Black Sea [ les rois volturis ]

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J'ai senti mes jambes se rejoindre et redevenir une queue noire singulière. Je me préparai à me propulser mais avant que je ne puisse le faire, je sentis trois paires de bras s'enrouler autour de moi. Je tournai la tête pour voir les trois rois vampires me regarder avec une profonde tristesse dans les yeux. J'ai essayé de lutter pour m'éloigner de leur emprise même s'ils ne voulaient pas lâcher prise. Lentement, je me suis senti tiré vers une plage voisine par les trois alors que je continuais à me débattre comme un poisson pris dans un filet.

Soudain, le toucher doux et soyeux des vagues de l'océan a été remplacé par la texture rugueuse et grossière du sable qui me donnait l'impression d'être griffé sur ma peau. Bien que nous ayons cessé de bouger, les bras qui me maintenaient en place n'ont pas relâché leur emprise.

Nous étions tous allongés sur cette plage sur le dos, regardant le ciel sans fin, apparemment trop épuisés pour parler. J'écartai mes lèvres avant de les refermer, trouvant que tous les mots se coinçaient dans ma gorge avant qu'ils ne puissent s'échapper de mes lèvres rouges. Je n'ai pas besoin de parler de toute façon car peu de temps après, des larmes salées ont commencé à couler sur mon visage comme une pluie sans fin. Je sentis les prises fermes se fondre en étreintes chaleureuses alors que trois corps froids me tenaient près de moi. J'ai ressenti la même électricité qu'avant. Leurs caresses m'envoyaient toujours des frissons dans le dos malgré ce qui s'était passé. Je sentais encore mon cœur les désirer et j'ai tout de suite su que je ne pourrais jamais les quitter, même s'ils voulaient se débarrasser de moi ou me méprisaient. Cette pensée fit irradier de lourds sanglots dans mon corps avant de s'échapper sous forme de gémissements dans le vent.

Je sentis une main caresser mes cheveux tandis qu'une autre tenait tendrement mon visage. Des baisers traînaient sur mon corps alors que les rois essayaient presque désespérément de calmer l'épave frissonnante et sanglotante que j'étais. Comment des êtres aussi parfaits pourraient-ils se soucier de quelque chose d'aussi horrible et brisé que moi ?Avant que je m'en rende compte, j'avais été soulevée dans une prise de style nuptiale par des bras prudents. J'ai incliné la tête vers le haut pour voir le roi blond me regarder, à la fois de la tristesse et une grande affection nageant dans ses yeux rouge sang. Je me sentais rebondir légèrement à chaque pas qu'il faisait alors que nous approchions à nouveau de la forêt luxuriante et je laissais le sommeil me prendre.