' - si tu pouvais sauter et t'écraser cent mètres plus bas, ça m'arrangerait fortement.
- vous savez que je ne peux pas vous faire un si grand plaisir.'
'chez moi, on appelle ça des higanbana. elles sont magnifiques, mais ne vous faites pas prendre...
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𝐡𝐢𝐠𝐚𝐧𝐛𝐚𝐧𝐚
Hyunjin avait les yeux fermés aussi fort qu'il le pouvait, malgré le fait que même s'il les avait eu ouvert, il n'aurait rien pu voir : le tissu qui recouvrait ses yeux et une grande partie de son visage l'empêchait de voir quoique ce soit. Le souffle court, garder ses yeux fermés lui donnait la sensation futile que rien ne lui arriverait s'il ne voyait rien. Cependant, il pouvait tout entendre : les grognements de l'homme qui le portait en sac à patate alors que, les mains attachés, il les serrait entre elle, son cœur battant contre ses tempes l'empêchant de réellement comprendre quoique ce soit. D'après lui, ils n'étaient pas très loin de l'appartement de Jeongin, ils n'avaient pas marché très longtemps et, Hwang Hyunjiin se demanda un instant pourquoi personne n'avaient semblé se manifester ; en public, voir un homme se faire porter par un autre, pieds et poings liés, le visage caché, ce n'était pas anodin.
Hyunjin se rappela alors qu'il devait être trois heures passé du matin, plus personne ne marchait dans les rues peu fréquentées de Séoul, quelle aubaine.
Serrant les dents, le blondinet se laissa faire lorsque, après un énième grognement de l'armoire à glace qui le portait, celui-ci se débarrassa de son poids sur le sol d'une manière peu délicate qui fit gémir le jeune homme de douleur.
Soudainement, on arracha le tissu qui recouvrait sa vision d'un geste brusque et Hyunjin secoua sa tête, papillonnant des yeux devant le visage tordu de moquerie de l'homme devant lui. La cinquantaine, son visage était parsemé d'une barbe grisonnante mais le blond n'eut aucune seconde de plus pour détailler le visage arrogant de son kidnappeur ; de sa grande paume rugueuse, celui-ci lui assena une gifle qui le surpris plus qu'elle ne lui fit mal.
Il avait l'habitude des poings balancés à la va vite dans sa belle gueule, Hyunjin n'était pas à cela près et, il se souvenait de la plus grande douleur qu'il ai connu, celle que son père lui avait infligé en le frappant avec son épais cendrier en verre lorsqu'il lui avait annoncé qu'il ne prendrait jamais part aux affaires familiales.
Un nouveau sourire tordu d'un amusement luxurieux, l'homme qui venait de le frapper tapa entre ses mains, soudainement excité devant le corps emprisonné de Hyunjin, contemplant avec attention le grain de beauté sous ses yeux en amande. Hwang Hyungsik avait le même et, à part ce petit détail, rien ne pouvait démonter que ce gringalet était le fils du mafieux coréen. Peut-être son regard furieux lorsqu'il retourna ses yeux vers lui, mais à part ça, Hyungsik était un homme large d'épaule, grand, les sourcils constamment froncés, le visage dur, seul la même marque de peau que son fils traduisait un semblant d'élégance fragile.
Son délicieux sourire emplit d'une appréhension mal caché grandissant, l'homme accroupit devant Hyunjin, dans un beau costume noir, posa sa main sur le haut du crâne du jeune homme, ses doigts agrippant les mèches décolorées en blond du fils de Hyungsik.
