III

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Aujourd’hui, ça faisait un mois que tu était chez Hanma et il n'avait rien retenté depuis la boîte de nuit, en même temps vous ne vous voyez que le soir lors du repas et encore, parfois il avait trop de travail et devait manger dans son bureau, c'était lors de ce genre de soirée que tu avais pris l'habitude de sortir en douce de la maison, passant par la fenêtre de la cuisine qui donnait sur une ruelle

Alors comme à ton habitude, une fois le majordome parti débarrasser la table, tu te glissas discrètement dans la cuisine et passa par la fenêtre. Lorsque tes pieds touchèrent le sol, tu sentis un frisson traverser ton corps et tu te mis à courir, t'eloignant rapidement de la maison pour te retrouver dans une grande rue commerciale éclairée par les néons des grandes enseignes et les écrans publicitaires, tu aimais ce genre d'endroit lumineux, ne laissant aucun endroit sombre. La vie nocturne était quelque chose que tu aimais beaucoup aussi, les gens qui riaient et s'amusait, buvant et mangeant joyeusement

Tu marchas alors dans les rues plusieurs minutes, ce soir, il y avait une sorte de festival et beaucoup de gens s'amusait près de stand de nourriture ou de jeu.

- T'es toute seule ?

Tu levas les yeux vers l'origine de la voix, c'etais un groupe de trois jeunes fille, elles avaient l'air bien plus gentille que celles que tu avais rencontré en boite de nuit. Tu hochas positivement la tête et le sourire de la blonde s'agrandit

- Tu veux rester avec nous ?

Un instant, tu hésitas, pesant le pour et le contre avant de répondre

- Pourquoi pas

La jeune blonde tendit alors sa main vers toi

- Moi c'est Emma et elles s'est Hina et Yuzuha

- Moi c'est T/p

C'est comme ça que tu passas une partie de la nuit à t'amuser avec les filles et, vers une heure du matin, tu sentis ton téléphone sonner dans ta poche

- Les filles je reviens on m'appelle !

- On t'attend là ! S'exclama Yuzuha alors que les autres jouaient à la pêche au canard

Tu t'éloignas un peu et porta ton téléphone à ton oreille

-... Allo ?

- Putain de Bordel de merde T/p ça fait vingt minutes que j'essaye de t'appeler, t'es où ?

Sa voix te fit frémir, même à travers le téléphone tu pouvais deviner à quel point il était énervé

- J'suis... en ville, y'a un petit festival ducoup-

- Tu m'as demandé l'autorisation ?

- Non...

- Tu as prévenu le majordome ?

- Non...

- Bouge pas j'arrive

Il raccrocha et tu déglutis, sursautant lorsque Hina posa sa main sur ton épaule

- Ça va ? T'es toute pale ?

- Ça va, j'vais rentrer, un ami va venir me chercher

- Comme tu veux, tiens, mon numéro, contact moi si tu veux qu'on s'amuse, c'etais vraiment cool

Tu les saluas et parti t'asseoir sur le bord d'un trottoir, attendant Hanma qui ne tarda pas à arriver, les poings serrés et le visage crispé de colère

- On rentre. Grogna-t-il en t'attrapant par le poignet

Il te serrait, te faisant mal mais tu ne te plaignis pas, comme habitué à cette douleur alors que tu le suivais dans la foule de passant qui vous fixait sans comprendre.

Une fois dans la voiture, tu te recroquevillas sur ton siège, fixant la ville à l'extérieur, la musique du festival se faisant de moins en moins entendre. Son doigt tapotait nerveusement le volant, tu sentais qu'il se retenait de te crier dessus alors une fois rentré, tu partis directement t'enfermer dans ta chambre, enfilant ton pyjama et te glissant sous ta couette, bien décidé a ne plus bouger jusqu'au lendemain soir seulement, lorsque tu entendis la voix d'Hanma, tu compris rapidement que tu ne resteras pas caché bien longtemps

- Pourquoi t'es sorti ?

-...

- Pourquoi. T'es. Sorti ?

-...

Il tira la couverture

- Bordel de merde répond !

- J'voulais m'amuser un peu ! J'en ai marre d'être enfermé ici toute la journée

Ses sourcils se froncèrent et il s'assit au bord du lit, coinçant une cigarette entre ses lèvres et, par réflexe, tu l'allumas, laissant l'odeur de tabac envahir la pièce. Ça faisait bien longtemps que tu avais compris que cet homme n'était pas celui qu'il essayait de te faire croire, ce n'était pas un sauveur, simple patron d'une grande entreprise t'offrant le luxe sans rien demander en retour mais plutôt un sadique irritable t'enfermant dans une cage dorée pour se sentir supérieur et qu'il ne valait mieux pas l'énerver. Pourtant, ce soir, la colère avait enflammé la moindre parti de ton corps, tu voulais connaître ton passé, arrêter les secrets

- Dis-moi s'que tu sais sur moi

Un rire quitta ses lèvres et il se pencha vers toi, la fumée grisâtre qu'il recrachait te piquant les yeux

- Je t'ai dit tout s'que j'savais

- Putain mais t'es riche, t'as les moyens de faire des recherches sur mon passé !

- Tu crois que c'est aussi simple ? Le Bonten est la plus grosse organisation criminelle du pays, crois-moi je fais mon possible mais c'est comme si tu n'avais jamais existé

- J'te crois pas

- Bordel si c'etais si facile d'obtenir des informations sur les hauts placés du Bonten tu crois bien que la police les aurait déjà arrêtés !

Tu restas silencieuse, peut-être qu'il avait raison mais il pouvait très bien continuer de se moquer de toi. Il vint doucement caresser ta joue, comme pour te rassurer et murmuras

- Fais-moi confiance

- C'est plus facile à dire qu'à faire...

Il se releva, retrouvant son sérieux

- On va partir

- Hein ?

- Si le Bonten te cherche ils vont pas tarder à venir te récupérer ici... ça m'étonne d'ailleurs qu'ils l'aient pas encore fait...

- Peut-être qu'ils pourront me dire qui je suis

- Et juste après ils nous trancheront la gorge

- Ou pas, peut-être qu'il-

- T/p, les membres du Bonten sont tous plus impitoyables les uns que les autres, je sais pas comment tu t'es retrouvé dans ces enchères humaines mais s'ils ont voulu te récupérer c'est qui a une raison

Tu t'allongeas, serrant un coussin contre ta poitrine, trop fatiguée et trop ignorante pour continuer cette discussion, tu te laissas convaincre par ses manipulations

- Très bien... partons...

Un sourire apparu sur ses lèvres et il caressa tes cheveux, posant un baiser sur ta tempe

- C'est bien, t'es une bonne petite chose obéissante

Tu eus envie de le frapper pour ses mots mais n'en fit rien, consciente que sans lui tu te ferais dévorer par le Bonten...

𝓞𝓷𝓮 𝓜𝓲𝓵𝓵𝓲𝓸𝓷Where stories live. Discover now