Effrayante attraction

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Son souffle suit un chemin imaginaire de mon cou à ma poitrine en laissant par moment de légers baisers papillons.

Ma main dans sa nuque, je joue avec ses cheveux. Je sens sa bouche descendre sur mon ventre et sursaute légèrement quand le bout de sa langue retrace les contours du tatouage présent sur ma côte.

Il ricane doucement et attrape ma main present derrière sa nuque pour la garder prisonnière contre le matelas.

Ses yeux verts remontent vers moi et j'y détecte un air provocateur, charmeur ou bien joueur.

Bref, tous les mots finissant par -eur.

Je souris à ma remarque intérieure et le regarde.

-Je t'interdis de me toucher mi dulzura. Ordonne-t-il.

Je panique à l'idée de ne pas pouvoir le toucher. J'ai besoin d'un point d'ancrage pour ne pas sombrer dans mes traumatismes. J'ai besoin de le toucher pour savoir que c'est lui.

Il remarque mon inquiétude.

-Tu me fais confiance? Chuchote-t-il contre mon front avant de descendre sur l'arête de mon nez et d'embrasser le bout.

Je hoche la tête sous ses gestes tendres et il plonge son regard dans le mien.

-Perfecto mi bella. Dit-il avant d'attraper le bas de mon haut et de le remonter après m'avoir demandé la permission silencieusement.

Il jette le sweat dans un coin de sa chambre et laisse ses doigts danser sur ma peau quelques fois blessée.

Son regard s'arrête sur une cicatrice encore rosée. Son doigt caresse doucement cette partie meurtrie et il se stoppe au moment où mon corps est pris d'un spasme.

-Ça te fait mal?

J'avale ma salive et évite de le regarder.

-C'est rien. C'est une douleur.. fantôme. C'est juste à cause du traumatisme psychologique. Parviens-je a dire.

Je sais qu'il m'a déjà vu plus faible que jamais mais je déteste voir cette lueur briller dans ses yeux lorsque je parle de mon passé.

Ses blessures font parties de moi. Elles ont fait ce que je suis devenue.

-C'est pas beau. Je sais. Malheureusement c'est pas la seule et c'est sûrement pas la dernière.

Il grogne avant d'embrasser ma cicatrice.

-T'es magnifique et si je dois embrasser chacune de tes marques pour te le prouver, je le ferai.

Je lève les yeux au ciel.

-C'est qu'une perte de temps.

Tout de suite après ma phrase, sa main trouve refuge dans mon cou.

-Où sont les autres?

Je secoue négativement de la tête pour lui dire de laisser tomber mais ça prise se raffermi.

-Où sont-elles? Demande Leonardo de façon hachée.

-Les bras, le ventre et le dos.

-C'est tout?

Je hoche la tête.

-T'es sûre? Insiste-t-il.

J'essaie de le repousser.

-Laisse tomber je te dis.

Son pousse appuie doucement sur ma jugulaire et je sais qu'il ressent le sang pulser dans mes veines. Ses caresses me procurent des frissons à des endroits que je pensais morts depuis longtemps déjà.

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