Vladislav Petrova ?

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"La magie et l'URSS font deux..."

Vladislav Petrova... Que pouvait-on dire de lui ?

Ô c'était un être très épanouis, il croquait la vie à pleine dent et balançait pleins de réflexions philosophiques à qui voulait l'entendre.

Si lui et Maritza González se seraient rencontrés, ils s'entendraient sûrement bien. Mais malgré leurs personnalités similaires, ils étaient tout les deux très différents. Comme leurs passés.

Car en effet, l'on pouvait croire que Vladislav avait eu une vie joyeuse, mais c'était loin d'être le cas. Surtout quand il avait vécu dans l'union soviétique durant son enfance brisée.

Il était né à Moscou en 1964 dans des périodes troubles. Tous les membres de sa famille étaient des sorciers. Ils parlaient beaucoup de la magie à la maison, mais quand ils sortaient leurs nez dehors, ce n'était plus les mêmes personnes.

On avait toujours dit à Vladislav de ne jamais parler de cela à l'école. Au début il ne comprenait pas cela, mais quand il voyait ensuite la propagande sur l'État via les journaux, la télévision ou les magasines, il comprenait tout.

Le gouvernement communiste n'avait qu'une seule croyance, l'État. Les références magiques et même la religion étaient très mal vues. Il y a quelques années, Staline avait fait une propagande antireligieuse plus active et plus persuasive qui avait malheureusement convaincu les foules. La cible principale de la politique antireligieuse était l'église orthodoxe russe qui rassemblait le plus grand nombre de fidèles. Presque tous les membres de son clergé, et un certain nombre de ses fidèles, avaient été fusillé ou envoyé au goulag. Les écoles théologiques furent fermées et les publications religieuses devinrent interdites. Néanmoins, durant la seconde guerre mondiale contre les Allemands, certaines églises avaient été rouvertes sous l'occupation Allemande et Staline avait mis fin à la campagne antireligieuse afin de rallier le pays et d'empêcher un soutien nazi présent dans certaines régions au début de l'invasion. Or, vers la fin des année 50, bien après la mort de Staline, Nikita Khrouchtchev avait relancé une persécution contre toute forme de culte. Persécution restant encore active dans les années 80. 

Selon les politiciens soviétiques, il fallait mieux renvoyer une vision plus matérialiste sur la République au lieu d'encourager ces croyances qui étaient trop "fantaisistes" selon eux.

Il était très compliqué de pratiquer la magie sans se faire prendre. Vladislav et sa famille faisaient preuve d'une grande discrétion.

L'on pourrait penser qu'ils auraient juste à aller vivre dans la partie magique du pays, mais c'était bien plus compliqué. Contrairement à la plupart des pays, ce n'était pas simple de faire construire de nombreux logements pour les sorciers en cette zone. C'était alors très restreint et seulement les plus fortunés pouvaient se permettre de vivre dans le monde magique en toute sécurité.

Selon ses parents, la plupart des élèves qui était à l'académie magique du pays, n'habitaient pas directement en union soviétique. La plupart avait fuit ce régime répressif pour s'installer en France ou aux États-Unis.

Et puis, un jour, lorsque lui et sa famille avaient concrétisé un plan pour se rendre au quartier magique de Moscou, Vladislav ignorait alors que toute sa vie allait basculer.

Flashback, 1973, Moscou

Une agitation stressante se faisait entendre entre les murs d'un immeuble urbain. Une femme blonde était chaussée dans des talons hauts qui lui donnaient dix centimètres, mesurant donc un mètre quatre vingt. Elle avait un léger collant au niveau de ses jambes et portait une longue jupe noire.

MYSTÈRES À POUDLARD TOME 4 {Conjureuse de sorts de renom}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant