Je suis dépitée

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Quand j'arrive chez moi je m'écroule sur mon lit. Ça ne m'apporte aucun réconfort puisque le sommier est aussi dur que du béton. Je commence à somnoler lorsque ma mère m'appelle.
Je me rend malgré moi au salon.

- Qu'es-ce qu'il y a ? Demandai-je en baillant.
- J'ai fait un soufflé, va l'apporter au voisin.

Je reste là à la regarder stupéfaite. Ma mère a vraiment de drôle d'idées.

- Mais maman c'est gênant !
- Ce sont nos voisins, ils viennent de s'installer.
- Tu dit ça parce que t'a peur d'eux ?
- Comment ça ?
- Le fils est dans un gang.
- Roh mais non il est adorable, je l'ai rencontré une fois.
- Et une fois ça t'a convaincu ? Dis-je horrifié.
- Donne leurs ce fichu soufflé.

On aura vraiment tour vue.
Je n'ai pas de difficultés à trouver où ils habitent puisqu'il sont littéralement en face de chez nous.
Je sonne à la porte en observant leurs tapis.

- Bonsoir. Me dit une femme qui doit être la mère de Matias.
- Bonsoir je suis Nina, j'habite en face. Ma mère vous a fait un soufflé au chocolat. Lui dis-je en lui donnant le récipient.
- Tu la remercieras. Dit-elle surprise.
J'entends énormément de bruit venant de l'intérieur de l'appartement.
- Vous faite une fête ?
- Non c'est juste une soirée en petit comité. Tu peux te joindre à nous si tu veux.
J'aurais du décliné, mais la curiosité va causer ma perte.
- Juste 5 minutes. Dis-je faussement gêné.

Lorsque j'entre chez elle, je me rend compte qu'il s'agit bien d'une grosse fête. Comment elle peut appeler ça une soirée en petite comité ?

- Malheureusement je dois te laisser, j'ai des invités. Dit-elle désolée.
- Ne vous inquiété pas pour moi.
J'étais bien contente de pouvoir observer les lieux tranquillement.

Leurs appartements est bien plus grand que le nôtre mais il est sans dessus dessous.  Des jeunes jouent au strip poker dans la cuisine tandis que d'autres jouent au bière pong dans le salon.
Je repère Matias à moitié à poil avec une fille que j'ai vue tout à l'heure en cours assise sur lui.
Comment il peut faire ça devant sa mère ?

Quand je m'avance je repère le garçon blond de tout à l'heure se faisant tripoter par trois filles. C'est vraiment un lieu de débauche ici, il vaut mieux que je rentre chez moi.  Je vais pour sortir quand le grand blond se plante devant moi.

- Salut. Fait-il avec sa voix grave.
- Salut.
- Tu t'en vas déjà ?
- Ouais.
- C'est génial que tu habites à côté. Dit-il en me dévorant des yeux.
- Pourquoi ?
- Je suis sûr que je te verrai souvent à l'avenir.

Il prend une mèche de mes cheveux pour la replacer derrière mon oreille.
C'est quoi cette technique de drague pourris ?

- Il me semble que tu es bien assez occupé comme ça.
Les trois filles qu'il avait abandonné me regardait de travers en commentant la scène.
- Aucunes filles ne m'intéresse autant que toi. Dit-il en se mordant la lèvre.
Je dois être en manque parce que je commence à avoir chaud.
- Et pourquoi ça ?
- Tu es la plus belle femme que j'ai jamais vu.
C'est officiel, ce mec est un psychopathe.
- Ouais c'est ça. Dis-je en le repoussant avant de me diriger vers la sortie.
Dire que j'ai failli me faire avoir.

Quand je rentre chez moi je demande à ma mère le numéro de mon père.
J'ai beau l'appeler, mais il ne répond pas.
Je demande à maman de me donner son adresse car je compte bien lui rendre visite. C'est pas parce qu'il a refait sa vie qu'il doit nous traiter comme ça.

Le lendemain je me rend au lycée toujours aussi anxieuse.
Je n'ai jamais répondu au harcèlement que je subis car dans le fond je m'en fiche. Il ne reste que 8 mois de cours avant de quitter le lycée.
Je ne comptais rien faire jusqu'à ce que Ashley et Emma s'en prennent encore à Violette.
Elle n'a rien voulu me dire mais je vois bien que cette fois ça l'a vraiment touchée.
Si Emma agit comme ça c'est parce qu'elle se croit intouchable, il faudrait lui montrer que c'est faux. Ça me permettrait aussi de me venger par la même occasion.

Alors que j'étais tranquillement assise luttant contre le sommeil pendant le cours d'arithmétique super ennuyeux, le grand blond est venue s'asseoir à côté de moi.

- Salut beauté !
- Tu me harcèle ?
- Oui.
- T'a pas l'habitude d'être repousser, c'est ça ?
- J'adore les femmes avec un caractère comme toi. Dit-il en souriant.
- Qu'es-ce que tu me veux ?
- Je ne sais pas si c'est l'endroit approprié pour en parler.
- Écoute grand blond, les pervers c'est pas mon truc.
- Je m'appelle Jake, et je ne suis pas un pervers.
- Jake, je ne suis pas intéressé. J'ai d'autres choses en tête.
Il fit glisser un bout de papier sur la table.
- Appel moi quand tu veux. Dit-il avant de quitter la salle sous le regard outré du professeur.

Génial, un problème de moins. Maintenant je vais atomiser cette peste d'Emma.

La Reine des Pestes Où les histoires vivent. Découvrez maintenant