Chapitre 2

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Percée déverrouilla la porte d'entrée, l'ouvrit et...

"SURPRISE"

Une jeune femme surexcitée lui sauta soudainement dessus et ils tombèrent tout deux brutalement au sol. Ses longs cheveux dégradés -noirs aux racines, gris clairs puis bleus clairs aux pointes - couvraient la vue de Percée ; si bien qu'il ne voyait pas qui était son assaillante. Les bras de cette dernière étouffaient le jeune homme contre elle. Cependant, il sentit un parfum sucré qu'il lui sembla reconnaître. Beaucoup de personnes le portaient mais il allait aussi bien qu'à une seule.

"Olympe?!"

Sa sœur lui répondit avec un cris strident tout en l'étouffant d'avantage. Après quelque instants, la jeune femme se rendit compte qu'elle empêchait son cadet de respirer : le visage de ce dernier arborait un couleur bleuâtre. L'aînée se releva, pausa ses mains sur ses hanches et contempla avec un sourire sa victime qui tentait de reprendre son souffle.

" Tu es pathétique comme ça. j'espère que tu sais!

- A qui la faute ? Grosse truite!"

Ils partirent dans un éclat de rire, ce genre d'échanges leur avait manquer. Leur mère avait l'habitude de dire qu'ils pouvaient nettoyer ce monde corrompu de toutes ses impuretés avec ce qu'elle qualifiait de "rire des anges". Percée se releva un léger sourire aux lèvres.

"Ah! Et j'ai quelqu'un à te présenter, tu vas être content!"

Sa sœur siffla et un chien énorme accouru. Il s'arrêta près de sa maîtresse, réclamant quelques caresses. Il remuait sans cesse la queue et bavait partout. Absolument dégoûtant.

Le Bouvier-Bernois pure race tourna son imposante tête vers Percée. Ce dernier senti que c'était la fin. Sa fin. La bête sauta sur lui -décidément c'était une manie- et ses pattes boueuses écrasèrent le torse du jeune homme. L'animal renifla le jeune homme puis lui lécha le visage avec amour.

"Beurk! Arrête sale bête! Olympe aide-moi! Dit à ton monstre d'arrêter !

- Je suis un peu fatiguée tu vois. Je vais aller me reposer, je crois...."

Sur ce, elle pris la valise qu'elle avait laisser dans le hall de l'immeuble, ferma la porte d'entrée et parti en direction des chambres avec un petit rire amusé. Elle estima que son frère en avait pour une dizaine de minutes avant de se débarrasser du monstre affectif nommé Inuka.

Elle déposa son bagage dans la chambre d'ami, anciennement la sienne, et la détailla du regard. Un King size trônait au milieu de la pièce, ce lit gigantesque lui avait manquer: entre un mec et un chien qui prennent beaucoup de place, un lit standard devenait un peu trop étroit. Elle regarda les murs gris clairs avec nostalgie. Ils étaient vierges de toutes traces de son passage. Les drapeaux et les multiples dessins qu'elle avait accrochés pendant son adolescence avaient été enlevés. Or elle avait toujours trouvé que ceux ci donnaient une espèce d'âme à sa chambre. Maintenant ce n'étais plus qu'une coquille vide.

Elle posa sa valise à côté de l'imposante commode noir, sur le mur du fond. Sur ce meuble de rangement, étaient posés des cadres contenant quasiment tous les membres de la famille. La plus récente d'elle était celle qu'elle avait envoyé à son père il y a environ 3 ans. Elle y tenait Inuka dans ses bras quand ce n'était encore qu'un jeune chiot, en compagnie de Kyle, son copain. A droite du cadre, il y avait un vielle appareil polaroid appartenant à Olympe. La jeune femme avait horreur des appareils photos modernes, trouvant qu'ils avaient beaucoup moins d'élégance et de charisme que leurs ancêtres. Elle le saisi et vérifia si il y avait une pellicule. Satisfaite, elle le reposa sur la commode, ayant decidé de se passer un peu d'eau sur le visage. La jeune femme poussa la porte sur sa gauche et pénétra dans la salle de bain. Cette pièce contrairement à la précédente n'avait pas changer. Le carrelage bleu claire qu'elle qualifiait d'immonde était toujours là. Le gigantesque miroir dans le quel elle avait tant de fois vérifié sa tenu était toujours là. La baignoire dans laquelle elle s'était tant de fois "noyée" était toujours là. Tout était toujours là. Olympe poussa un léger soupir mi-las, mi-nostalgique et se dirigea vers le lavabo. Elle fit couler l'eau froide et s'aspergea le visage avec. Puis, elle attrapa une serviette dans le placard derrière elle, essuya l'eau sur son visage et ses mains avec et la posa sur le séchoir. La jeune femme retourna dans sa chambre, en profita pour attraper son appareil et quitta la pièce. Une fois dans le couloir, Olympe tourna la tête vers la gauche et regarda amusée son jeune frère jouait avec le chien -ou plutôt se faire martyrisé par l'énorme monstre-. Percée entendit le "clic" distinct des Polaroids et cria au secours priant sa sœur de l'aidait plutôt que de prendre des photos. Ignorant ses gémissades, cette dernière récupéra sa photo et parti redécouvrir son ancienne maison.

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