Chapitre 13 : Passé

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(NDA : TW référence à un viol, violence physique)










Alec







5 heures 30, États-Unis, Amérique.



5h30

Dans 1 heure, le soleil commencera à se lever. Les rues étaient désertes, calmes. L'humidité du béton me prenait au nez, ainsi que la brume matinale. Il faisait sombre.
Aucun piéton à l'horizon, pas même mon client.

Il était en retard.

Dans les moments où je réalisais les transactions, Alec n'existait plus. C'était A. un dealer de drogue.
Plus aucune humanité n'était visible.

5h32

Une personne s'approchait de la ruelle où je me tenais, l'arme chargée, mon gilet de protection, une capuche pour dissimuler mon visage, ainsi que ma veste en cuir.

Qu'il ose faire le moindre faux pas.

Il s'approchait de moi et je pouvais distinguer grâce à la lumière du lampadaire qui clignotait, son visage. Il était vieux. Les rides lui traçaient le front, de plus de ses yeux étaient nettement visibles. Ses yeux étaient noirs injectés de sang.

Mais lorsqu'il enlevait sa capuche, je pouvais voir son cou gorgé de plaque rouge, d'eczéma.

Il était en manque.

Il avait besoin de sa cocaïne.

- C'est- C'est vous ?

Il avait dit sa phrase d'un ton de folie, comme si j'étais son dieu venu sur terre.

- Oui, lui dis-je froidement.

- La-a police rode dans les alentours, souria-t-il nerveusement en se grattant le cou, venez chez moi.

- Je n'ai aucun droit de venir chez vous-

- Mais ils viendront ! Commença-t-il a s'énerver.

Je le fixais d'un regard glacial, et sa paume d'Adam glissa de haut en bas, il était nerveux, en sueur, n'attendant que sa dose.
Il regardait de droite à gauche avec une seule peur, qu'on se fasse surprendre.

Ce quartier était sur, il était sécurisé, et Keith m'avait averti que des caméras avaient été installées. Pour mon plus grand bonheur, j'avais réussi à toutes les éviter. J'étais dans un angle mort, visible par aucune caméra.

- J'habite juste à côté, ça sera plus prudent, me dit-il en se retournant.

Mais avant qu'il ne put faire le moindre pas dans la direction opposé, je chargeai mon arme en me pointant dans sa nuque. Il s'arrêta instantanément de bouger.

- Que les choses soient clair, M. Swen, commençais-je d'un ton glacial, vous resterez les mains en l'air temps que je n'ai pas ce que je désire. Faites, ne serait-ce qu'un seul mouvement brusque et je repars avec votre dose laissant un cadavre derrière moi. Est-ce clair ?

M. Swen était l'un de nos clients depuis presque deux ans maintenant. Et jamais je n'avais réalisé de transaction avec lui, néanmoins, je savais que c'était un simple homme voulant sa dose.

KEITHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant