Chapitre 5

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Petite précision : ce chapitre est la suite directe du précédent, et comme je me perds dans la chronologie, je vais vous mettre les jours à partir de mnt ^^


Dans la nuit du 10 au 11 décembre, pdv Izuku

« Si jamais je pars, tu m'en voudrais ? »

Les yeux au départ levés vers le ciel, je tournais la tête vers l'élu de mes pensées, un petit sourire aux lèvres.

« Non. Pourquoi je t'en voudrais ? »

Tous deux allongés dans la neige, nous regardions le ciel étoilé qui s'offrait à notre vue. Étincelantes, éternelles, la petitesse apparente des étoiles les faisait sembler bien plus insignifiantes qu'elles ne l'étaient réellement. Chacune avait sa place dans le ciel, chacune avait son importance, quelle que puisse être cette importance : capitale ou même minime, elles avaient leur place dans l'encre du ciel.

« Je sais pas trop. Il n'y a pas vraiment de raison, mais je voulais savoir si tu en trouvais... »

Le silence se fit plus profond tandis que nous profitions simplement de la présence de l'autre. Ou bien étais-je le seul à penser ainsi ?

« Et si je partais, est-ce que tu continuerais de m'aimer ? » murmura l'autre.

« Si tu partais, je te suivrais. »

Ma voix résonna, mais il ne sembla pas satisfait de ma réponse.

« Réponds vraiment, s'il-te-plaît... »

Je levais les yeux au ciel, trouvant sa question stupide car il en connaissait déjà la réponse.

« Réponds... sinon ça veut dire que tu ne m'aimes pas... »

« Je t'aime, je t'assure ! C'est juste que je pensais que tu pouvais de toi-même répondre à la question... » répondis-je, inquiet à l'idée qu'il puisse penser l'inverse.

« Alors réponds à ma question » fit-il avec un petit sourire étrangement taquin.

« Quand la Lune part et que le Soleil la remplace, est-ce que je crois qu'elle a disparu ? Non. Eh bien, ce serait pareil avec l'amour que je te porte. Ce ne serait pas parce que je ne te verrais plus que je ne t'aimerais plus. Ne t'en fais pas pour ça. »

Un sourire prit forme sur ses lèvres et j'eus le sentiment d'être récompensé. J'avais dit ce qu'il souhaitait entendre, et c'était le plus important. Lui faire plaisir, oublier un peu mon propre bien-être pour me consacrer au sien, transformer l'enfer qu'il avait vécu en un bonheur partagé. Mon quotidien, le quotidien que je m'étais obligé à vivre sans que personne ne me demande rien.

« C'est ce que j'espérais entendre, voire mieux, même si un petit « Je t'aime » supplémentaire aurait rendu tes propos encore plus mign- »

« Je t'aime, Sho. »

« Je sais. Moi aussi je t'aime. » murmura Shoto en déposant un ardent baiser sur mes lèvres, tranchant sensiblement avec le froid qui prenait possession de mon corps.


Tremblant de panique, le cœur tambourinant dans ma poitrine comme s'il voulait en sortir, les yeux humides d'avoir pleuré en dormant, je me réveillais avec la sensation fantôme de sa bouche tout contre la mienne. Une nausée me secoua et j'eus tout juste le temps de me pencher vers la bassine au pied de mon lit que je vomissais le dîner de la veille.

L'impression que je devais me laver pour enlever cette sensation me prit et je me précipitais vers ma salle de bain, espérant ne pas vomir par terre durant ma course. Une fois l'eau brûlante dégoulinant le long de mon corps, la sensation se fit moins forte jusqu'à s'estomper lentement. Mes jambes tremblaient alors je m'assis, laissant l'eau couler, espérant laisser couler mes sentiments avec jusque dans les canalisations.

Last ChristmasWo Geschichten leben. Entdecke jetzt