Kurapika x reader

Fin

Je ne me retourne pas et m'empresse de quitter cette maison.
Au final j'ai remonter la colline en pleine nuit, laissant les larmes se glacer sur mes joues.
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Ça y est le temps ce réchauffe, la neige a complètement disparue.

~21 mois

Je crois bien que j'ai perdue toute ma raison, j'ai des flashs, des évanouissements, je vois des choses qui n'existe pas, et me surprend à penser et cogiter à voix haute pendant plusieurs heures.

~22 mois

L'été touche à sa fin, ça va bientôt faire deux ans qu'il est parti.
Ce matin, j'ai mis des pierres dans les poches de mon tablier et je suis partie en direction de la rivière.
Je suis montée sur le petit ponton et alors que je m'apprêtais à sombrer, un pressentiment.
Comme si quelque chose aller avec se passer très prochainement.
J'ai jeter les roches dans l'eau et suis retourner auprès de Leolio.

~24 mois

L'hiver...
C'est le deuxième passé loin de lui, la neige marque à chaque fois une nouvelle année sans Kurapika.
Je sens que tout ce termine, j'ai abandonner, mais je n'ai pas encore trouvé le courage de tout arrêter, le doute d'un potentiel retour subsiste et me maintient en vie.
Mais ce soir, quelque chose cloche, je me sens étrangement légère, comme si le poids qui s'enfonçait un peu plus chaque jour dans ma poitrine c'était volatilisé.

Je me glisse dans mon lit, à côté de la grande fenêtre, je m'allonge sans quitter des yeux le paysage endormie.
Je pose ma main à plats sur la vitre froide, mon souffle dessine un petit nuage translucide sur le verre.
Je ne ressens plus rien, plus aucune douleur, comme une libération finale.
Je ferme les yeux sur la colline enneigée, en me disant que c'est enfin la dernière fois que je la vois.
Et je me sens partir.

Quand je rouvre les yeux, seul quelque rayon de lune maladroit éclairent la pièce.

J'ai une sensation agréable et réconfortante, je me retourne vers la fenêtre.
L'espace d'un instant, j'ai cru que mon cœur ne battait plus.
J'aurais pus reconnaître sa silhouette entre mille.
Debout dans l'allée enneigée, face à la maison, immobile.
Mon cerveau ne suivait plus mon corps, j'étais déjà debout, courant dans le couloir.
Je trébuche dans l'escalier, m'étalant sur le parquet de l'étage inférieur, avant même de me rendre compte que j'étais tombée, je suis de nouveau en train de courir.
Les portes claquent, je heurte les meubles et fais tomber les objets.
Je tombe une nouvelle fois à cause du tapis, me relève.
J'arrive dans l'entré, bouscule Leolio qui se tiens debout dans l'encadrement de la porte.

Je n'arrête pas ma course, malgré mes pieds nus qui me brûlent au contact de la neige glacée.

Et je me retrouve devant lui.
Pendant une minute je me perds dans son expression glacée, ses lèvres fines tremblotante, ses cernes violettes et ses yeux gris.
Je lève mon bras et frappe fortement ma main sur son visage dans un claquement sourd.
La seconde d'après, je me jette dans ses bras en pleurant.
Il ne dit rien, referme simplement ses bras autour de moi.
Je sanglote, étouffent mes cris dans le creux de son cou.
Je sens ses larmes froides couler sur ma nuque.

Je le sens trembler contre moi, à cause de l'émotion ou du froid...

Je ressens quelque chose de bien trop fort, inexplicable, je me laisse glisser, privé de mes forces.
Nous sommes tout les deux à genoux dans la neige.
Je m'agrippe à ses cheveux, essaye de m'imprégner de son odeur, pleurant encore et encore.
Un long moment s'écoule ainsi, lui me tenant fermement dans ses bras, pleurant silencieusement.
Moi complètement écroulée, sanglotante contre lui.

Au bout d'un certains temps, mes sanglots s'apaisent, c'est ce moment que choisit Kurapika pour se détacher de moi.
Il me tient par les épaules, il a les yeux embués et l'air épuisé, il glisse ses doigts glacés le long de ma mâchoire, caressant doucement mon oreille, il m'embrasse, délicatement, mon dieu combien de fois j'ai pus rêver de sentir à nouveau ses lèvres contre les miennes.
Elles sont glacées, je ne sens même plus mes jambes tant elles sont brûlées par la neige.
Je me remets à pleurer, cette fois sans bruit, je sens le goût salé de nos larmes à la commissure de nos lèvres.

Il me reprend dans ses bras.
Toute la fatigue, le surmenage émotionnel, la douleur, tout s'évapore d'un coup.
Je ferme les yeux quelques instants en priant qu'il n'est pas disparu quand je les rouvrirai.
~

Quand je me réveille, je suis au chaud, j'ouvre les yeux, je suis dans le salon de la maisonnette, je suis face à la cheminée dans laquelle brûlent d'épaisse bûches.

Allongée dans le canapé, je saisie une main agrippée à mon épaule.
J'admire ses longs doigts fins, je me retourne pour faire face à un délicat visage endormi.
Je garde précisément sa main dans la mienne, je viens me presser un peu plus contre lui, passe lentement le bout de mes doigts sur le straits fins de son visage que je n'ai cessé de rêver pendant tant de temps.
Il plisse un peu les paupières, puis ses longs cils décollent pour laisser place à ses iris pâles.

Un petit sourire apparaît au coin de ses lèvres alors qu'il enroulent ces bras autour de moi.
Je me colle à son torse et je sens son visage s'enfouir sur le haut de ma tete.

-Je t'aime... tu n'as plus rien à craindre à présent...

Je ne répond pas, j'ai compris, le son de sa voix m'a tellement manqué qu'il me suffit, je ne veux rien d'autre, rien d'autre que lui.

J'en suis sûr à présent, tout ira bien...

Fin.

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Merci de m'avoir lu,
malgré les délais de sortie de chapitre,
j'ai adorée écrire cette histoire.
Peut être à bientôt, pour un chapitre spécial ou une autre histoire...