« Les émotions les plus belles sont celles que tu ne peux pas expliquer. » - C. Baudelaire
Le studio est déjà rempli de mes plus proches amis à mon arrivée. La musique retentit dans toute la pièce, et la fumée l'embaume. Je pose ma veste dans un coin libre et salue les gars présents un à un. Je m'installe ensuite, non sans quelques remarques, dans le canapé.
- Faudrait que tu penses à arriver à l'heure un jour, me balance Doums.
Je ris du nez face au culot imparable dont il fait preuve.
- C'est culotté pour un mec qui n'arrive jamais avec moins de deux heures de retard, je rétorque.
Il rit à son tour et roule un joint sur la table basse.
- C'est sûr il était avec une meuf, il est toujours en retard quand il pecho, relance Framal.
Je ne peux m'empêcher de sourire, s'il savait. Je les entends hurler des sortes d'encouragement à la vue de mon sourire en coin.
- Mais n'imp, j'étais avec sonne-per.
- Mouais, tu mens trop mal frère.Je souris de nouveau, de toute manière, ils savent. Je ne peux pas leur mentir, ils me connaissent beaucoup trop bien pour ça.
- Bon, c'est quoi les bails aujourd'hui ? Je demande pour changer de sujet.
Par miracle, ça fonctionne puisque Élite se retourne face à son ordinateur et semble chercher quelque chose.
- J'ai une prod, je sais pas si tu vas kiffer, c'est un peu lover mais ça te colle bien, il me dit en lançant le son.
Les premières notes se lancent, je bouge doucement la tête. La mélodie est douce, et c'est vrai que ça me correspond.
- Ça colle aux sons mélancoliques comme tu sais si bien les faire, il renchérît.
C'est vrai que, moi, les chansons d'amour, je n'arrive pas à bien les finir. Et pourtant, cette fois, je ne pensais qu'à elle en entendant la prod. Et j'en avais bien envie, de bien la terminer.
*
Je crois que c'est à ce moment là que j'ai commencé à revivre. C'est à ce moment que je recommençais à me sentir heureux. Elle avait tout effacé en un seul baiser, tout du moins, elle avait tout apaisé. Et j'espérais que ça durerait.
VOUS LISEZ
l'amour des morts - nekfeu
FanfictionElle était l'un de ces regards qu'on oublie pas, une sorte de fantôme du passé qui me permettait de combler et oublier. Et pourtant, je ne pourrais jamais l'oublier. « C'est précieux une vraie souffrance, on y tient comme à un trésor, on la protège...