PDV Oralie
Voilà trois jours qu'ils le savent pour moi. Je ne dois pas m'inquiéter. Ils ne nous trouveront pas. Sophie est en sécurité. Enfin ce n'est qu'une question de temps. Sophie fait ses devoirs allongée sur le tapis du salon, Chaussette couchée près d'elle. Je n'arrive pas à dire ce qu'il pourrait se passer. Et je n'ai pas envie de le savoir. Oh non. Ce n'est même pas par rapport à ce titre qui me colle à la peau que j'ai peur. Mais à cause des invisibles. Ces monstres que le conseil n'arrive pas à stopper. Il serait capable de faire du mal à une enfant. Je tapote nerveusement mes doigts contre le rebord de la table.
- Maman ? Tout va bien ?
- Oui ma chérie, je réfléchissais juste à quelque chose, ne t'inquiète pas.
Ma réponse ne la convainc point mais elle ne dit rien et retourne à ses occupations.
Je finis de ranger quelques bricoles qui traînent à droite et à gauche, et vient m'asseoir près d'elle.
- Sophie ?
- Oui maman ?
- Promets moi, que lorsque tu vois une personne à l'apparence elfique notamment avec des yeux bleus, tu fuiras ?
- Je te le promet maman ... Mais pourquoi ?
- Car ils sont à nouveau à notre recherche. Mais ne t'inquiète pas chérie tout va bien se passer. Ajoutais-je en voyant son tempérament changer pour l'inquiétude. Je te le promet mon colibris.
PDV Kenric
Cela fait bien des heures que j'attends seul dans une salle du palais, assis sur une chaise. Ils m'ont enfermé. Du moins Emery et certains autres de mes collègues m'ont enfermés sous les protestations de mes plus proches amis. Je fus surpris de voir Bronte protester contre cela, j'aurais pensé que c'était son idée. Je demeure les bras croisés à regarder le plafond. Ils pensent sincèrement que je vais leur dire où se trouve Oralie. Je me lève et fais le tour de la pièce. Bien sûr les fenêtres sont verrouillées. Ils m'ont enlevé mes cristaux de saut. Je m'approche de la porte et commence à la frapper. Je déteste être enfermé.
- Bon c'est fini cette plaisanterie ! M'écriais-je. Ouvrez-moi ! J'ai rien à dire !
- Désolé conseiller, ce sont les ordres !
Je pose ma tête contre cette dernière.
- Je vais rester combien de temps comme ça ? Je suis en colère. Emery tu n'as pas le droit de me retenir contre ma volonté !
Je retourne m'asseoir sur la chaise.
- Tu sortiras d'ici quand tu nous auras dit où se trouve Oralie. Ne nous ment pas, tu sais où elle est, on le sait ! Déclare Emery en s'approchant de moi suivi de Noland, Darek et Alina.
- Non, je ne sais pas. Et si je le savais, je ne le dirais pas. Dis-je en plongeant mon regard dans celui du télépathe.
- Alors si tu ne sais pas, tu ne vois pas d'inconvénient à ce que je consulte ton esprit.
- Je te l'interdis !
- Ce n'était pas une question. Tenez le.
Je me redresse mais Darek et Noland m'obligent à m'asseoir. Je me débat. Sans succès. Emery s'approche et pose ses mains sur mes tempes.
Je renforce mes barrières mentales. Il force pour rentrer. Et je sais qu'il va y parvenir. J'enfoui au plus profond de mon être les souvenirs des discussions avec Oralie. Je n'eu pas le temps de finir. Je sentis sa présence dans mon esprit. J'essaie de le repousser. En vint. Ma respiration se fait saccadée. Il fouille mon esprit. Il atteint l'une de mes discussions avec Oralie. Il la visualise. Je me sens soudain mal au point de m'évanouir. C'est douloureux. Les battements de mon cœur s'accélèrent. Il est en train de me briser, se fou !
- ARRÊTE ! Hurlais-je, les repoussant avec ma télékinésie. Mon corps tremble et des larmes rendent ma vue floue. Il me fallut un instant pour reprendre mon souffle. Je tente de me relever de la chaise mais mes jambes ne coopèrent point. Je me sens tellement faible d'un seul coup.
- Qui est Sophie ? gronde Emery.
