CHAPITRE 4 : AMINA

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Louis

Je ne peux pas. Il faut que je m'éloigne d'elle. Elle a déjà souffert par ma faute, sa faute, je ne peux pas lui faire subir ça. Pas encore une fois. Elle sait au moins la cause de la mort de ses parents ou elle vit dans le mensonge depuis plus dun an ?

Bien sûr que non, elle ne sait rien. Les rapports de l'accident ont été modifiés par moi. Il ne fallait pas qu'on puisse deviner que mes parents pouvaient être tués par accident. Les gens doivent nous croire, me croire invincible. Je suis crains, quand je passe dans les rues, ce qui est rare, mon nom fuse de bouche à oreille. Les filles m'adressent leur plus beau sourire aguicheur en espérant que je les amène avec moi.

Mais c'est elle que je veux, Elise.

Il faut que je la sorte de ma tête, de mes pensées et surtout de mes fantasmes car je fantasme énormément sur elle et sur son corps. Le problème c'est que grâce à elle, du moins en pensant à elle, une once de mon humanité, perdue à jamais, revient et évite que je tue une femme quand je baise. Comme si au fond d'un tunnel de l'infini, une toute petite éclaircie apparaît le temps de quelques minutes avant de s'éteindre.

Il faut que je passe à autre chose, que je me la sorte de la tête.

Je descends au garage, j'enfile ma veste en cuir et je chevauche ma moto, BMW GS, celle de mon père. Je sors à toute allure de ma propriété. Je roule à plein turbo sur les routes de campagnes bordées d'arbres et éclairées par la pleine lune. Cheveux au vent, j'essaye de me concentrer sur la route afin d'arriver à la Grange : grande grange qui sert de QG pour mon gang. Endroit pour torturer, tuer, entreposer, organiser mes réunions et baiser, en gros mon endroit préféré depuis plus d'un an.

Je m'arrête en dérapant sur les graviers. Je me dirige droit vers la porte d'entrée officielle, direction mon bureau. Je salue sur mon passage les gardes qui veillent jour et nuit notre QG. J'ouvre avec ma clé, la seule d'ailleurs, mon bureau et je m'avachis sur le canapé en cuir noir. Je commence à fermer doucement les yeux, ne pensant à rien.

Rien pour ne perturber pas mon sommeil.

Des bruits sur la porte se font entendre.

-Quoi ? crie-je en me plissant les yeux pour maitriser ma colère.

-Je t'ai vu entrer et j'ai pensé que je pouvais t'aider à te relaxer ? me demande Amina appuyé sur l'encadrement de la porte à moitié habillée.

C'est la petite sur d'Hugo. Elle ne fait pas partie du gang mais quand son frère part en mission la nuit il l'emmène ici pour qu'elle soit en sécurité. Non pas que ça me déplaise, elle s'avère être très utile pour me faire oublier ma vie, le temps de quelques secondes.

N'attendant pas ma réponse, elle s'avance vers moi et s'assois entre mes genoux. Elle prend les devants en faisant glisser sensuellement ses mains le long de mes cuisses arrivant jusqu'à mon torse.

-Détends-toi, elle embrasse mon cou.

-Arrête de trop penser, elle presse ses lèvres contre les miennes.

Je la laisse faire sentant son corps s'allonger sur le mien. Je place mes mains sur sa taille et j'approfondis son baiser entremêlant sa langue à la mienne. Je descends mes mains sur ses fesses pour les presser contre mon corps, pour qu'elle sente mon érection naissante, pour qu'elle sente que c'est moi qui domine. Je la retourne me retrouvant ainsi sur elle.

-C'est moi qui mène le danse, dis-je sèchement avant de lui arracher son haut.

Elle se retrouve en soutien-gorge à dentelle rouge à en chauffer n'importe quel mec.

Rends moi ma liberté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant