Chapitre 4

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Chris.


J'ai su à la seconde où j'ai suivi cette femme chez elle que je faisais la plus grosse connerie de ma vie mais ça ne m'a pas empêché de la faire quand même. Je n'ai pas couché avec elle mais j'en avais l'intention au début, je n'ai juste pas pu. Je pensais à Abby, à notre famille et à tout ce que j'étais en train de foutre en l'air pour des suppositions. Mais je l'ai quand même laissé me toucher, m'embrasser et je ne pourrais jamais me le pardonner moi-même alors comment je peux demander à Abby de le faire.
J'ai été un parfait idiot et je ne sais pas comment je vais faire pour rattraper tout ça, elle s'est enfermée dans notre chambre et je tourne en rond en me demandant quand est-ce qu'elle voudra bien me parler. J'ai besoin d'elle, de savoir ce qu'elle compte faire, qu'elle me dise qu'elle m'aime malgré tout. Je suis prêt à tout pour lui prouver que c'est elle que j'aime et que jamais plus je ne ferai ce genre de chose, le problème c'est qu'elle n'est pas disposée à m'écouter pour l'instant, encore moins à me croire.

Je regarde nos albums photos en ayant envie de me taper la tête contre les murs. Comment j'ai pu être aussi con ? On était heureux mais il a fallu que j'y rajoute une dose de drame.
Hailie est partie passer le mois d'août chez mes parents, ça tombe bien si on peut dire ça comme ça, on doit aller la chercher dans trois semaines, ça nous laissera le temps de régler nos problèmes. Enfin, je sais que c'est moi le problème. Évidement qu'elle m'aime, bien sûr qu'elle ne m'aurait jamais trompé, je me suis monté la tête parce-que j'ai trop peur qu'elle m'échappe et c'est peut être ce que mon erreur va causer.

Au bout d'une heure, J'ose monter et essaye d'écouter à la porte de notre chambre si elle dort. Bien sûr qu'elle ne s'est pas endormie, elle pleure et ça me brise le cœur, tout est entièrement de ma faute. J'aimerais la prendre dans mes bras, lui dire que tout ira bien et à quel point je l'aime mais elle n'en a pas envie.
Je redescend l'escalier en pleurant moi aussi, me maudissant de la faire tant souffrir.

Je m'allonge sur le canapé et somnole jusqu'au petit matin sans vraiment trouver le sommeil.
Ce n'est que lorsque j'entend un raffut indescriptible dans l'escalier que je me rend compte qu'Abby est sortie de la chambre. Je me lève aussitôt pour m'approcher et constate qu'elle descend avec sa valise.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- Ça se voit non ? Tu es devenu si bête que ça ? Répond-elle en soufflant.

- Où est-ce que tu vas avec cette valise ?

- J'ai besoin de m'éloigner de toi.

- Non. Dis-je d'un ton ferme.

- Comment ça non, c'est toi qui décide peut-être ?

- Tu ne partiras pas.

- Si. Et tu n'as plus ton mot à dire après ce que tu as fait avec ta queue cette nuit.

Elle avance pour passer mais je l'en empêche en la retenant par les bras.

- Il faut qu'on discute de tout ça et qu'on arrive à passer au dessus, pense à notre famille.

Brisés Where stories live. Discover now