Détruite

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⚠️Contenue pouvant heurter la sensibilité⚠️

PDV Thysia

Le cartel est au meilleure de sa forme. Roméo n'a jamais lâché l'affaire et s'est plongé dans le travail pour faire de cette famille, une des plus grandes puissances mafieuses du pays.

Mon portable fermement serré dans la main, j'avance d'un pas pressé dans les rues de la favéla.

Je dois le rejoindre le plus rapidement possible. Je ne sais pas ce qu'il me veut mais je ne suis pas en sécurité. Je ne le suis jamais quand ça le concerne.

Une voiture noire s'arrête à côté de moi et lorsque je tourne la tête pour regarder qui cela est, je tombe sur lui.

Sa fenêtre se baisse et il m'ordonne de monter.

-On va où? Je demande alors que la panique monte.

Sa cicatrice au milieu du nez le rend terrifiant.

-Dépêche-toi de monter si tu ne veux pas que je mette à exécution mes menaces, petite conne. Rugit-il en sortant son arme.

Les jambes molles, je prends place sur le siège passager et attache ma ceinture.

-J'espère pour toi que personne n'est au courant.

Une larme coule sur ma joue mais je l'essuie discrètement. Je ne veux pas lui montrer ma faiblesse. Je n'ai pas le droit.

Putain! Je suis pire qu'honteuse. Je ne suis pas digne d'être la soeur du jefe du plus grand cartel. Je ne suis pas digne d'être la fille de mes parents et de porter leur nom. Je ne suis pas foutu de tenir tête à un fils de pute de psychopathe!

Mes mains tremblent dangereusement sur mes genoux alors qu'il s'arrête après quelques minutes, devant une vieille grange.

-Qu'est-ce qu'on fait là? Je lui demande mais il ne prend pas la peine de répondre et descend de la voiture avant d'en faire le tour et de m'attraper violemment par les cheveux.

Je crie.

-Je vais t'apprendre à ne pas m'écouter petite pute!

Il me tire jusqu'à la grange et je découvre un groupe de cinq hommes assis sur des bottes de foin. Un joint à la main et des bouteilles d'alcool à leurs pieds.

Mon soi disant petit copain me pousse au sol où je m'écrase contre la terre et la paille.

J'essaie de me relever mais il me frappe le ventre à l'aide de son pied et s'empresse de m'attacher les mains à la barrière en bois.

Je me débats comme je peux mais il me bloque de son corps et je pleure en le suppliant de me laisser.

Il rigole avant de m'embrasser et de me blesser par la même occasion.

-Je t'avais prévenu de ne pas faire copain-copain avec ce connard.

Je secoue la tête en larmes.

-Je n'ai rien fait! Je te promets que je n'ai rien fait!

Il me gifle sous les rires des hommes.

-Arrête de mentir! Sale pute! ESPÈCE DE CHIENNE DES FAVÉLAS! Hurle-t-il contre mon visage. Je crois que tu n'as pas très bien compris quand je t'ai dit de ne pas me défier et de lui parler. Tu veux que ton frère meurt? Tu veux que je les tue tous et que je te baise devant leurs yeux mourants?!

Je fais non de la tête et pleurant de désespoir. J'ai peur. Je ne sais pas ce que je fais ici avec tous ces hommes.

-Ne les touche pas. Je t'en supplie! Je ferai tout ce que tu veux! Ne les touche pas!

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