Il est allongé devant moi, branché à des machines et plâtré d'un peu partout. Son visage est couvert d'égratignures et de pansement. Son visage est gonflé.
Je sens mon souffle s'accélérer. Les larmes me montent aux yeux.
Comment sommes-nous arrivés là ?
- Je vous laisse quelques minutes avec lui.
Je me rapprochai de son lit timidement. Plus j'analysais son corps plus je m'apercevais que cela était bien réel. Justin est dans un sale état.
Je posais ma main sur la sienne avant de me mettre à sangloter.
- Je suis tellement désolée Justin. Je m'en veux tellement.
Je laissai les larmes coulés sur mon visage.
- Qu'est-ce qu'il t'a prit ? Percutez volontairement cette voiture.. Je suis désolée de t'avoir laissé partir, de ne pas t'avoir appeler et de ne pas avoir insisté. Si j'avais su... Je t'aurai jamais laissé prendre la voiture. Je pensais bien faire en te mentant durant toutes ces années... Si j'avais su...
Je restais quelques minutes à pleurer à côté de lui caressant sa main, m'excusant encore et encore de l'avoir conduit jusqu'ici.
Tout est de ma faute.
Le médecin vint pour me demander de quitter sa chambre.
Il n'avait eu aucune réaction, j'espérais que ma présence lui provoquerai une réaction.
Je sortis dans le couloir Brad m'y attend.
Il se leva, j'allai me réfugier dans sa bras pour y pleurer toute les larmes de mon corps.
Je répétai encore et encore que tout cela était de ma faute.
- Calme toi.
- Je... Il a voulu mourir.
- On en sait rien ça. C'est une hypothèse. J'ai parlé avec le docteur Roolings. On verra demain. Ce qui est positif, c'est que ses jours ne sont pas en danger.
- Brad tu sais le nombre de gens qui reste des années dans le coma ??? S'il veut pas se réveiller maintenant qui nous dit qu'il se réveillera un jour ??
- Ivy.
- On n'en est pas encore là. On va discuter avec le médecin avant d'imaginer le pire.
- J'aurai pas du lui dire ça, ce soir-là.
- Tu n'avais pas le choix ! Tu es pas la seule fautive ! N'oublie pas son père et Hailey !
- C'était moi le coup de massue.
Une nouvelle fois, je m'effondrai dans ses bras.
- On va trouver un hôtel pour te reposer. On reviendra demain matin.
- Je dois attendre Pattie.
- Tu veux l'attendre ici ?
- Oui.
11h45.
Sa mère est arrivé dans la nuit. Je lui ai expliqué ce que le docteur Roolings m'avait dit. On attend de voir le psychiatre pour avoir un peu plus d'informations. Elle est effondrée.
Elle semble absente de son propre corps. Elle a un regard vide et ne parle pas. Elle attend.
...
- Ça peut durée combien de temps ?
- Tout dépend de lui maintenant. Vous pouvez venir lui parler peut être que cela aura un effet sur lui. Savez-vous s'il traversait un moment difficile ?
- Oui. Fin.. C'est compliqué à vous expliquez.
Patricia et moi-même avons alors expliqué ce qu'il s'était passé ces derniers jours. D'après lui, tout prenait sens : son équilibre s'est effondré et il n'a rien trouvé pour se raccrocher. Il appelle ça une phase de décompensation.
Il n'a pas de solution, il faut attendre et être présent pour lui.
....
13h20.
Patricia et moi nous relayions aux côtés de Justin. Elle se renseigne pour qu'il soit transféré à Los Angeles. Elle estime que si cela dur longtemps, elle voudrait que son frère, sa sœur et moi puissions lui rendre visite. Elle compte rester vivre dans l'appartement de son fils.
Elle semble très réaliste et à l'affût de chaque éventualité.
Le psychiatre a expliqué que bien qu'il n'y ait pas de lésions physiques, il n'est pas sortie d'affaires et qu'on pourrait éventuellement imaginer le pire.
- Je vais retourner auprès de lui. Tu devrais aller te reposer et te changer. Tu n'as pas dormi depuis hier soir. Tiens Braddley, j'ai réservé deux chambres pour nous dans un hôtel.
- Oui. On va y aller.
- Merci Pattie.
- Il va s'en sortir. Mon fils est un battant.
Le Justin que je connaissais n'était pas un battant. Bien au contraire. Il était impulsif, nerveux mais il est très sensible. Toutes ses émotions le renvoie à de la colère. C'est comme une sorte de carapace. Il a toujours tenu avec l'alcool et la drogue mais aujourd'hui il n'a rien de tout ça. Comment pouvait-il être fort ? Quand il n'a plus de raisons de l'être ?
Brad et moi sortîmes de l'hôpital afin de rejoindre cette chambre d'hôtel.
Je filai directement sous la douche. Je pleurai toutes les larmes de mon corps.
Je ne savais pas comment m'y prendre pour que Justin trouve la force de sortir de ce coma. Est-ce que nous entendre sévirait à quelque chose ? Sachant qu'il nous déteste tous. Il est en colère contre nous.
- Je vais appeler Mia puis j'irais dormir quelques minutes.
- Tu veux qu'on y retourne pour quel heure ?
- 16h au maximum.
- D'accord.
Il me prit dans ses bras quelques minutes. Je m'y sens si bien.
On frappait à la porte. On se regarda avant que j'aille ouvrir.
Zayn.
- Qu'est-ce que tu fais là ?
- Amélia m'a tout expliqué. Je ne pouvais qu'être là pour toi.
- Merci.
J'allai me réfugier dans ses bras. Je lui expliquai tout ce qu'il s'était passé. Il se montra à l'écoute et doux avec moi comme à son habitude.
Il m'avait rapporté des vêtements et de la nourriture. Plus précisément, mes bonbons préférés.
Je me couchai dans ses bras, ma tête était sur son torse et son bras me caressait le crâne.
Je mis quelques minutes avant de m'en dormir.
16h30.
Je me réveillai en sursautant. Un très mauvais rêve. Brad dormait encore tandis que Zayn s'est lui aussi saisi.
- Ça va ?
- Je dois retourner à l'hôpital.
- Respire Ivy. Laisse toi le temps.
- Non. Je dois y aller.
- Okay. On y va.
Je me levai sans faire trop de bruit. Brad dormait si paisiblement.
Ça ne le concernait pas. C'est mon combat.
Zayn me tira contre lui pour embrasser mon front et me serrer dans ses bras.
- Ça va aller.
- Je l'espère.
J'enfilai un sweat-shirt avant de sortir de la chambre d'hôtel.
- J'ai oublié d'appeler Mia. Je vais vite le faire avant qu'on démarre.
Appels sortant Amélia🤍
- Coucou toi.
- Salut.
- Ça va ?
- On fait avec.. et toi ? Comment va la petite.
- J'ai été la chercher vers 12h mais elle ne voulait pas partir. J'ai donc discuté avec ton frère et ta belle-sœur.
- Qu'est-ce que tu leurs à dit ?!
- Rien. Simplement qu'un ami avait eu un accident.
- Okay... Et Mia ?
- Que tu avais dû partir pour le travail. Tu serais absente quelques jours.
- Elle l'a prit comment ?
- Elle était triste parce que tu lui as pas dis au revoir hier soir.
- Arrh... J'ai pas fait cette connerie ! Peux-tu me la passer s'il te plaît ?
- Oui... MIAAA. Maman est au téléphone.
Je parlai quelques minutes avec ma fille, j'ai essayé de la rassurer mais elle m'a bien fait comprendre qu'elle était triste de mon absence.
Si seulement Justin pouvait ouvrir les yeux.
