𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑 : 𝐔𝐧 𝐜𝐚𝐥𝐯𝐚𝐢𝐫𝐞.

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SYRAH.

Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Pourquoi est-ce que j'ai autant mal partout ?

Où suis-je ?

J'entends des voix au loin, des voix qui ne sont qu'à peine audible tellement la douleur fait tressaillir mon corps tout entier.

Bordel...

J'entrouvre les yeux mais la douleur devient encore plus forte ce qui fait papillonner mes yeux pour tenter d'y voir quelque chose.

À part une lueur bleue et la nuit noire, c'est tout ce que j'arrive à déceler autour de moi.

Mais je n'y comprends rien.

« ....Madame est-ce.... m'entend..... »

J'entends une personne prononcer ces quelques mots à côté de moi mais je ne comprends pas ce qu'elle essaie de me dire.

Bordel j'ai mal.

EST-CE QUE QUELQU'UN PEUT ME DIRE CE QU'IL SE PASSE ?!

Je sens que l'on me touche mais par manque de force je ne parviens à faire aucun mouvement.

La fatigue me prend, mes paupières s'alourdissent et je finis par m'assoupir ou bien m'endormir je ne sais pas. Et je sais encore moins où est-ce que je me trouve, avec qui je suis, et ce qu'il s'est passé...

Mercredi 12 février. Hôpital Andral, 13:36.

Plusieurs douleurs aigües me font sortir de ce qui semble été un sommeil.

Des bruits de machines résonnent dans mes oreilles et tous mes sens sont en alerte pour tenter de comprendre ce qu'il se passe et où est-ce que j'ai bien pu atterrir.

Avec difficulté, j'ouvre les yeux et contraste qu'il fait clair. Même trop clair à mon goût. Ce qui me fait grimacer une nouvelle fois.

Est-ce que je suis morte ?

Maman ? Est-ce que tu es là ?!

Je sens du mouvement à côté de moi, impossible de savoir si ça vient de la droite ou bien de la gauche.

Mes yeux papillonnent afin de s'habituer à cette lumière au-dessus de la tête. Cette lumière bien trop blanc par rapport à celle dans mes souvenirs.

Mes souvenirs d'hier.

J'entends quelqu'un me parler malgré que cette voix soit à peine audible pour mes tympans.

Et puis je reconnais.

Je la reconnaîtrais parmi des milliers.

Papa...

Je sens des larmes dévaler sur mes joues, toujours plongée dans l'incompréhension la plus totale, mais je sens la main de mon père toujours dans la mienne. Ses doigts s'agrippant aux miens avec force et détermination.

- Tout va bien ma chérie, je suis là, c'est papa.

Je savais bien que c'était lui... On a qu'un seul papa.

Je sens son pouce, essuyant les larmes qui se déferlent sur mes joues.

Mais je sens aussi la douleur insoutenable et le sommeil qui menace, une nouvelle fois, d'envelopper mon corps.

Mes yeux se referment et je plonge de nouveau dans ce sommeil inconnu.

15:12.

𝐄𝐅𝐅𝐄𝐓 𝐏𝐀𝐏𝐈𝐋𝐋𝐎𝐍Where stories live. Discover now