Chapitre 3

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PDV Oralie

Le silence.

Il n'y a plus de bruit. Le poison cesse de faire effet. Je reprends une respiration normale. Il me faut quelques minutes avant de pouvoir ouvrir les yeux. Je me redresse doucement. Je passe une main sur mon front, j'ai la tête qui tourne. Mais cela va passer. Je regarde les lieux qui m'entourent. Des roses, et autres fleurs ainsi que des bougies odorantes sont disposées un peu partout dans la cavité. Je m'assois sur le rebord de ce lit. je m'étire avant de prendre une grande inspiration. Je me redresse et d'un pas encore chancelant je m'avance vers l'entrée. Je vais tenter quelque chose que je n'ai pas fait depuis très longtemps. J'espère que cela va fonctionner. Je ferme les yeux et prends une grande inspiration. Je pose une main sur la pierre et ouvre un portail. C'est l'une de mes capacités. On peut croire que ce n'est pas normal. . . Que c'est inconcevable d'avoir un talent pareil. Mais c'est ainsi. Je suis l'héritière. Je me serais passer de l'être et vivre en tant que simple empathe. Je me concentre et passe à travers. J'atterrie devant la demeure colorée d'Elwin.

Je sonne à la porte et attends quelques secondes. Elwin vint m'ouvrir.

- Pile à l'heure dit-il avec un sourire.

- Toujours.

Il me fait entrer.

- Oralie ! s'exclame Kenric en arrivant vers moi. Il me prend dans ses bras.

- Comment vas-tu ?

- Je vais bien, tu vois il n'y avait pas de raison de s'inquiéter. Je lui rend son geste.

- Tu as raison.

- Excuse-moi Oralie, mais avant de faire quelque chose, je veux contrôler ta santé. Je ne veux prendre aucun risque.

- Bien sûr.

Kenric s'écarte et notre ami nous conduit dans le salon. Il me fait allongé sur l'un des canapés. Dans un premier temps, il observe mes yeux.

- Tu ne vois pas flou ?

- Non.

Il contrôle par la suite mon pou, puis finit par passer autours de moi de nombreuses orbes de couleurs.

- Tes cellules sont encore fatiguées. Voici quelques élixirs qui vont les remettre d'aplomb. Et tu vas prendre deux fioles d'eau de Jouvence.

Il me donne le premier élixir, de couleur jaune pastel sans goût. Le second est bleu roi et à un goût mentholé, le troisième est incolore au goût de fraise et le dernier de couleur vert et je ne préfère pas savoir ce qu'il y a de dans. Je grimace. Il finit par me donner deux fioles d'eau de jouvence. Je me sens déjà tout de suite mieux.

- Voilà, j'ai terminé.

- Merci Elwin, où est Sophie ?

- Elle fait une sieste, c'est une petite marmotte. dit Kenric.

Je souris en ajoutant.

- Comme toi !

- Eh ! Ce n'est pas vrai.

- Tu n'es pas très matinal dans ce cas.

- Désolé Kenric mais c'est vrai, je me souviens qu'à Foxfire tu arrivais toujours en retard car ton réveil '' n'avait pas sonné ''.

- Merci pour cette remarque Elwin.

- A ton service !

Je m'esclaffe. Kenric croise les bras d'un air boudeur. Je m'approche de lui et embrasse sa joue.

- Allons ne boude pas. lui dis-je.

- Puis-je voir ma fille ?

- Bien entendu. Suis-nous. Nous passons dans la pièce à côté. Je m'approche du berceau, Sophie dort blottie contre Bullhorn.

Je souris de plus belle. Ma petite Sophie. Kenric passe une main autour de ma taille. Je pose ma tête contre son épaule.

- Vous allez me manquer terriblement Oralie. murmure Kenric.

- Toi aussi, tu vas me manquer Kenric. Je me tourne vers lui et le prend dans mes bras. Elwin nous laisse seuls. Il me rapproche de lui et enfouit sa tête dans le creux de mon épaule. Nous demeurons lovés l'un contre l'autre pendant de longues minutes. Je sens les larmes couler sur mes joues. Je ferme les yeux et profite de cette étreinte. Je le sens tremblant lui aussi pleurs. Je passe mes mains dans ses cheveux.

- J'aimerais ne pas avoir à faire cela Kenric. Murmurais je.

- Je sais. Je sais chérie, mais j'ai du mal à me faire l'idée que tu ne seras plus près de moi, ne plus te voir tous les jours. Ne pas voir notre petite fille grandir. Je t'aime tellement ma belle. Comment je vais faire sans mon rayon de soleil ?

Il s'écarte de moi et prend mon visage entre ses mains. Il caresse ma joue et vient sécher mes larmes. Il embrasse mon front.

- J'ai du mal à me faire à l'idée de te quitter Kenric. Et de partir avec notre fille. . . Sans toi. Je t'aime mon amour. Tant.

Je passe une main sur sa joue. Il pose sa main sur la mienne et appuie sa joue contre. Mon regard se perd dans le bleu sarcelles, de ses yeux si poétique, embrumés de larmes.

- Ora . . . Vous allez tant me manquer.

- Toi aussi. . . Nous pourrons communiquer par télépathie.

- Oui. Ora je t'en prie fais attention à toi. Les humains sont parfois violents, tu le sais bien.

- Je le sais. Ils sont violents mais bien moins que certains elfes ici. Ne t'en fais pas Kenric, je veillerais sur Sophie. Je serais extrêmement vigilante.

Kenric rapproche son visage du mien, nos respirations s'emmêlent, il finit par rompre le peu d'espace qui nous sépare. Je lui rend avec amour ce dernier baiser.

- Je dois partir maintenant. Dis-je en jetant un oeil à notre fille. J'aurais aimé n'être qu'une simple empathe parmi tant d'autres. . . Ne pas être ce que je suis maintenant.

- Mais le destin est ainsi. Ora et c'est incroyable que tu sois comme cela. Unique. Il replace une de mes mèches dorées derrière mon oreille.

Elwin fit à nouveau irruption dans la pièce.

- Je pense Oralie que cela peut être utile chez les humains.

Je me sépare de mon époux. Et m'approche de lui, il me tend des vêtements humains et de l'argent plus qu'il n'en faut.

- Mais Elwin comment as tu eu tout cela ?

- Hum. Il passe une main dans ses cheveux. Disons que j'ai peut-être un peu désobéi à la loi. Enfin c'est de l'histoire ancienne à présent. Je t'en prie, Oralie prends les, tu en as besoin.

- Merci Elwin. . . Tu as fait tant de choses pour nous je ne sais pas comment je pourrais un jour te remercier.

- Prend soin de toi, c'est ce qui compte. Tu n'as pas besoin de me remercier Oralie.

Je prends l'argent et les vêtements et viens les placer dans le néant.

Je m'approche du berceau et prends ma fille doucement dans mes bras. Kenric met ses affaires dans un sac qu'il me donne, je les transfère aussi dans le néant.

- Je vous aime. Dit Kenric en nous prenant une dernière fois dans ses bras.

- Ce n'est qu'un au-revoir Kenric. Je l'embrasse une dernière fois. Au revoir Elwin, merci pour ton aide si précieuse.

J'ouvre un nouveau portail. Je me tourne une dernière fois vers Kenric.

- Au revoir Oralie, au revoir Sophie.

Je lui souris et m'engage dans le portail.

Sophie FathdonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant