XLVII - LARME SOLITAIRE.

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Point de vue de Kléon:
Quelques jours plus tôt:

Je me réveille avec une joie incomparable.

Il est dix heures.

Bordel ses lèvres...

C'est quel genre de drogue?

Sans plus attendre, j'envoie ma couverture valser et file prendre ma douche.

J'enfile un tee shirt et un pantalon et descend les escaliers.

C'est le moment d'en parler aux vieux.

Ma mère est déjà sur le canapé, feuilletant un magazine.

En la voyant, je ne peux m'empêcher de sourire.

Je l'aime.

Je m'approche, lui embrasse le front et m'installe à ses côtés.

-Maman... commençai-je, il faut que je te parle de quelque chose.

Et pour la première fois de ma vie, le doute s'empare de moi.

J'appréhende sa réaction.

Mais je dois le faire, pour lui.

Elle dépose le magazine sur la table basse, pose sa main sur ma cuisse et me regarde avec toute la bienveillance dont elle est capable, m'incitant à continuer.

Malgré tout, elle m'a toujours aimé avec la même pureté que mes frères et sœur.

J'inspire un grand coup et déglutis, avant de planter mon regard dans le sien.

-Il y a quelques jours, j'ai croisé le chemin de quelqu'un qui m'a étrangement touché et il se trouve qu'il va bientôt se retrouver livré à lui même... il est évident que je ne le laisserai pas seul, mais je voulais te demander si il était possible que, avec papa, vous l'aidiez de la même façon que tu...

-Comment s'appelle t-il, me questionne t-elle en se relevant pour être devant moi.

-Alyos, soufflai-je, Alyos Lyov.

Elle me saisit les mains et m'incite à me relever, afin de me prendre dans ses bras.

-J'en parlerai à ton père, murmure t-elle.

Je me fige instantanément, avant de la prendre par les épaules et l'éloigner, afin de voir si elle est sincère.

-Si ça ne te tenait pas à cœur, tu ne serais pas venue m'en parler. Peu importe la réaction d'Arlo, je vais lancer la procédure d'adoption.

Une étrange boule commence à se former dans ma gorge, tandis que je serre ma mère dans mes bras.

-Merci, soufflai-je.

...

Je suis en direction de l'appartement de la petite.

Les autres ont insisté pour venir avec moi, mais j'ai refusé.

Je veux voir comment elle réagira seule avec moi, après ce qui s'est passé la nuit dernière.

Je sonne à l'interphone de l'immeuble, mais rien.

Heureusement, un voisin vient de sortir, ce qui me permet de m'engouffrer dans l'immeuble.

Une fois devant sa porte, je sonne, mais rien.

Elle doit sûrement être en train de dormir.

Je n'ai jamais vu de plus grandes marmotte qu'elle et sa copine.

COMBINAISONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant