médecin et ce dernier n'a pas compris pourquoi mon corps se refusait aux chaleurs.

Le soir, en revenant à la maison, j'ai tout de suite été prendre une douche. Me faire tripoter par le médecin pendant l'examen me rend tout dégoûtant. Bref, lorsque je suis sorti j'ai entendu Toma dans le salon. En m'approchant je l'ai vu assit sur son fauteuil, un verre de cognac à la main. Nos regards se croisent et il soupir longuement.

- Désolé... que je dis faiblement en m'assisant sur le divan près de lui.

- Pourquoi tu t'excuse?

- Je te déçois, je le vois. Je n'ai toujours pas eu mes chaleurs et tu ne m'as toujours pas touché. Je suis certain qu'un autre oméga serait déjà enceinte à l'heure qu'il est...

Je ne le regarde pas, préférant fixer le feu droit devant moi comme si ma vie en dépendais.

- Je ne suis pas déçu, répond doucement Toma. Je suis inquiet. Tu es terriblement plus silencieux que lors de nos rencontres au couvent, tes chaleurs n'arrivent pas, tu évite tout contact... est-ce que j'ai fait quelque chose pour t'effrayer?

Mes yeux quittent les flammes pour le regarder. Son visage est crispé et marqué de sillons d'inquiétude. Je dépéris autant? Je n'en avait pas conscience.

- Parle moi Rewayn. Dit moi ce qui ne va pas. Je veux t'aider.

Sa main caresse la mienne. Sa peau est chaude et un peu rugueuse. Je prend cruellement conscience de ses phéromones à l'odeur de cuir neuf qui flottent tout autour de moi.

Je grimpe sur ses cuisses et l'embrasse avidement. Ses mains montent sous mon chandail et redescendent pour abaisser mon pantalon et mes sous-vêtements. Nos épidermes qui ses touches soulagent la brûlure luxueuse qui attaque tout mon corps.

- Toma, soufflais-je en bougeant les hanches fiévreusement. Toma...!

Il n'a pas tardé à remplacer sa surprise par de l'excitation. L'alpha me couve d'un regard passionné en jouant avec mon entrée déjà humide.

Ses doigts ne sont pas assez. J'en veux plus. Je veux ce qui fait une bosse sous moi. Mes mains détachent sa ceinture pour toucher l'objet de mes désirs.

J'ai à peine le temps de sentir sa pulsation contre la paume que l'alpha m'arrête pour m'allonger sur le dos.

- Non...! que je me débat. Touche moi encore!

- Je vais le faire, ne t'inquiète pas. Je veux juste prendre mon temps.

Il attrape mes poignets pour les tenir de chaque côté de mon corps. J'essaie de me plaindre encore, mais seul un gémissement bruyant sort lorsqu'il commence à me faire une fellation. L'une de ses mains retient les miennes jointes alors que l'autre continu de préparer mon antre.

Le plaisir mon monte à la tête comme l'alcool, brouille mes sens et ne laisse que ce qui me permet de ressentir encore plus de plaisir.

Lorsque je jouis l'alpha s'arrête. Il me regarde dans les yeux en léchant ses lèvres et me retourne doucement sur le ventre.

- Tu n'attend que ça pas vrai? susurre-t-il en se frottant à mon entrée.

- Oui! que je couine pathétiquement en poussant mes hanches vers lui.

Toma me pénètre lentement en embrassant longuement ma nuque, me faisant définitivement perdre l'esprit.


Cette nuit là j'ai passé mes premières chaleurs avec Toma. Je crois que c'est aussi durant cette nuit que je suis tombé définitivement amoureux de lui.

Malgré tout il nous a fallu un an pour que je sois enceinte pour la première fois. Aucun spécialiste n'a su expliquer pourquoi faire l'amour durant mes chaleurs ne donnait rien, mais au fond on s'en fiche parce qu'après notre première fille j'ai enchaîné grossesse sur grossesse.

Ainsi, en l'espace d'un an et demi grâce au temps de gestation coupé de moitié des omégas, nous avons eu Annaëlle, Mirabel, Félicia et Francesca.

Après celle-ci nous nous sommes mit d'accord pour ne plus en avoir. Je ne me portais pas si mal, mais on craignait que mon organisme finisse par se fatiguer. Et puis quatre enfants c'est un chiffre pair, carré, satisfaisant, parfait.


Je quitte mes pensées lorsque Vincent se lève vivement de sa chaise.

- Tout va bien? demande Julio.

Nous sommes tous les six dans un petit café pour une après-midi entre oméga. Vincent met une main sur sa bouche et part au toilette. Je regarde les autres en fronçant les sourcils.

- Je vais aller le vois, que je souffle en me levant à mon tour.

Je passe dans le petit couloir et pousse la porte. Il n'y a qu'un homme entrain de se laver les mains qui ne tarde pas à sortir en me saluant. J'avance vers la seule cabine close et cogne doucement à la porte.

- Vincent? Tu es là?

- Oui... répond-t-il faiblement avant de rendre son repas dans la cuvette.

- Tu as besoin de quelque chose? D'être seul?

- Non...! Reste s'il te plait... appel Alex...

- D'accord, je vais chercher mon téléphone. Tu ne seras pas seul longtemps promis.

Je quitte les toilettes et retourne à la table.

- Alors? s'inquiète Sano.

- Il a vomit et ne veux pas rester seul.

D'un seul mouvement Yen et Julio bondissent sur leurs pieds et vont le rejoindre. Sano fouille dans son sac et en sort sa trousse pour les urgences: bandages, médicaments, antibiotiques...

Moi je sort du café pour appeler Alexei. Heureusement que j'ai son numéro parce que bonjour les ragots si je passais par la réception du bureau.

- Bonjour? répond rapidement l'alpha.

- C'est Rewayn, nous sommes au café et Vincent ne se sent pas bien. Il m'a demandé de t'appeler.

- J'arrive.

On raccroche et je retourne à l'intérieur pour voir mon ami.

Lorsqu'Alexei arrive quelques minutes plus tard Vincent se jette dans ses bras et cache son visage au creux du cou de son alpha.

- Je suis enceinte, dit-il tout simplement.

ABO: Oméga - BonusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant