𝙾𝚗 𝚙𝚞𝚛𝚙𝚘𝚜𝚎 | 𝙼𝚒𝚗𝚜𝚞𝚗𝚐

• Chapitre 5 •

Minho sauta sur les épaules de Jisung, avant de grimper sur son dos. Le plus jeune hurla de douleur en en rajoutant des caisses, avant de passer ses mains sous ses cuisses pour le placer correctement. Minho mit son visage dans son cou avant que Jisung ne se mette à marcher dans les couloirs du lycée. Ils étaient complètement vides, mais c'était logique, puisque les deux garçons étaient en retard en cours. Ils ne se dépêchaient pas pour autant. En soi, leurs sacs de cours étaient déjà en salle, et ils n'avaient demandé qu'à aller aux toilettes. Après une bataille d'eau sans fin, ils se doutaient qu'ils allaient se faire engueuler. Mais ils s'en foutaient complètement. C'était habituel.

Jisung laissa Minho tomber de son dos alors qu'ils arrivaient devant leur salle. Il allait ouvrir la porte mais Minho le stoppa net.

— Viens, on attend un peu, proposa-t-il,

Jisung s'arrêta. Il se colla, dos contre le mur. Minho se mit à danser comme un débile dans le couloir, sans même aucune musique ni aucun bruit. Jisung rit en le voyant bouger comme un petit vers devant lui, imitant ses cours de danse même si Jisung savait très bien qu'il était un dieu en danse. Minho s'approcha de lui pour lui prendre la main. Il se mit à chanter une petite mélodie qu'il était en réalité le seul à connaître, alors qu'il prenait Jisung dans ses bras pour danser grossièrement au milieu du couloir. Il fit tourner Jisung sur lui-même, alors qu'ils faisaient quelques pas désordonnés. D'un coup, Jisung se retrouva dans une position qui lui donna un violent coup de chaud. Minho venait de le tourner dans ses bras, avant de poser ses mains sur ses hanches. Il collait son torse contre son dos avant de plonger son visage dans son cou. Jisung sentit sa respiration accélérer. Minho était vraiment un connard pour jouer avec ses sentiments de cette façon. Mais bon, en soi, c'était déjà mieux que rien. Jisung avait des contacts avec lui. C'était déjà ça.

Jisung tourna la tête vers Minho alors qu'ils échangeaient un soudain regard. C'était tellement perçant. Tellement nouveau pour tous les deux. Jisung sentit une puissante décharge parcourir son échine alors que ses mains s'étaient mises à trembler. Minho était proche de lui. Vraiment proche. Même… Beaucoup trop proche. Il pouvait même sentir le cœur de son meilleur ami battre contre son dos. Ou alors c'était le sien qu'il sentait battre dans la totalité de son corps. Minho descendit son regard sur les lèvres de son meilleur ami, pour le remonter ensuite vers ses yeux. Jisung avait tellement… Tellement… Tellement envie de l'embrasser. Il était si proche de lui. Il n'avait qu'à avancer de cinq ridicules centimètres pour sceller ses lèvres aux siennes. Mais Minho le dégagerait. D'un coup de pied. C'était évident. Mais il en avait tellement envie…

Minho sourit soudainement, avant de tirer la langue à Jisung. Il se sépara de lui. Comme s'il ne s'était rien passé. Comme s'ils n'avaient rien fait. Comme si tout était complètement normal. Alors que l'esprit de Jisung était tout sauf ordonné. Minho venait de lui retourner la tête. En un simple regard. Il jouait clairement avec ses nerfs mais Jisung ne changerait cette relation contre rien au monde. Même si Minho lui tendait de grandes perches que Jisung se refusait de saisir. Minho blaguait, et même s'il continuait de rentrer dans son jeu, ça devenait réellement compliqué de cacher ses sentiments.

— On rentre en cours ? dit Minho en se plaçant dos à la porte,

Jisung hocha la tête. Son meilleur ami posa sa main sur la poignée de sa salle, avant d'ouvrir la porte. Les regards se posèrent évidemment sur lui, et de la même façon pour Jisung, qui entrait dans la salle juste en face. Le professeur offrit à Minho un regard désapprobateur avant de froncer les sourcils.

— Vos sacs. Descendez en salle de permanence. Je vous accepte plus dans mon cours.

Minho tourna les yeux vers sa place, et vers Nayeon. Il lui sourit avant de hausser les épaules. Jisung se prit bizarrement la même remarque. Ils allèrent chercher leurs sacs, avant de sortir de leur salle mutuelles. Ils descendirent les trois étages qu'ils venaient de monter pour aller dans leur salle de permanence. Ils entrèrent. Elle était complètement vide. Ils se sourirent avant de se diriger vers le fond de la gigantesque pièce. Ils s'assirent confortablement, avant de sourire à nouveau. Ils s'étaient mis l'un derrière l'autre, dos posés contre le mur.