Death Valley. || Larry & Ziam.

Livre I, Fuite. Chapitre huit.

« Que sont-ils devenus ? »

  En relevant la tête vers Harry en pleine réflexion une sensation étrange le traversa, électrisé, il se releva d'un coup faisant s'échouer le cadre au sol puis s'éloigna le plus loin possible de lui, apeuré.

« A... Attend réponds pas. Je parle comme si... Comme si t'étais ce pauvre garçon que tu as possédé. Je deviens cinglé je crois.S'emporta-t-il en passant des mains tremblantes dans ses cheveux en bataille. Et toi tu me réponds comme si tu savais ce que ça lui faisait....Tu es démon, c'est insensé. Mais merde qu'est-ce qui m'arrive?! T'es en train de jouer avec mes émotions là, tu me retournes complètement le cerveau.Les larmes aux yeux, le souffle court il continua.Et qu'est-ce que fais cette photo près de ton lit ? Tu la regardes le soir avant de t'endormir c'est ça, t'es fière de toi en voyant ce que tu as fait de la vie de ce pauvre gars hein ? Et ses parents t'y as pensé une seule seconds?!... Mais bien sûr que non, tu n'as pas de cœur, t'es vide à l'intérieur, c'est le trou noir! Ça va, j'espère que tu prends ton pied chaque soir en te remémorant leur souffrance ?!.... Putain, dans quoi je me suis engagé encore, je savais que j'aurais jamais du te suivre ! »

  Le brun pencha légèrement la tête sur le côté en plissant les yeux tandis que la colère s'amplifiait dans le corps du plus vieux, son cœur battait la chamade. Il voulait s'enfuir, maintenant, et ne plus jamais croiser le chemin de ce monstre. Il avait l'impression de perdre la tête, de ne plus savoir quoi dire, quoi penser sans qu'on ne vienne embrouiller son esprit constamment. Quant au bouclé il ouvrit la bouche, près à dire quelque chose, juste avant de la refermer. Ses émotions avaient parlé à sa place, et il ne s'était même pas rendu compte qu'il utilisé la première personne. Peut-être que.... ? Il se leva gracieusement du lit, le jeune chasseur en face recula d'un pas, presque entièrement tapis dans l'ombre.

« Je crois qu'il est tant que je te parle de quelque chose Louis, viens. Descendons dans le salon. »

  Hésitant un long moment, partagé entre haine et curiosité, il accepta finalement et suivit les pas du démon qui referma la porte de sa chambre derrière lui. Il ne disait rien, il restait totalement stoïque. De quoi devait-il lui parler ? Bien sûr il n'allait pas s'en plaindre car c'était la première fois qu'il prenait l'initiative de se confier, et non à le faire parce qu'il l'avait forcé. Une fois en bas, le mécheux se rendit dans le salon tandis que Harry le fixa un moment avant de quitter la pièce pour se rendre dans la cuisine. Que faisait-il encore ? En tournant la tête, il remarqua que la cheminée était allumée et qu'un feu ardent y brûlait. A défaut de ne pas avoir beaucoup de chauffage dans cette grande maison au moins la chaleur se rependait grâce à elle. Son regard se perdit un instant à travers les flammes mais ce fut de courte durée étant donné que le cadet venait de refaire son entrée une meug et une couverture à la main qu'il lui tendit.

«  Malgré la cheminée il ne fait pas assez chaud ici, et je n'ai pas envie que tu tombes malade alors mets ça sur ton dos s'il te plait. »

Ça sonnait plus comme un ordre qu'un conseil, suite à ses mots il alla s'assoir dans le premier fauteuil à gauche de la table basse quant au châtain il prit place au milieu du canapé qui se trouvait juste devant celle-ci où il posa sa tasse blanche, jetant un regard de côté à l'autre.

«  -  Tu peux te rapprocher, je ne vais pas te faire de mal.

-  Je préfère rester ici.

-  Comme tu le souhaite.Sourit-il amusé. »

  Louis ne préféra pas répondre et se contenta de passer la couverture par-dessus ses épaules en poussant un long soupir. Prudent, il incita Harry à parler du regard. Peut-être que ce n'était pas une révélation phénoménale, qu'il s'emballait pour peu de choses, mais c'était déjà mieux que rien. Le plus jeune ravala sa salive en posant ses yeux sur le sol, les lèvres pincées, il ne savait pas où commencer pour ne pas effrayer son protégé.