La Reine des Pestes

Les listes

- Violette, si je n'ai pas de nouvelles de toi avant la fin du mois, je te jure que je viens te chercher par la peau du cul ! Dis-je au répondeur de ma meilleure amie dont je n'avais pas de nouvelles depuis maintenant 2 semaines.

Je décide de répéter la chorégraphie dans ma chambre devant le miroir.
C'est vrai que je ne suis pas si nul que ça.
Le truc, c'est que j'aurais jamais le courrage de danser devant tout le lycée !

- Nina, ton amie est là ! Me préviens ma mère du salon.
- J'ai pas d'amis ! Je répond en continuant mon pseudo entraînement.
- Il dit qu'il est dans ta classe.
- J'ai pas d'amis, encore moins dans ma classe. Je crie pour essayer de me faire entendre malgré la musique.
- Nina, il insiste ! S'impatiente-t-elle.
- Dit lui de rentrer chez lui. Répondis-je agacé.

Ça ne pouvait être que Matias ou Jake et ce n'était donc pas mes amis.
J'essaie de m'entraîner tant bien que mal. Bien que je m'en sorte plutôt bien, il y a des mouvements que j'ai dû mal à exécuter car je n'ai pas d'expérience en danses.
Tandis que je tortille tant bien que mal mes hanches dodues, je m'écris effrayé lorsque je vis Jake dans l'encadrement de ma porte.

- Qu'es-ce que tu fait là ? M'écriais-je morte de honte.
- J'étais inquiet, je voulais voir si tu avait attrapé froid. Mais je vois que tu t'amuse bien. Dit-il avec son habituel sourire en coin.

Il avait pris une pose nonchalante dans l'encadrement de la porte qui lui donnait l'air d'un mannequin tout droit sortit d'un film. Je le regarde hébété rouge de honte.

- Bah tu m'a vue, tu peux t'en aller maintenant. Répondis-je en essayant de camoufler ma gène.
- Je n'ai pas envie de rater le spectacle. Dit-il en me regardant intensément.
- T'es venue pour ta veste ?
Je vais la chercher et je la lui tend.
- Mais non, je m'inquiétais vraiment pour toi. Explique-t-il avant de récupérer sa veste de motard.
- Bon bah à plus. Dis-je en espérant le faire partir.

Je vais sortir de la chambre lorsqu'il m'attrape par la taille.
- Attend, reste avec moi. Murmura-t-il.
- Qu'es-ce tu fais ? Je bafouille.
- Je te prend dans mes bras.
- Arrête t'es bêtises.
Houlala qu'es-ce qu'il fait chaud.
- Désolé, mais l'occasion était trop belle. Dit-il en plantant son regard dans le mien.
Il me fixe de ses yeux bleu océan et rapproche dangereusement son visage du miens.
Je suis à deux doigts de céder lorsque j'ai un éclair de lucidité.
- Arrête. Dis-je en le repoussant.
- Pourquoi ? Je sens bien que tu en as aussi envie.
- Tu te trompe.
Je lui tourne le dos pour échapper à son regard car je sais qu'il ne faut pas grand chose pour que je cède.
- Nina...Dit-il en attrapant ma main.
- Rentre chez toi Jake.

Il y eu un moment de silence avant qu'il ne se décide enfin à partir.
Je ne comprends pas pourquoi mes sentiments pour lui ne cessent de grandir alors que je ne le fréquentes plus.
Je ne sais pas ce que Jake attend de moi, mais je ne peux pas lui pardonner ce qu'il m'a fait.
À cause de lui je me suis sentie tellement minable et laide que je ne sais pas s'il est possible d'effacer ça.

Il est temps que je fasse mes devoirs qui m'attendent déjà depuis trop longtemps sur mon ordinateur, lorsque je remarque des messages laissés sur ma boîte mail du blog.
Je suis choquée de voir que Damien m'a envoyé des ragots sur Julia.

Décidément ce type adore les listes !
Apparemment, il y a des critiques sur lez performances de chacun des conquêtes de Julia.
Je vais publier cette superbe liste, bien plus longue que je ne le pensais
En revanche, je suis étonné de ne pas voir le nom de Jake dessus.

Je reçois un message de l'inconnu.

" Bonsoir ma douce. "

" Salut inconnu. Tu ne veux pas au moins me donner ton prénom ? "

" Si je fais ça tu découvriras rapidement qui je suis. "
Ça veut dire qu'il ne veut pas que je découvre qui il est.

" Donne moi au moins un indice ? "

" Pourquoi tu doit absolument savoir qui je suis ? "

" Tu ne veux pas me dire qui tu es ? "

" Ça ne te suffit pas de discuter avec moi comme ça pour l'instant ?"

Je pense que si cette personne refuse de me dire qui elle est à ce point, c'est qu'il y a anguille sous roche. Il vaut mieux que j'arrête de lui parler, bien que ça me peine un peu.

Tant pis !