Chapitre 48

49 4 0
                                    


L'homme s'effondre sur le sol, un trou au milieu du visage. Ses yeux ouverts me fixent, sans vie. Mon cœur bat si fort que j'ai l'impression qu'il est au niveau de mes tempes.

Je ne suis pas morte mais que se passe-t-il?

Une ombre passe et s'accroupit immédiatement à mes côtés et pose maladroitement une main sur mon épaule et me fait rassoir. Le poids sur mon cœur m'empêche de voir claire mais cette ombre m'est familière. Soudain, l'ombre se penche en avant, passe un bras autour de ma taille et m'entraîne près du mur du fond. Puis, il me relâche et recule d'un pas. Je pose mes mains sur le mur, essayant par tous les moyens de mettre de l'ordre dans mes idées.

Qui sont-ils ? Où sont Charles et mon père ?

—Vous allez bien mademoiselle? Me demande l'ombre.

Je fronce les sourcils, essayant de reconnaître cette personne mais avec son masque et son équipement sombre a la "swat", je suis dans le brouillard total. Comme s'il avait saisi mes pensées, il retire le bas de son masque d'un geste de la main, dévoilant sa peau mate et ses yeux foncés.

—Abdul!

—Vous êtes blessée? me demande-t-il.

Je pose mes yeux derrière lui, ignorant sa question et cherche le reste de l'équipe mais je suis bien incapable de voir qui est qui.

—Mademoiselle?

Je repose mes yeux sur Abdul.

—Mon père est avec....Attendez, où est Henri?

—Monsieur Henri s'occupe de Charles.

Il s'occupe de Charles?

Je les cherche des yeux, mais ni lui, ni Charles ne sont dans la pièce. A bien y regarder, il n'y a que les hommes de Abdul.

—Mais où sont-ils? Et Rachid, les jumeaux, ou...

—Calmez-vous, Dès que nous sommes arrivés et que l'attaque a commencé, Charles s'est enfui par les sous-sols du bâtiment avec ses hommes. Monsieur Henri est immédiatement parti à sa poursuite. Rachid est avec lui.

J'appuie mes mains sur mes genoux pour me relever.

—Mon père est avec eux, dis-je le souffle court.

—Oui, probablement, répond Abdul et se levant.

—Alors, j'y vais aussi.

—Quoi? me dit-il le visage surpris. Euh, désolé mais je dois vous évacuer. Ce sont les ordres de monsieur Henri.

Le paysage tangue, comme des vagues mais je n'en ai cure. Mon père et Henri sont en danger avec Charles. Je pose une main sur le mur et j'avance droit devant moi. Aussitôt, Abdul me retient en posant une main sur mon bras.

—Je vais vous ramener à la voiture, vous n'êtes pas en état de faire quoique ce soit, me dit Abdul.

—Mais...

—S'il vous plait, si vous êtes en sécurité monsieur Henri s'inquiètera moins.

Mon cœur devient lourd. Dans le fond, il a peut-être raison. Est-ce que dans mon état, je suis vraiment capable de faire quoique ce soit?

Je le laisse m'entraîner jusqu'à la porte, puis dans le couloir, celui qui mène dehors, loin des hommes que j'aime. Je déambule dans le couloir avec Abdul à mes côtés mais mes yeux sont attirés par une chose qui fait vibrer mon cœur. La porte sur le côté porte le logo des escaliers. Donc, selon toute logique, ils mènent au sous-sol.

To HimOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz