Chapitre 41

722 18 0
                                    

Coucou ! Comment allez-vous en ce début de semaine ? Avez-vous beau temps aussi par chez vous ? ;-) Etes-vous en vacances ? Travaillez-vous ?

J'ai une info à vous partager : étant donné que je pars en vacances fin de semaine, je ne pourrais pas publier donc jusqu'à jeudi, je publierais 2 chapitres par jour ;-)

Voilà ! Bisous ! Et je vous souhaite bonne lecture avec un nouveau point de vue d'un personnage qui n'a encore jamais laissé exprimer ses pensées ! ;-)

*****************************************************

Hunter

Les mots de Bernie ne cesse de tourner dans ma tête. Et des mots sur ce qui s'est passé ont failli franchir ma bouche mais elle aurait fait l'effet d'une bombe si jamais cela s'était produit. Je ne peux pas dire ce qu'il s'est passé. Je m'en veux beaucoup trop et j'accepte la punition de faire des insomnies parce que c'est tout ce dont je mérite, je ne mérite le pardon de personne.

Mais putain qu'est ce qu'il en sait que je suis un bon gars ? Certes, on se connait depuis un moment, certes il sait que je fais parti d'un gang donc que je ne suis pas un saint. Et malgré tout il continue de croire que je suis un bon gars. Et comment peut-il savoir que je ferais un « super papa » ? Je suis tout l'inverse du bon gars et je ne serais jamais un « super papa ». Je suis le bras droit d'un gang puissant. J'étais jeune et je n'avais rien, aucune famille, même pas un toit et encore moins à manger. Bien entendu, dans ces moment-là, tu prends la première main qui est tendu devant toi. La mienne a été celle de Dimitri. Il en avait 29 et moi 10. Vous pouvez me blâmer mais lorsque vous mangez ce que vous trouvez dans les poubelles, que vous dormez dans la rue, à même le sol sans couverture, vous prenez la première occasion qui passe devant vous, qu'elle soit bonne ou mauvaise. Sur le moment, vous ne voyez pas le bien ou le mal, vous ne voyez juste qu'on vous vient en aide. Tout être humain aurait fait la même chose que moi, ça s'appelle l'instinct de survie. Ne vous mentez pas à vous même et arrêtez de me blâmer quand la seule chose que vous avez fait c'est de survivre. Je ne savais pas qui il était. J'avais vaguement entendu son nom courir dans les rues sans pour autant l'avoir déjà rencontré, ni lui, ni sa réputation. Et puis à 10 ans, j'ai envie de vous dire qu'on s'en fout pas mal et qu'on ne comprend pas qu'il y a des gangs qui trainent les rues. Personne ne nous explique la vie lorsqu'on est orphelin. On la découvre par nous-même et d'autant plus lorsqu'on vit dans un quartier chaud comme le mien. Je me souviens encore comme si c'était hier notre petite rencontre entre Dimitri et moi...

****

Je suis devant une épicerie qui expose tout ce que j'aime bien : du poulet rôti, des chips et d'autres choses qui me donnent l'eau à la bouche. Ça fait 5 jours que je n'ai rien avalé et je meurs de faim. Mon ventre choisit ce moment pour gargouiller à m'en faire mal. Je regarde tristement toutes ces bonnes choses. Je n'ai pas une pièce dans mon jean et puis elle ne resterait pas bien longtemps. Pourquoi je dis ça ? Et bien mes poches sont trouées alors la pièce tomberait directement par terre et à peine aurais-je le temps de me baisser que quelqu'un l'aurait déjà prise. C'est comme ça ici. C'est chacun pour soi.

Je m'avance vers l'entrée et décide d'y entrer. Peut-être que si je hume l'odeur mon ventre arrêtera de me faire mal. À peine ai-je mis un pas dans le magasin que j'inspire l'air de la bonne nourriture qui m'entoure. Humm ! Je pourrais presque sentir la saveur du poulet dans ma bouche. Soudain quelqu'un m'attrape violemment le bras en me secouant.

Fiche le camp d'ici !, me dit une voix ferme.

J'ouvre instantanément les yeux et rencontre un homme avec un gros ventre.

My Guilty GuestWhere stories live. Discover now