Le chantage d'un milliardaire ( réédition )

Chapitre 26

Un rayon de lumière filtrant à travers les rideaux lui fit ouvrir les yeux brutalement. Son cœur jusqu'ici soumis au sommeil se réveilla en sursaut. Son premier réflexe fut de ne pas bouger d'un millimètre quand elle s'aperçut que l'italien dormait encore, tout près de son corps. Elle passa une main sous l'oreiller alors que ses yeux dévisageaient le milliardaire d'un regard paniqué. Les souvenirs remontèrent alors et son corps nu lui, se mit à lutter contre les images qui défilaient dans sa tête. Les joues brûlantes elle fixait le beau regard viril de l'homme d'affaires qui même endormi portait les traits d'un homme dur et implacable.

Cette parenthèse qui s'était produit la veille n'avait pas été seulement une décision mûrement réfléchie mais l'acceptation de son destin mais aussi du désir qu'elle ressentait.

Avait-elle des regrets ?

Aucun.

Même si une petite voix lui soufflait de ne pas oublier que l'homme à qui elle avait donné sa virginité était toujours le démon machiavélique qui l'avait en quelque sorte enlevée pour panser les plaies béantes de son passé.

Et c'est ce même homme qui hier, s'était montré doux et respectueux car oui, il n'y avait aucun doute, il l'avait préservé. Jamais elle n'aurait pensé ressentir de telles sensations. Ainsi voilà à quoi ressemblait le sexe ? Elle qui avait toujours cru pouvoir s'en passer devait reconnaître qu'elle avait aimé chaque seconde et son corps se mit à frissonner instantanément.

Lina se redressa en essayant de faire le moins de bruit possible mais une fois assise sur le lit, elle plaqua le drap sur sa poitrine à la recherche de son vêtement avant de se souvenir qu'il se trouvait sans doute au fond de la piscine.

Elle retint un juron en se pinçant les lèvres tout en cherchant désespérément une autre solution pour quitter le lit.

- Le mieux serait de traverser la chambre nue tesoro.

Lina sentit sa respiration se couper. Sa voix rocailleuse la fit frémir et elle n'osait pas lui faire face.

- Je connais chaque centimètre de ta peau maintenant, je doute que la pudeur soit nécessaire.

Elle glissa une main derrière son oreille en tournant la tête vers lui.

La vue de son corps massif allongé tel un maître lui donna une bouffée de chaleur.

- Comment tu te sens ? Demanda-t-il aussitôt en se redressant à son tour.

Son inquiétude était sincère et il attendait que sa réponse le soit également.

- Je me sens très bien, répondit-elle timidement en baissant les yeux.

Son index se posa sur son menton qu'il souleva pour qu'elle le regarde dans les yeux.

- Pas de regrets ?

- Aucun, répondit-elle sincèrement. Et je suis sensible que tu te sois montré si doux avec moi.

Il glissa son pouce sur ses lèvres en fixant ces dernières les mâchoires serrées.

- C'était ta première fois, je n'avais pas pour projet que tu en gardes un mauvais souvenirs en revanche je ne te cache pas que je me sens très heureux d'être le premier et le dernier cela va de soi.

Aucune arrogance n'avait filtré dans sa voix. Il s'agissait d'un avertissement bien placé, une détermination implacable de lui faire savoir qu'il n'avait pas l'intention de renoncer à elle.