3- J'ai besoin de toi

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J'ai essayé d'éviter Ni-ki toute la matinée. De passer inaperçue parmis les étudiants. Mais il faut croire que c'est mission impossible quand tout votre lycée est au courant de votre "relation".

- He Si-yeon, c'est du sérieux pour toi et Ni-ki ?

Au moins la 15ème fois qu'on me pose cette question depuis 2 heures. Des personnes dont je ne connaissais même pas l'existence s'intéressent soudainement à ma vie amoureuse. Je suis loin d'être populaire, mais Ni-ki, lui, l'ai. Bien sûr, il est beaucoup moins adulé par les filles que Sunghoon et Heeseung, mais il a quand même un petit fanclub. J'ai donc briser le cœur d'une vingtaine de filles sans vraiment le vouloir.

Et d'ailleurs, il n'y a pas que Ni-ki que je m'efforce de soigneusement éviter. Il y a aussi Deiji. J'ai particulièrement peur de sa réaction, et de l'interrogatoire qu'elle va me faire passer. Elle me connait mieux que personne et elle serait même capable de deviner la supercherie derrière notre faux vrai couple. Vu que nos seuls cours en commun sont ceux de science, ça a été facile pour moi de ne pas la croiser jusqu'à présent. Il est bientôt midi, et avec un peu de chance je ne la verrai pas de si tôt.

Dès que la sonnerie retentit, je sors donc de la classe pour me diriger vers la cafétéria. Et alors que je pensais tomber encore une fois sur une bande de fangirls de l'autre crétin qui me sert de copain, je tombe nez à nez avec Heeseung. Il manquait plus que ça.

- J'en étais sûr ! J'ai lu tellement de fanfiction enemies to lovers, je savais que vous finiriez ensembles.

Je manque de m'ettouffer.

- Félicitations pour Ni-ki et toi !

- Ah euh...oui merci.

Et merde. Je sens mes joues brûler. Vite, regarder mes pieds avant qu'il se rende compte que je suis littéralement en train de cramer sur place.

- Je savais que j'avais raison. Les gens peuvent être enemies et amoureux en même temps, tu sais ?

Là, tout de suite, je préfère même écouter Hi-joon me vanter les talents des Red Velvet que de rester ici. Je suis nulle pour mentir. Et il faut toujours que je tombe sur Heeseung au pire moment.

- Haha, je suppose que tu as raison...

S'ensuit ensuite un blanc très, très gênant. J'ose relever la tête pour plonger mon regard dans celui d'Heeseung. La première chose qui m'a frappé chez lui, c'est ses pupilles sombres. On va peut-être me trouver bizzare, mais pour moi le plus attirant chez quelqu'un, c'est les yeux. Et ceux d'Heeseung sont magnifiques.

- Euh, ben... Jia doit m'attendre. Désolé, je dois y aller !

Et il part. Il me laisse là, en plein milieu d'un couloir bondé, perdue entre mes sentiments et mes mensonges. Mais cette sensation que je ressens en le voyant, ou rien que le fait de lui parler. J'en suis certaine, j'aime Heeseung. J'ai toujours était de nature jalouse, donc le voir avec Jia me met profondément hors de moi. Et d'un côté je me dis que je ne suis peut-être pas assez bien pour lui. Que c'est pour ça qu'il ne m'aime pas. Parce que je suis banale. Parce que je ne suis pas spécialement intelligente ou jolie, contrairement à Jia. À bien y penser, c'est même plutôt logique que mes sentiments ne soient pas réciproques.

Je remue mes pensées sombres jusqu'à la cafétéria du lycée: une immense pièce avec au centre un comptoir où sont servies les repas du jour. Et des longues rangées de tables, dont la moitié sont encore inoccupées. Chaque rangée est séparée par des plantes vertes, ou des bambous. En faite, la cafétéria pourrait être carrément stylée si le papier peint n'était pas de couleur jaune terne, à motif florale. Vraiment hideux. Je prend mon plateau et me sert en nourriture, puis tente de trouver une place libre. Je jette finalement mon dévolue sur une table vide.

𝗈𝗎𝗋 𝗍𝗈𝗑𝗂𝖼 𝗀𝖺𝗆𝖾 - 𝗋.𝗇 (en arrêt.)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant