À Sasha Braus

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Lettre nº82

Je reviens tout juste du centre-ville où j'ai croisé Nicollo. Il avait l'air un peu moins fatigué que la semaine dernière et il tenait deux gros sacs remplis de nourriture. Il m'a dit qu'il revenait du marché et qu'il essayait de nouvelles recettes. Il m'a aussi confié que l'une d'elle t'était dédiée, avec trois sortes de viandes différentes et pas beaucoup de légumes parce qu'il sait que tu n'aimes pas trop ça. Ça m'a fait sourire. Je suis sûr que ce sera délicieux, je te dirai ce que j'en pense.

J'ai passé la soirée avec Jean hier, dans la cabane qu'on avait construite quand on était encore de jeunes recrues au début de notre formation. Je ne sais pas ce qu'il nous a prit, la nostalgie a été plus forte que nous. On a beaucoup discuté. On a parlé de toi bien sûr, et d'à quel point on était tristes que le coussin sur lequel tu avais l'habitude de t'assoir restait vide à côté de nous. J'ai encore pleuré, mais Jean s'est retenu. Il parait que ça sera moins dur avec le temps, mais je sais que tu me manqueras tous les jours de ma vie.

Je l'écris à chaque fois mais tu étais comme ma sœur et me faisais me sentir entier. Les mots me manquent pour décrire à quel point la vie est dure sans toi. Si Jean n'était pas là, je pense que j'aurais laissé tomber.
    Tu es et resteras pour toujours la personne qui compte le plus pour moi.

Je t'aime et ne t'oublie pas,

Connie.

𝐀̀ 𝐯𝐨𝐮𝐬, 𝐧𝐨𝐬 𝐌𝐨𝐫𝐭𝐬 - 𝖲𝖭𝖪Où les histoires vivent. Découvrez maintenant