MON CORPS S'OUVRE (1ère partie)

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Support d'écriture: Marion Collé avec son écrit << MON CORPS S'OUVRE >> être fil, 2018, in L'ardeur, ABC poétique du vivre plus

Support d'écriture: Marion Collé avec son écrit << MON CORPS S'OUVRE >> être fil, 2018, in L'ardeur, ABC poétique du vivre plus

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1-Après lecture, quels sont les mots qui restent en mémoire ?

MARCHE, APHASIE, APATHIE, ATONIE, REMPARTS, REMBLAIS, DOUVES, FAMILLES

2-Choisir 20 mots et les réécrire dans l'ordre choisi.

MELANCOLIES, LAMBEAUX, OPPRESSIONS, CAMISOLES, FELURES, CRIS, EMOTIONS, OMBRES, POCHOIRS, TROUS, ATTENTES, PERSONNES, VISAGES, CACHETTES, ECRITURES, REPITS, ESPOIRS, ERES, MIRACLES, SOLEILS.

-Désigner le 1er mot de cette liste.

OMBRES

-Ecrire un texte avec les 20 mots en commençant par le mot choisi et en respectant l'ordre établi.

Le premier mot est donc OMBRES et le dernier est EMOTIONS.

Dans cette vie sans l'OMBRE d'une ombre où les images qui nous assaillent ne sont que des POCHOIRS, des TROUS à combler pour créer une histoire qui tienne la route, donne du sens à parcourir et à franchir les obstacles, les ATTENTES envers les autres, les PERSONNES familières ou non, tous ces VISAGES impassibles au sourire figé comme un rictus paralytique, je cherche désespérément du lien, une logique pour comprendre et accuser les coups du destin.

Se terrer dans un endroit isolé, recluse dans des CACHETTES, rester anonyme pour me protéger est un désir de fuir, d'échapper à ce qui m'entraîne malgré moi dans un tourbillon délétère, comme une coque de noix secouée par une mer démontée et rejetée sur le sable avec l'écume des vagues qui se meurent.

L'ECRITURE a montré ses capacités, son pouvoir à régénérer, à reconstruire ce château de cartes, cette construction fragile en allumettes qui est mon corps, un squelette improbable sans fondation, sans base solide pour se stabiliser. De REPITS en répits, à petites doses, à dose même homéopathique, les ESPOIRS clignotent dans l'obscurité qui m'absorbe, signaux qui semblent les feux de mes détresses.

L'ERE dans laquelle j'erre, l'air hébété, sans air suffisamment oxygéné, est pauvre en MIRACLES. Les SOLEILS ont une couleur noire, la couleur de la MELANCOLIE. Des LAMBEAUX d'existence inexistante jonchent le fil ténu de ce parcours chaotique et insipide.

L'OPPRESSION est quasi-permanente. J'hallucine des CAMISOLES dans un monde où l'on s'efforce de rendre l'autre fou. Les autres jouent sadiquement avec les FELURES, c'est une façon de prendre le pouvoir. Face aux CRIS, surdité et absence d'empathie, et surtout s'abstenir d'exprimer ses EMOTIONS.

Média: ma représentation personnelle du corps morcelé


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