𝗈𝗎𝗋 𝗍𝗈𝗑𝗂𝖼 𝗀𝖺𝗆𝖾 - 𝗋.𝗇 (en arrêt.)

5- On va chez moi ?

Comment ça en bas de chez moi ?
Je n'ai pas besoin de relire le message plusieurs fois pour comprendre qu'il est vraiment là. Je me lève de mon lit et descend discrètement au rez de chaussée. Est-ce que je devrais vraiment y aller ? Après tout de quoi je devrai me méfier ? Je connais Ni-ki. Et je suis curieuse de savoir pour quelle raison il a traversé la ville juste pour me voir.

J'enfile mes chaussures et ouvre discrètement la porte d'entrée alors que le reste de ma famille est sans doute en train de dormir. Une fois dehors, je traverse mon jardin pour arriver au bord de la route qui passe devant ma maison. Je tente de discerner une silhouette dans la pénombre, en vain. Je suis sur le point de faire demi-tour, quand une main se pose sur mon épaule. Ni-ki.

- Eh. J'etais sérieux quand je disais que t'attendais.

Je me retourne et retire sa main de mon épaule d'un geste peut-être un peu trop brusque.

- Ça va pas de venir par-derrière comme ça ?! Et comment t'as eu mon adresse, et mon numéro ?

Ni-ki m'adresse un sourire un peu trop insolent à mon goût avant de réajuster sa capuche. Il s'avance d'un pas vers moi, avant d'hausser les épaules.

- Heeseung aurait le droit d'avoir ton numéro et pas moi ?

- Ça n'a rien à voir.

Ni-ki s'apprête à me relancer une réplique quand il remarque que je commence à perdre patience, et dieu merci il s'abstient.

- J'ai parlé avec Deiji. Elle m'a donné ton numéro au passage.

Je fronce les sourcils.

- Deiji ? Qu'est-ce que tu es allé lui dire ?

Ni-ki soupire et lève les yeux aux ciels. Je ne vois presque pas son visage à cause de la pénombre, mais je devine sur son visage un certain agacement.

- J'ai réglé tes problèmes à ta place. J'ai parlé de nous à Deiji. Elle s'inquiétait juste pour toi. Ce qu'aurait fait n'importe quelle amie quoi.

- Si t'es venu là pour me faire la morale, tu peux retourner chez toi. J'ai pas besoin qu'on me dise quoi faire, encore moins si ça vient de toi.

Je m'apprête à faire demi-tour pour rentrer chez moi, mais Ni-ki me bouche le passage en se mettant à travers mon chemin. J'essaie de le contourner mais il me prend les poignets pour m'empêcher de partir.

- T'en n'a pas marre de toujours fuir la situation ? Déjà j'ai l'impression qu'il n'y a que moi qui s'investit dans notre fausse relation. Tu pourrais y mettre du tien ou c'est trop te demander ?

- C'était ton idée.

- Que tu as approuvée.

Je baisse la tête. Je sais qu'il a raison. Et ça m'énerve.

- Tu devrais être contente qu'Heeseung soit ton binôme, tu vas pouvoir te rapprocher de lui.

Je me trompe peut-être mais il me semble apercevoir sur son visage une forme d'agacement en prononçant ces mots. Peut-être que c'est moi qu'y l'énerve.

- Oui, je compte bien profiter de l'opportunité. Mais ne t'inquiète pas pour toi, à l'avenir je ferai en sorte de t'aider avec Jia, puisque tu sembles un peu à la traîne avec elle...

Ni-ki lève les yeux au ciel en guise de réponse.

- Bon, t'as fait tout ce trajet juste pour me dire ça ? T'aurais pu le faire par message. Enfin bref. On se voit demain.

Je le contourne et marche vers l'entrée de ma maison. Mais juste avant que j'ai le temps de mettre pied devant ma porte, je sens un souffle chaud sur ma nuque. Et merde. Je tourne légèrement la tête et je me retrouve avec le visage de Ni-ki à quelques centimètres du mien. Je rêve ou son regard est posé sur mes lèvres ? Enfin je ne peux pas me permettre de lui faire la remarque car mes iris commencent à fixer dangereusement ses lèvres.
J'essaie de regarder ailleurs mais c'est impossible. Pour une raison qu'y m'échappe je n'y arrive pas. Son corps est si proche du mien que je sens à nouveau son parfum de menthe et d'érable. Et son visage continue de se rapprocher... Je jure que si il continue je vais finir par-