Chapitre 38

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Allongée sur le ventre, je me remets difficilement de ce qui s'est passé. J'arrive à mieux me lever et marcher mais je ne peux toujours pas me mettre sur le dos.

Trois jours que j'essaye d'aller mieux.

Je n'arrive pas à croire que mon père et Ezio soient morts. Je n'arrive surtout pas à croire qu'Oscar n'a rien à voir là-dedans. Il les déteste du plus profond de son coeur. Ce n'est pas possible qu'il n'y soit pas pour quelque chose. J'ai essayé d'écouter aux portes durant ces trois derniers jours mais je n'ai strictement rien appris.

Rien qui pourrait m'intéresser à part le fait qu'Edouard et Oscar aient passé la plupart du temps à se disputer à mon sujet. A chaque fois qu'ils haussaient le ton, mon prénom apparaissait dans la conversation.

-Ange, réveilles toi! entendis-je derrière ma porte

Edouard est en train de tambouriner contre celle-ci. Et comme les autres matins, je ne bouge pas d'un seul millimètre. Je n'ai pas assez dormi. C'est moi qui décide quand est-ce que j'aurais assez dormi ou non.

-Ange, bouges ton cul putain! T'es chiante à faire ça tout le temps merde, j'ai pas le temps là

-Et bien moi, j'ai tout mon temps. Donc je m'en fous m'exclamais-je

-Ecoute moi bien! Je m'en bas les couilles que tu sois la petite protégée d'Oscar ou non. Alors lève-toi sinon je viens te chercher par moi-même

Pour qu'Edouard prenne ce ton, c'est qu'il doit se passer quelque chose d'important. Je décide de me lever à contre coeur.

-Bon, tu te décides? s'énerve t-il

J'ouvre brutalement la porte et me retrouve nez à nez avec son poing qui se trouve à deux centimètres de ma tête. Il ne le bouge pas alors que des frissons me parcourent la peau. Il était à deux doigts de me mettre un coup. Voyant ma paralysie, il baisse tout de suite son bras et me pose sa main sur mon épaule.

-Désolé, je ne voulais pas te faire peur. J'étais juste un peu à cran aujourd'hui, c'était pas dans mes intentions vu ce qu'il t'ait arrivé

-T'en fais pas, Edouard. Je comprends, on a tous des moments où on est énervé le rassurais-je Tu n'y es pour rien dans cette histoire

-Oui mais je me sens quand même coupable de ne pas être arrivé plus tôt. On a trainé et je ne pensais pas que ça allait se dérouler comme ça. Si j'avais su que ton père oserait faire une chose pareille, jamais je n'aurais accepté que tu prennes part à cette mission

-On va pas partir sur les regrets, Edouard, sinon on en finira jamais. Pourquoi tu m'as réveillé aussi tôt? lui demandais-je pour changer de sujet de discussion

-Tôt? Mais il est déjà 11h?!? s'étonne t-il

-C'est tôt pour moi

-T'es chiante enfaite! souffle-t-il, agacé Il y a jamais rien va avec toi

Je lève les yeux au ciel tout en le contournant pour aller en direction de la cuisine.

-Réponds pas surtout marmonne Edouard derrière moi

Un sourire aux lèvres, je rentre dans la pièce où je me retrouve face à face avec un groupe d'hommes que je ne connais pas. Ils tournent tous la tête vers moi et je fais deux pas en arrière. Je me cogne au torse d'Edouard qui se décale tout de suite, comme si je l'avais brûlé.

Crescendo (Histoire Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant