Chapitre 12 : Aaron.

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BONNE LECTURE

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>< Aaron ><


Hier, j'ai dû gérer l'entreprise seul, sans avoir besoin de suivre les directives de Alba. Comment dire que les employés étaient vraiment sceptiques à l'idée de faire une réunion avec moi sans leur patronne habituelle. Ce qui m'a étonné c'est qu'en quelques jours ils ont trouvé ce qu'elle recherchait : des nouveaux artistes.

On a donc fait des dossiers, des entretiens et c'est Alba qui prendra la décision finale. Je ne vais pas exiger quoi que ce soit car je n'ai aucun mérite à le faire. Alba en a eu l'idée, je pense qu'elle doit assumer les décisions jusqu'au bout malgré que je donne un coup de pousse pendant son absence.

Aujourd'hui c'est un congé payé pour tout le monde. Nous avons tous reçu le même mail, écrit par Alba qui demande à ce qu'on prenne un jour de repos. La nouvelle est tombée hier dans l'après-midi. Je me demande pourquoi elle a pris une telle décision alors qu'on a du pain sur la planche.

Aujourd'hui je profite de ce jour de repos pour m'entraîner avec Richard et Abdel, le gamin qui m'a parlé le premier jour que je suis venue ici. Il pensait que je venais vendre la salle, alors que je crois bien en être tombé amoureux.

J'inspire et ouvre les yeux à nouveau.

- gauche, gauche !

- tu dors ou quoi ?

- Aaron réveille toi, tu avais une ouverture !

Je finis au sol, près des cordes. Le visage de Richard se penche au-dessus de moi et je souris. Je viens de me prendre une bonne raclé par un gamin de 16 ans et je suis censé avoir 34 ans. Très viril tout ça ! Abdel éclate de rire. Un jour je lui mettrais sa branlée à ce merdeux.

- Tu es vraiment comme ton père hein !

- Quoi ?

Je me lève et crache dans le seau le sang que j'ai dans la bouche. Richard m'enlève mes gants. J'attends sa réponse avec impatience. J'aime savoir des choses à propos de mon père et surtout de sa vie de boxeur. Il me passionne. Comme ce sport.

- tu souris alors que tu viens de te faire mettre au tapis, pourquoi bordel ? Il n'a jamais voulu le dire, mais toi, pourquoi ?

- parce que ça me rappelle que je dois travailler et que pour le moment le petit Abdel est bien plus fort que moi. Je suis un peu fière de lui.

Je ramène le gamin vers moi et embrasse son crâne rasé en souriant.

- Aaaah tu es vraiment dégueulasse Aaron !

Je souris de plus belle en le voyant se frotter le crâne. J'adore l'emmerder en embrassant son crâne, lui il déteste ça. Je le vois courir au vestiaire, certainement pour se laver. Je passe ma serviette autour de mon cou.

- Tu comptes faire quoi du travail que tu fournis en ce moment ?

Je fronce les sourcils et le rejoins par-dessus les cordes. Il me donne une compresse que j'applique sur ma bouche. Demain je vais être rempli de bleu, encore une fois...

- comment ça ? Le questionne-je en fronçant les sourcils.

Nous marchons en direction des sacs de frappe pour faire une nouvelle série créée par lui même pour moi. Il veut que je puisse progresser à mon rythme et pas avec celui d'un boxeur en pleine forme. J'ai de la masse à prendre qu'il dit. Sauf que moi et la musculation ça fait 0. Je ne suis pas prêt à fournir autant d'efforts.

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