Série : L'otage. Tome 1. sauver Mia

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Je ne comprends rien à ce qui vient d'arriver. Vadim est vraiment impénétrable. À certains moments, il est très câlin, parfois c'est une véritable tension sexuelle qui règne entre nous, parfois il se comporte simplement comme un grand frère ou comme un colocataire soucieux de mon bien-être. Toutes ces attitudes se dissemblables me perturbent au plus haut. Finalement, suivant ces recommandations, j'entre dans mon bain. La chaleur est bienfaisante et réchauffe mes membres engourdis.

Un long moment plus tard, je sors de la salle de bain, les cheveux tressés et enveloppée dans un legging et ce qui semble être un pull d'homme. Encore une attention de Vadim. Rendue dans la cuisine, je retrouve Vadim au fourneau. Je prends mon courage à deux mains et lui demande :
"- Vadim, est-ce que je peux récupérer mes affaires ?"
«- tes affaires ? Quelles affaires ?"
"- et bien tu sais mon sac à main mon portefeuille, mon téléphone..."
"- en quittant les États-Unis je n'ai emporté qu'un seul souvenir : c'est toi"
"- attends tu es en train de me dire que je n'ai rien , ni téléphone ni passeport, rien qui me raccroche à ma vie d'avant"
"- parce que ta vie d'avant te manque ? Cette vie où tu passais ton temps à te cacher. À cacher tes bleus. À te cacher de ton mari violent. À changer d'identité. À ne pas pouvoir exercer ton métier, soit parce qu'il te l'interdit, soit parce que tu es en fuite."
"- oui et tu as l'impression que ça a changé depuis que je suis ici ? «
« - au moins personne ne te bat. Personne ne te touche. Et au moins tu échappes aux poursuites"
"- les poursuites ? De quoi tu parles ? "
"- par rapport à ce qu'il s'est passé chez toi «
« -c'était de la légitime défense. Cet homme me met en danger depuis des années. Il allait me tuer."
" - mia, son arme n'était pas dirigé vers toi mais vers moi. Tu ne t'ai pas défendue... C'est moi que tu as sauvé. Et c'est à cet instant, que j'ai décidé de te protéger, même de toi-même."

Je voudrais referme la bouche plusieurs fois, ne sachant quoi dire. Ce qu'il vient de me dire résonne encore et encore à l'intérieur de ma boîte crânienne. Je ne me suis pas défendu, j'ai donné la mort à mon mari pour sauver le type qui s'était introduit chez moi pour me faire du mal. Et soudain une question se pose : pourquoi Vadim en avait-il après mon mari ? Que cherchait-il vraiment chez moi ?

Ces questions je me les suis posé toute la journée. Le soir venu, comme à son habitude, Vadim a préparé le dîner et est venu me chercher pour que je le partage avec lui. La dernière fois, les garçons animaient le repas, et je pouvais me contenter de manger en silence. Là ce fut différent car nous n'étions que tous les deux. Après un certain temps, je me suis armée de courage et j'ai demandé à Vadim pourquoi il était entré chez moi ce soir là.

Après un long moment de silence, Vadim a posé ses couverts. Il a semblé réfléchir un instant puis il a plongé ses yeux dans les miens.

« -il y a quelques années, le village dans lequel ma famille vivait a été rasé par l'armée américaine. Nous n'étions pas en guerre et combien même , on y trouvait que des civils. Pour ma part, je faisais partie des forces spéciales russes et j'étais en mission depuis plusieurs mois quand j'ai su ce qu'il s'était passé. Quand je suis arrivé au village, ce n'était plus qu'un champ de ruines. Il m'a fallu un moment pour retrouver l'endroit où se dressait la maison familiale autrefois. J'ai passé des heures à gratter la terre les débris les morceaux de pierre, de bois et de verre enchevêtrés. Et j'ai fini par les retrouver. Ma mère Olga et ma petite sœur anouchka. Leur corps n'était même pas entier.
Alors quand je me suis interrogé sur ce qu'il s'était passé, personne n'a pu me répondre alors j ai fait ma propre enquête.
Mon enquête m'a permis d'identifier un certain nombre d'hommes qui avaient rendu possible le bombardement ou qui avait étouffé. Une vingtaine de noms que j'ai noté sur une liste que j'ai traqués et éliminés un a un. Au moment où je t'ai rencontré il ne manquait plus que deux noms à mon tableau de chasse et celui de ton mari en faisait partie. Les premières éliminations ont été simples et rapides mais très vite la CIA a été sur mes traces, et les hommes que je cherchais ont bénéficié d'une protection particulière pour éviter de tomber entre mes griffes. Ils étaient donc cachés sous de fausses identités mais ça ne m'a pas empêché de les retrouver les uns après les autres. Ton mari est le dernier nom de ma liste semblait bénéficier d'une protection particulière. Qu'elle n'a pas été ma surprise lorsque j'ai su que l'épouse il y a des hommes que je cherchais venez de se faire embaucher dans une maison de retraite de seconde zone et qu'elle se cachait dans une petite maison de banlieue sous une fausse identité. Je n'en ai pas cru mes yeux et j'ai pensé à un piège c'est pourquoi je suis rentré seul dans la maison. J'avais posté mes hommes à l'extérieur à quelques rues de distance, pour les protéger et protéger une éventuelle fuite. Mais tu étais bien là , tu étais seule et désarmée. Je ne m'attendais pas à ce que tu sois toi aussi en fuite..."