IV

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Tu fixais la route, silencieuse, Hanma assit à côté de toi, les yeux rivés sur son ordinateur, tu t'ennuyais fortement

- On va où ? Finis-tu par demander

- Tu verras quand on y sera

Tu te laissas glisser dans ton siège, un soupir quittant tes lèvres

- J'm'ennui...

Le jeune homme referma son ordinateur et te regarda enfin, l'air neutre

- Tu veux qu'on s'occupe ?

Tu détournas un peu les yeux et un sourire narquois apparu sur ses lèvres alors qu'il reprenait en attrapant un livre sous son siège

- Tu veux que je te lise une histoire ?

Tu sentis tes joues rougir légèrement et son sourire s'agrandit encore, rempli de malice

- Tu pensais à autre chose ? Petite perverse

Tu attrapas le livre et lui jetas au visage, le faisant éclater de rire avant qu'il ne te bloque entre son corps et la portière

- Je pensais pas que tu pouvais avoir ce genre de penser, surtout que le chauffeur pourrait nous voir...

Il marqua une pose quelques instants, son regard s'illuminant et son sourire s'agrandissant

- Tu as envie qu'on nous voit, c'est ça ? Ça t'excite le voyeurisme ?

- Vas te faire foutre t'es gênant !

Un rire quitta ses lèvres et il se redressa un peu, donnant un coup dans le siège du chauffeur avant de lui murmurer à l'oreille, juste assez fort pour que tu puisses l'entendre

- Mon bon monsieur, si je m'envoie en l'air avec la jolie demoiselle derrière, tu ne regarderas pas

- Non monsieur

- Tu ne diras rien non plus

- Non monsieur

- Et tu jures qu'il n'y a pas de caméra de cacher dans cette voiture

- Je le jure

- Très bien, t'es un bon gars.

Il se tourna de nouveau vers toi, posant un chaste baiser sur ton nez

- Tu vois, on a le champ libre pendant encore au moins deux bonnes heures

Tu détournas les yeux

- Je peux t'embrasser ? Comme la dernière fois, dans la ruelle

- Vas te faire foutre

- Juste un baiser

- Ça m'étonnerai que ça soit juste un baiser

- Ok y aura peut-être un peu plus

- Au moins t'es honnête

Il se rapprocha encore un peu, son souffle s'écrasant sur tes lèvres te faisant frémir et son genou remontait légèrement, se frayant un chemin entre tes cuisses, faisant naître en toi une sensation similaire à celle que tu avais ressenti lors de votre baiser dans cette ruelle

- Juste un baiser... et peut-être plus si ton corps me le demande

Tu déglutis, sentant tes jambes trembler légèrement et ton souffle s'accélérer. Tu avais chaud, de plus en plus chaud

- Juste un baiser... Répétas-tu, en signe d'approbation

Son sourire s'agrandit, il prit doucement ta main, y déposant un baiser, ses lèvres remontant lentement le long de ton bras, t'embrassant malgré tes vêtements jusqu'à atteindre ta clavicule, ta mâchoire, ta joue et enfin tes lèvres qu'il se contenta d'effleurer, te frustrant.

Même si c'était vain, tu tentas de cacher ce sentiment, serrant la main qu'il avait embrassé quelques instants plus tôt et tu détournas les yeux, fixant les paysages qui continuaient de défiler

- Tu n'en demande pas plus ? Fini-t-il par demander

- Pourquoi j'en demanderai plus. Bougonnas-tu

- Je sais pas, peut-être parce que ton corps est de nouveau brûlant, comme la dernière fois

- Même si c'est le cas, je ne te demanderai rien de plus

- Donc tu vas te contenter de ça ?

Prise d'un soudain élan de courage, tu remontas légèrement ta jambe, venant la presser contre son érection naissante

- Et toi, tu vas te contenter de ça ?

Cette remarque sembla le ravir

- T'es sur princesse ? Une fois qu'on aura commencé, même si tu me supplies je sais pas si je pourrais arrêter

Tu déglutis mais ne détournas pas les yeux, sentant son genou se presser un peu plus contre ton intimité, te faisant lâcher un soupir tremblant

- Je voudrais pas arrêter...

Ses doigts vinrent effleurer ta joue et il t'embrassa, créant un feu d'artifice de sensation dans le creux de ton ventre au point où tu eus l'impression que tout ton corps venait de prendre feu

La sensation de ses lèvres sur les tiennes, sa langue jouant avec la tienne et ses mains errant sur ton corps, y trouvant chaque point faible comme s'il les connaissait déjà. Il vint ensuite embrasser ton cou et ta clavicule, y laissant quelques petites marques rougeâtres mais soudain, il sembla se rappeler de quelque chose et se recula

- Ça sera tout pour le moment, contrairement à toi, le voyeurisme c'est pas mon délire

Tu restas silencieuse alors qu'il se recoiffait, essayant désespérément de calmer ton souffle en te remettant correctement, recroquevillée sur ton siège le plus loin possible de lui

- Pourquoi tu t'es arrêter ? Bougonnas-tu, n'arrivant pas à admettre que tu le désirais autant qu'il te désirait, voir plus

- Je te l'ai dit, le voyeurisme c'est pas mon truc

- Ne ment pas, tu tirerais ton coup dans une rue marchande en pleine période de Noël si tu en avais vraiment envie

Il avait entre ouvert les lèvres, comme pour dire quelque chose mais les avait directement refermé, récupérant son ordinateur pour reprendre son travail en silence

- Dis-moi

-...

- HANMA !

- Je peux rien te dire, ça te ferait du mal

- Depuis quand tu t'intéresses à mon bien être ?

- Je protège mon investissement, rien de plus

- Ton "investissement" ? Bordel mais vas te faire foutre, j'suis pas un putain d'objet !

Tu fermas les yeux, inspirant un coup pour essayer de rester calme alors que c'était comme si tu n'existais pas pour lui, son regard rivé sur son ordinateur

- Dis-moi, j'ai besoin de savoir Hanma

Il y eu un silence qui te paru durer plusieurs heures avant qu'il ne souffle

- Il y a... tu as deux frères et une sœur

Tu restas muette, attendant qu'il en dise plus

- Akashi, c'est ton nom de famille, ta sœur s'appelle Senju, tes frères sont Takeomi et... Haruchiyo

- Le second du Bonten ? Demandas-tu, légèrement apeurée par la réponse

- Oui, Sanzu Haruchiyo, le second du Bonten et Akashi Takeomi, le conseiller du Bonten

- Tu sais quel poste j'avais... ?

- Tu secondais Sanzu dans sa tâche mais je ne sais toujours pas pourquoi tu t'es retrouvé sur ces enchères

Il n'y avait aucune hésitation dans sa voix, il n'avait pas lâché son écran des yeux, comme s'il ne pouvait pas te regarder en face en disant ces mots

- Tu jures que tu me dis la vérité ? Finis-tu par articuler

Il dégna enfin te regarder, il avait l'air sur de lui mais sa voix te semblait tout de même légèrement faible

- Je te le jure sur ce que j'ai de plus cher.

𝓞𝓷𝓮 𝓜𝓲𝓵𝓵𝓲𝓸𝓷Where stories live. Discover now