~●🌹Chapitre 3🌹●~

5 1 0
                                    

Engeless

~[ Mademoiselle Smith ? Votre rendez-vous est là ] M'informe Darren par le téléphone fixe.

~[ Fais là entrer s'il te plaît ! ]

Une minute plus tard, une femme rondelette d'une quarantaine d'années entre dans mon bureau. De taille moyenne, elle porte une robe fleurie et des escarpins d'environ 5 cm. Eh bien, elle se lâche la mamie ! Ses cheveux blonds foncés-gris sont retenus en un chignon stricte sur lequel se trouvait son chapeau en paille qu'elle tient à présent dans sa main gauche. On se croirait aux îles Fidji avec toutes ces couleurs.

Ses traits sont harmonieux et emprunt d'une grande bienveillance.

~[ Bonjour Mademoiselle ! ] Me salue t-elle avec un grand sourire.

Elle est très chaleureuse cette femme je l'apprécie déjà. Elle est le stéréotype même de la mamie gâteau.

~[ Bonjour à vous aussi Madame Garcìa. ] Lui répondis-je souriante en lui tendant ma main.

~ [ Voyons ! ] Fit-elle avant de me faire une accolade.

Je me crispe.

Ça recommence.

Ça recommence.

Ça recommence.

Je déteste les contacts physiques.

Je déteste qu'on me touche sans mon consentement ça me rappelle des souvenirs horribles.

Des pans de mon passé ressurgissent sur mes rétines comme si je les revivais encore et encore jusqu'à l'infini. Je ferme les yeux si fort que s'en ait douloureux.

Respire Engie, respire.

Tu ne dois pas te laisser envahir, ne te laisse pas envahir, ne te laisse pas submerger.

L'air se rarifie dans mes poumons.

J'ai l'impression de chuter, de tomber dans un vide sidéral, abyssal.

Je serre les poings tellement fort que mes jointures sont sûrement blanches.

Je préfère barricader ma mémoire pour ne pas retomber dans des tourments sans fin.

C'est fini, il n'est plus là.

Il n'est plus là.

C'est une dame normale qui ne connaît pas mon haptophobie. Ce n'est pas de sa faute.

Elle n'est pas lui...

Je me mords la lèvre à sang.

Elle n'est pas lui...

Ma respiration est saccadée.

ELLE N'EST PAS LUI !

Elle me libère et j'ouvre les yeux brutalement. Je prends une profonde inspiration, des grosses gouttes  de sueur perlent sur ma nuque. Mes mains tremblent légèrement mais pas assez pour être remarquer.

Je lui donne dos histoire de me calmer, ce n'est pas le moment pour une crise d'angoisse. Je croise mes bras sur ma poitrine pour me protéger.

~[ Vous allez bien ? ]

Je me retourne vers elle.

Ses yeux marrons me scrutant avec inquiétude.

~[ Ne ... vous... Hum... Ne vous inquiétez pas Madame...] Baffouillais-je nerveusement, en lui donnant un sourire qui ressemble plus à une vilaine grimace.

LA PLAYGIRLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant