Chapitre 2

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Après avoir redressé ma jupe et lissé les plis inexistants de ma veste, j'ai fait mon premier pas dans le bâtiment qui m'avait été interdit il y a trois ans. Cela m'a donné un peu de confiance de savoir que personne ici ne me reconnaîtrait comme la femme qui a brisé le cœur de son patron trois ans auparavant. Mes cheveux n'étaient plus rouges et ils étaient beaucoup plus courts qu'à l'époque.

Il y avait une femme à la mode parfaitement soignée derrière la réception. Travaillant au noir comme mannequin pour Vogue ?

Elle portait une robe moulante avec ses cheveux blonds gominés sur une épaule. Elle avait du fard à paupières pailleté sur tous ses yeux, du mascara noir sur tous ses cils, du fond de teint sur tout son visage et du rouge à lèvres écarlate sur ses lèvres.

Arrêtez avec le cynisme !

L'image, me suis-je rappelé, est tout, et il pouvait se permettre l'image qu'il voulait projeter sur la planète Terre.

"Puis-je vous aider ?" m'a demandé la réceptionniste lorsque j'ai franchi la porte et me suis approché du bureau. La réceptionniste, dont la plaque d'identité indiquait Christa, semblait chargée de mépris rien qu'à mon apparence.

J'ai mentalement roulé les yeux et ignoré son regard.

"Katiana Bennett. J'ai un rendez-vous avec..." J'ai hésité un instant. C'était professionnel, pas personnel... "M. Styles." Il n'était étonnamment pas difficile d'obtenir un rendez-vous avec lui, car sa secrétaire était nouvelle et ne savait rien de notre relation précédente.

Le sourire de la réponse contenait une chaleur polie... pratiquée, et ajustée à la hausse ou à la baisse selon l'importance du client. Dans ce cas, un cran en dessous.

"M. Styles est inévitablement retenu par une conférence." Elle indiqua la rangée de chaises confortables. Si vous voulez bien vous asseoir ?"

J'ai senti mon estomac se serrer de tension nerveuse. Maintenant que j'étais là, je voulais en finir avec tout ça.

Chaque minute qui passait me semblait en compter dix, et je devais faire un effort conscient pour ne pas vérifier constamment ma montre. Je feuilletais paresseusement les pages d'un magazine gratuit, sans me souvenir d'avoir absorbé le texte ou les images.

Combien de temps devais-je attendre ?

Était-il en train d'étirer le temps pour me déstabiliser délibérément ?

Si je pouvais sortir d'ici, ai-je pensé sombrement... Mais cela ne servirait à rien. Et ce n'était pas à propos de moi, je me suis rappelé.

"Mme Bennett."

J'ai levé les yeux au son de mon nom et j'ai vu la réceptionniste s'éloigner de la console.

"M. Styles va vous recevoir. Prenez l'ascenseur..."

J'ai levé les mains pour l'arrêter. "Je sais où c'est."

J'ai marché droit vers l'ascenseur et appuyé sur le bouton qui mènerait à mon salut. Dieu merci, l'ascenseur était vide tout du long. Je ne pense pas que je pourrais gérer si quelqu'un me reconnaissait.

Oh, allez, Kat ! Tu es ici pour un travail, alors que faire si quelqu'un te reconnaît ?

Tiens-toi droite et projette un semblant de confiance distante. Ce dernier point était presque impossible, étant donné l'état de mes nerfs.

J'avais vu son image sur l'écran de télévision, dans les journaux et sur les photos des magazines de luxe. Mais cela faisait des années que je ne l'avais pas vu en face à face.

Une Vengeance ImpitoyableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant