Chapitre 30

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Point de vue de Y/N


Mes mains tremblaient alors que je mettais nos vêtements dans un sac. Je n'étais pas dans un bon état d'esprit en faisant mes valises.

« Pourquoi tu emballes nos vêtements, maman ? » Kei est venu demander.

Je soupirais, effleurant mon visage de mes paumes. « On quitte cet endroit, mais... vous devez promettre de garder le secret et de vous taire. »

Elles ont toutes les deux cligné des yeux en me regardant. Je n'ai pas beaucoup de temps pour expliquer, on doit sortir d'ici avant qu'elle ne revienne.

Kyoko et les autres domestiques ont créé un trajet pour qu'on quitte cet endroit. Je ne veux pas mettre mes filles dans un plus grand pétrin, c'est un meilleur choix pour nous de vivre dans la rue que d'être vendues à une bande de mafieux qui vont nous abuser.

Surtout que mes enfants sont des filles, j'ai peur des choses qui pourraient arriver.

J'ai attrapé leurs vestes à capuche et je les ai mises, j'étais pressée. Je ne veux pas perdre une seule minute. Parce que le temps est précieux en ce moment.

La mère de Ran est partie rencontrer quelqu'un et a dit revenir dès que possible. Je n'ai pas emballé toutes nos affaires et je n'ai porté qu'un seul sac.

Je ne serais pas capable de courir vite si j'avais autant de choses lourdes avec moi. Les jumelles ne peuvent pas les porter.

« Quoi qu'il arrive, restez juste avec moi, d'accord ? Maman vous protégera. » Je caresse leurs joues en enfilant le sac rempli de certains de nos vêtements.

« On va avoir des ennuis ? » demanda Kei, elles semblaient toutes les deux inquiètes et elles savaient probablement que quelque chose n'allait pas.

« Non, on doit juste partir avant que Madame ne revienne. Votre tante nous aidera, après notre évasion... on ira chez votre grand-père... on y sera en sécurité. » C'était mon plan, je ne sais pas exactement où je suis.

Mais je suis sûre que je peux retrouver mon chemin jusqu'à la maison de M. Haitani, je prie juste Dieu qu'il n'ait pas déménagé pendant les six dernières années.

J'ai pris leurs mains, alors que j'ouvrais légèrement la porte. J'ai vu Kyoko me faire signe de sortir de la pièce. Et c'est ce que j'ai fait, je tenais les jumelles pendant qu'on marchait tranquillement.

Mon cœur battait si fort que je pouvais même l'entendre. Un faux mouvement et on est arrêtées.

On a marché vers le chemin de l'arrière-cour, je suis passée devant des domestiques qui nous souriaient et disaient au revoir aux jumelles sans parler.

Je pouvais dire que les jumelles étaient toujours confuses, j'étais sur le point de pleurer à cause d'émotions mitigées. Mais je les contrôlais.

Kyoko sortit la première pour regarder autour d'elle si l'un des hommes de Madame se trouvait dans le jardin. Mais elle a hoché la tête, ce qui signifie que la voie est libre.

Son arrière-cour était immense et j'ai vu des gardes errer, on a donc dû se pencher et marcher pour ne pas être vues.

J'étais heureuse une fois qu'on a atteint le mur qui reliait l'extérieur de sa propriété.

« Soyez en sécurité, d'accord ? Je vais tout gérer d'ici. » Kyoko me disait ses derniers adieux.

Je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer en sachant que je quitte la personne qui m'a accompagné tout au long de mon parcours de grossesse et en élevant mes enfants.

Je la serrai fort contre moi, je ne pouvais pas imaginer ce qui aurait pu arriver si je ne l'avais pas rencontrée.

« Merci beaucoup pour tout, je te dois beaucoup. » Je lui ai souri, j'ai vu des larmes sur ses joues alors qu'elle me souriait en retour.

Elle s'accroupit au même niveau de hauteur que les jumelles.

« Prenez soin de votre maman, d'accord ? Elle vous aime plus que tout au monde... Je vous aime aussi de tout mon cœur. » Elle serra les jumelles dans ses bras alors que les jumelles la serraient en retour.

« Merci beaucoup. » Je n'ai pas pu m'empêcher de dire merci.

« Allez-y maintenant, avant qu'elle ne revienne. » Elle hocha la tête en essuyant ses larmes.

J'ai hoché la tête et j'ai d'abord grimpé sur le mur, il n'était pas vraiment si haut. Je tendis la main pour faire passer Kei de l'autre côté du mur.

On peut sauter de l'autre côté en toute sécurité puisque qu'on va atterrir sur l'herbe. Kei m'a donné ses mains pendant que je la portais, c'était dur car elles sont un peu lourdes. J'ai eu du mal à mettre les pieds sur terre de l'autre côté puisqu'elle était effrayée.

« Rin, vas-y. » Je lui souris en ouvrant les bras.

Mais j'ai tressailli dès que j'ai entendu un coup de feu, Kyoko s'est accroupie pour protéger Rin alors que j'ai vu les hommes de Madame venir nous chercher avec des armes à la main.

Comment ils ont su ?

J'ai regardé Kei en panique, mon cœur s'est mis à battre si vite. Je ne pouvais pas penser correctement...

« Kei ! Cours ! Vas-y ! » Je lui ai crié dessus, elle a hésité mais des larmes ont commencé à couler sur ses joues alors que je continuais à lui crier de courir.

Elle n'a pas eu le choix, elle a couru et a disparu dans l'obscurité. J'ai entendu un autre coup de feu qui a été tiré sur le mur. Je descendis rapidement et serrai Kyoko et Rin dans mes bras.

J'étais trop stupide pour ne pas attraper rapidement Rin et sauter par-dessus le mur. Le bruit des coups de feu m'avait traumatisé quand j'étais enceinte, car ils l'utilisent toujours pour me menacer de tuer mes filles.

J'ai senti un bras puissant me saisir et me clouer au sol. Il en va de même pour Kyoko pendant que Rin pleurait, elle a été ramenée à l'intérieur et la même chose s'est produite pour nous.

Mon esprit était rempli de Kei... c'est vraiment la bonne décision de la laisser y aller seule ? Parce que des hommes sautent par-dessus le mur pour la rattraper.

Je ne pouvais pas laisser Rin ici toute seule, pourquoi ne je ne peux pas simplement penser intelligemment ? C'est ridicule putain, je les mets juste en plus grand danger.

Putain, je déteste tous les choix que je fais... Si je n'étais pas revenue au Japon... La vie de Rinko et Rankei aurait été bien meilleure.

Je ne pleure pas à cause du bruit des fusils qui nous menacent. C'est de ma faute si j'ai pris les pires décisions de la vie... maintenant, regardez-nous...

Nous sommes séparées.

Obey Me, Stepmom (Traduction FR)Where stories live. Discover now