Part 14

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- Salut beauté !

- Kazhran ??!

- Ça fait longtemps dis donc tu es toujours aussi belle.

- Tu fous quoi là ?

- Tu es restée aussi agressive qu'au lycée.

- Tu fous quoi ici ?!

- Te rendre une petite visite, t'aimes pas ?

- Et t'es obligé de terroriser ces pauvres gens, laisse - les partir.

- Tout n'est pas si facile dans la vie, on ne fait pas les choses comme ça.

- De quoi tu parles! Dégage d'ici, avant que la police ne te retrouve.

- Attend, tu sais quoi exactement à propos de ça ?

- Tu es recherché par la police russe et française, et s'il te trouve ici tu es fichu. Ils vont te rapatrier en Russie.

- Personne ne m'arrêtera.

- C'est ce qu'on va voir dans un instant.

Tu n'as pas vu qu'ils étaient à deux, son complice te frappe derrière la tête, tu tombes par terre.

Quelques minutes plus tard tu te réveilles et te retrouves dans une autre pièce, celle d'à côté, tes mains sont attachées et un bandeau couvre ta bouche, tu ne peux pas bouger tes pieds non plus. Tu vois un peu flou, ce coup tu ne l'avais pas vu venir, quelqu'un se présente devant toi en mettant des écouteurs dans tes oreilles et un casque par dessus pour être sûr que tu n'entends rien. Tu ne peux pas protester, ni faire quelque chose, il a mit de la musique russe, ça te casses les oreilles, te donne mal à la tête.

Une pause se fait dans la musique, tu respires enfin, mais ce n'est pas de repos, un coup de feu retentit dans la pièce d'à côté, sachant que Théo est là-bas, tu essaies de défaire tes liens. Tu parviens d'abord à enlever ceux de tes pieds, puis les écouteurs et le casque et enfin ceux de tes mains. Tu arraches le bandeau en courant, tu t'arrêtes net, tu pousses un cri d'horreur, Théo est allongé et il a une flaque de sang derrière la tête. « Oh mon dieu! Théo ! Théo ! », tu le secoues mais rien n'y fait, tu ne veux pas penser qu'il soit mort. Alerté par tes cris Derek appelle la police et monte directement, lui aussi s'arrête net à la porte. Il ne sait pas quoi dire, quoi penser, ni comment réagir.

Tu commences à verser des larmes, et l'appelle toujours : « Réponds moi s'il te plaît, Théo. », tu ne cèdes pas et continue désespérément. La police arrive enfin survit d'un médecin légiste, tu tiens Théo dans tes bras tout en versant des larmes, tes mains sont tachés de sang, tes vêtements aussi. Le policier te dit :

- Vous pouvez sortir s'il vous plaît ?

- Non - à moitié engloutie sous tes larmes -

Derek tente de te raisonner, peine perdue :

- [ ton prénom ] abandonne, je suis désolé mais c'est fini. Il est mort.

- Non ! Il n'est pas mort.

- Laisse le médecin s'en occuper.

Il te tient par le bras et t'attire lentement vers lui, tu fermes tes yeux un instant en serrant ton ami fort contre toi, et vois tous les souvenirs avec Théo défiler devant toi depuis le jour où vous vous êtes rencontré, les petites mésaventures qui vous sont arrivé, les secrets que vous avez partagé, absolument tout. Tu te souviens même le jour où il t'a dit qu'il était gay et qu'il aimait un de tes amis, Cristobal, tu avais ri dans sa figure mais après tu l'as réconforter parce qu'il se sentait mal. Tout cela défile devant tes yeux et tout se termine en une fin tragique, tu ne pensais même pas à ça, tu ne pensais pas le perdre de cette façon, ton cœur est brisé.

Tes larmes ne cessent de faire la course sur tes joues humides, telle une pluie diluvienne, elles ne veulent pas s'arrêter, on croirait même à des enfants qui s'amusent à faire la course. Tu déposes un dernier bisou sur son front en murmurant un « Je t'aime ». Ils emmènent ensuite le corps à la morgue.

**

Quelle nouvelle dévastatrice! Perdre un être cher c'est tout juste inimaginable.

Derek t'as ramené chez toi, tes pensées divaguent, tes yeux sont perdus dans le vide, tu n'as pas parlé depuis que vous avez quitté le bureau, aucun mot ne peut sortir de ta bouche, tes lèvres sont scellés par la douleur, ton cœur pleure chaque souvenir, on t'a même transporté dans un fauteuil roulant car tes pieds n'avaient plus la force nécessaire. « Comment je vais l'annoncer aux autres ? », « Comment dire à Cristobal que Théo est mort tragiquement et d'une manière injuste ? », « Et surtout comment je vais continuer sans lui ! ».

[ ... ]

Tu as annoncé à Cristóbal la nouvelle, son coeur allait s'arrêter de battre.

Deux semaines qu'il est parti et son visage est toujours encré dans ta tête. Parfois, tu t'écroules en pleurant sa mort quand tu te retrouves seule, ton aîné passe te voir très souvent pour te tenir compagnie et pour t'aider dans certaines tâches ménagères. Tu as fais développer un tableau avec la photo de Théo pour l'accrocher dans ton salon.

Maintenant tu vas enlever ses affaires dans son bureau, quand tu entres tu sens sa présence qui est ancré dans ces quatre murs, tu le vois encore assis avec ses lunettes Ray-Ban en train de mâchouiller son crayon parce qu'il n'avait pas d'idées pour une des nouvelles collections. Une larme semble s'être perdu sur tes pommettes, une larme comme une caresse de la part de Théo. Un sourire parvient à se faire une place sur ton visage, c'est le premier depuis deux semaines, t'as fini de tout mettre dans un carton et quitte cette espace. Le soir tu t'installe devant ta télé tout en mangeant, à la télé on a déjà annoncé la mort de Théo : « Nous avons le regret d'annoncé la mort tragique de Théo Wes MITCHELL à l'âge de 22 ans. Toute l'équipe de TF1 soutient [ton prénom & nom ] et tous ses collègues, toutes nos condoléances. »

Après avoir regarder une comédie musicale, tu éteins la télévision et monte dormir. Tu fermes tes yeux et tentes de retrouver le sommeil qui s'est perdu.

* tu recois un appel - il est 23h45 et tu dormais*

- Allô ?

La personne à l'autre bout du fil pleurait. Tu répètes :

- Allô !

- C'est de sa faute ...

w/ Dylan O'BrienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant