Chapitre 51

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Point de vue de T/p

Mon rêve prend fin lorsque mon réveil sonne soudainement. Je sens la silhouette à mes côtés se tourner afin de l'éteindre, pendant que j'émerge difficilement. Je passe mes mains sur mon visage tout en râlant, il est trop tôt, je veux me rendormir. J'essaie désespérément mais des bras m'entourent. C'est vrai que Baji est avec moi.

Silencieux le matin, il se contente de me faire un bref câlin avant de se lever. Je le suis jusque dans la cuisine, il se sert dans le réfrigérateur et fait cuire des œufs pour lui. Je m'installe à table, pour préparer mon propre petit-déjeuner. Mon frère est déjà parti travailler, on est que tous les deux.

Moi : Tu ne peux pas envoyer un message à Chifuyu, pour qu'on loupe les cours d'aujourd'hui ?

Baji : Mmh ? Non... Il acceptera jamais.

Moi : Pourquoi ? J'ai trop la flemme...

Baji : T'as oublié ? On a sport. Tu sais très bien qu'il adore nous humilier à la course.

Je relâche mon pain ainsi que mon couteau, je laisse tomber mon front contre le bois. Je grogne de mécontentement, sous le regard amusé du brun.

Moi : Je comprends toujours pas comment il fait pour te dépasser... T'es carrément plus balaise que lui.

Baji : Justement, il a pas ma carrure de dieu grec à supporter.

Moi : T'en fais pas un peu trop, là ?

Baji : Non, parce que tu le penses.

Moi : Dans tes rêves. Je te rappelle que ton surnom officiel c'est "Barbie".

Je dis ça d'un ton détaché, alors que mes joues sont en feu à cause de sa réflexion. Dos à lui, je me redresse pour reprendre mes tartines, le plus naturellement possible. Cependant, je sens un objet fin tapoter ma tête à plusieurs reprises. Je relève le menton, curieuse. Il s'est arrêté, une baguette dans la main.

Baji : Si tu dis ça encore une fois, je te fais vivre un enfer.

Moi : C'est déjà le cas.

Baji : Pff...

Je lui fais un grand sourire provocateur et il soupire en retournant surveiller la cuisson. Le garçon prend place en face de moi peu après, une assiette remplie de salé devant lui. On commence à manger, je cherche une nouvelle excuse pour sécher le sport. Une idée de génie me vient à l'esprit, mon visage s'illumine.

Baji : Tu viens de penser à quoi, pour faire cette gueule ?

Moi : J'ai juste à dire que j'ai mes règles !

Il recrache brusquement sa bouchée en manquant de s'étouffer. Il est tout rouge, je ne comprends pas ce que j'ai pu dire qui le met dans cet état. Les sourcils froncés par l'incompréhension, je l'observe boire un grand verre d'eau.

Moi : Quoi ?

Baji : Je ne m'attendais pas à ce que tu parles de ça, tout de suite.

Moi : Hein ? Comment ça ? Je disais juste ça pour trouver une excuse.

Baji : C'est pas un sujet dont tu veux parler ?

Moi : Euh non, pas particulièrement.

Soulagé, Baji se détend. Ça le rend mal à l'aise, d'en parler ? Je sais que ce n'est pas quelque chose que j'évoque devant lui. Il m'est déjà arrivé d'avoir des douleurs durant nos moments passés ensemble, mais je prenais un médicament sans rien dire. Il reprend un peu de nourriture en fixant un morceau de viande. Il semble en pleine réflexion, jusqu'à ce qu'il brise le silence. Ses prunelles m'évitent, il n'est pas certain.

𝐋'𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐥𝐚𝐧𝐠𝐮𝐞𝐬 | 𝐁𝐚𝐣𝐢 𝐱 𝐑𝐞𝐚𝐝𝐞𝐫 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant