LE RÊVE DE JESSICA MILLER ≈Terminée≈

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Plus elle le regardait, mieux elle se persuadait qu'elle rêvait. Mais lorsqu'il demanda au serveur de leur apporter une coupe de vin et qu'il s'assit en face d'elle, elle se réveilla. La réalité la frappait avec violence, provoquant dans son cerveau et son cœur, un tourbillon effroyable.

— Bonsoir Jessica, lança-t-il après le départ du garçon.

Elle devrait s'en aller. S'éloigner de cet homme qui lui avait brisé le cœur trois ans plus tôt. Pourtant son corps ne lui répondait pas. Elle était tétanisée. Jamais elle n'aurait cru se retrouver face à cet homme un jour.  Et pourtant il était bien là, élégant dans sa veste noir dont la cravate s'harmonisait avec sa chemise bleue ciel. Jessica leva le regard pour lui faire face et reçu un pincement au cœur. Dave ... avait toujours été un bel homme, et il l'était encore plus aujourd'hui. Il y avait comme emprunt sur son visage une maturité qui le rendait plus séduisant que par le passé. 

—  Tu as sûrement l'intention de t'en aller sans aucun autre mot que mon nom sur tes lèvres, mais je te supplie de rester, dit-il sans la quitter des yeux.

Jessica ne savais que dire ni quoi faire. Les battements de son cœur n'étaient plus régulier. Elle avait l'impression qu'il allait explosé. Pourtant elle avait cru qu'elle avait réussi à passé outre le passé. Mais il faut croire qu'il n'en était rien. Le revoir ce soir ravivait de tristes souvenirs.

— Je n'ai trouvé aucun autre moyen de rentrer en contact avec toi, dit-il. Je savais que tu refuserais de me voir. Après tout, nous ne nous sommes pas quitter en bons termes.

Le garçon revint avec leur bouteille et s'en alla après les avoir servi. Aucun d'eux ne toucha son verre.

— Pourquoi as-tu eu besoin de revenir me voir ? demanda-t-elle finalement, impatiente d'en finir. Elle ne supportait plus de le voir.

— J'ai vue l'article dans le journal il y a deux semaines de cela. Tes fiançailles avec Charles Winston.

— Tu le connais ? s'étonna-t-elle, surprise.

— Pas personnellement. Un ami a gagné une de ses œuvres à une vente aux enchères. Je sais que c'est un homme qui excelle dans son métier.

Pour une raison étrange, Jessica sentit son cœur battre plus vite à l'évocation de Charles. Elle n'avait pas envie de parler de lui avec son ex fiancée.

— Et tu t'es dis que tu allais venir me féliciter c'est ça ? demanda-t-elle d'une voix où perçait l'ironie. Tu es venue me dire combien tu avais raison lorsque tu me disais que j'allais trouver quelqu'un pour m'aimer malgré ma condition ?

— Jessica...

— Pourquoi as-tu fais toutes cette manigance pour me voir ? Que me veux-tu ?

— Nous n'avons pas besoin de prendre le bec, Jessica. Nous ne sommes pas obligé d'être ennemi.

— C'est bien de revenir le dire après trois ans, cracha-t-elle en serrant les poings sous la table.

— Je t'ai proposé qu'on soit ami. C'est toi qui a refusé.

— Et que voulais-tu ? siffla-t-elle sans plus pouvoir se retenir. Que j'allais sagement accepté de te voir après ce que tu m'as fait ? Qu'une amitié entre toi et moi est possible après tout ce qu'on a vécu ?

— Je ne voulais pas que les choses en arrive là, souffla-t-il.

— Non, bien sûr que non. Toi tu m'aimais, tu voulais faire ta vie avec moi. Mais pas avec des sacrifice n'est-ce pas ?

— Jessica...

— Je suppose que ta femme se porte bien ? l'interrompit-elle en toisant l'anneau qui siégeait son annulaire gauche.