Prendre Conscience de l'Inconscient - Fanfiction Persona

Chapitre 14 : Convocation

Suite à notre discussion d'hier soir, le lendemain, Kujaku m'envoya un sms comme quoi il était dans les environs, près des distributeurs à boissons de la rue et que je devais lui envoyer un message si elle quittait les cours. J'étais serein par rapport à l'organisation de notre plan, si on pouvait au moins savoir où elle allait. Cependant, lorsque j'arrivai en salle de classe, elle n'était pas présente. Je me disais qu'elle allait faire le même coup en arrivant in extremis voir un retard. Pourtant, la matinée passa sans qu'Akeko ne pointât le bout de son nez. J'en avertis Kujaku pour lui annoncer la nouvelle. On discuta longuement par SMS, puis on finit par conclure, qu'il était peut-être déjà trop tard. Néanmoins, on ne pouvait rien faire de plus, en tant que pauvre étudiant et au maximum, simple ami, de notre délégué.

Je devais passer à la bibliothèque après les cours, je me dirigeais donc vers la salle en question. Je n'avais pas pris la peine de parler avec Hayato aujourd'hui, même si ce dernier m'avait lancé quelques regards, comme s'il cherchait à lancer la discussion. Je l'avais remarqué, mais durant les pauses, j'étais plus occupé à discuter avec Kujaku et je ne pouvais pas mettre Hayato dans la confidence, il pourrait nous prendre pour des dingues, c'est déjà à moitié le cas de Kaido, stagiaire en médecine qui pourtant a vu le phénomène de ses propres yeux.

J'ouvris la porte de la bibliothèque, mais je fus surpris de ne pas y trouver Mme Rentai, seulement Jin Chie, le stagiaire, qui semblait se hâter de ranger la dizaine de livres de son chariot. Je m'approchai de lui qui ne semblait pas avoir remarqué ma présence.

Haku : " Je peux te donner un coup de main ? "

Il sursauta au son de ma voix avant de soupirer l'air soulagé. Notre stagiaire a l'air bien tendu. J'ai fait exprès de tourner ma question ainsi. Si j'avais ajouté un 'si tu veux' à la fin, les chances qu'il refuse étaient plus hautes, tandis qu'avec cette tournure, ça donne l'impression que je cherche à me rendre utile et que j'attends déjà ses directives. Un peu perché comme façon de penser, je l'accorde, cependant, il faut savoir que manipuler n'est pas forcément péjoratif, on peut faire le bien en manipulant son entourage. Mais c'est un autre débat, la réponse de Jin Chie me tire rapidement de cette réflexion étrange.

Jin Chie : "Oh, tu m'as fait peur Haku, bien sûr, tu peux prendre une pile de livres, ils sont rangés par auteurs et ensuite par titre."

Je m'exécute ensuite sans broncher, choisissant une petite pile de mangas pour me faciliter un peu le travail. Cependant, un livre s'échappa du paquet et j'entendis Jin grincer des dents sur le coup.

Haku : " Excuse-moi. "

Il coula un regard paniqué vers le manga sans prêter attention à mes excuses.

Jin : " Fais attention la prochaine fois, les livres sont fragiles, ils s'abîment facilement avec le temps, mais ce sont des témoignages qui perdurent dans le temps plus que les vivants. "

Il marqua une pause après cet instant qui semblait presque venu d'ailleurs puis reprît avec un tout autre ton, loin de la sagesse et beaucoup plus proche de la puérilité.

Jin : " EN PLUS DE ÇA, COMMENT OSES-TU MALTRAITER MA TENDRE WAIFU, je vais t'en vouloir pendant longtemps, sache le, tu vas devoir venir plus souvent pour que je te pardonne un jour. "

Un enfant. C'est dommage, ce qu'il disait auparavant sur la fragilité, mais la richesse de l'écriture me paraissait pertinent, mais avec ce qu'il vient de suivre, il vient de perdre toute crédibilité et sérieux à mes yeux.

Haku : "Pardon, je savais pas que c'était ta 'waifu', je ne savais même pas que tu lisais ce genre de livre."

Il s'approcha rapidement de moi une fois le livre récupéré sur le sol avant de se planter devant moi avec insistance. Le stagiaire ouvrit le bouquin à des endroits très précis en me montrant des scènes de mise en valeur pour le personnage présent sur la couverture du manga que j'ai fait tomber.