Dragon VS Love

Chapitre 27 : Derrière le masque

J'attache ma boucle d'oreille, je me regarde dans le miroir en soufflant pour me donner du courage. Quelques jours se sont écoulés, et nous entamons enfin mon plan aujourd'hui. À vrai dire, il a débuté hier lorsque que Jaeyon a rencontré le CEO, il lui a vendu son entreprise comme étant le premier choix pour un accord, jusque-là rien de nouveau puisqu'il l'aurait fait même sans notre accord. La ou les choses changent, c'est qu'il a évoqué l'idée que la famille Han et la sienne seraient sûrement bientôt liées. Chose qui ne pourrait jamais arriver sans un mariage, ce qui est impossible étant donné que je suis la seule fille. Comme tout le monde, le CEO ne prendra sûrement pas cette annonce au sérieux, mais il a peut-être été étonné que Jaeyong laisse échapper une information comme celle-ci pour un marché. Les choses sérieuses commencent, puisque nous devons, avec le dragon, confirmer les dires du grand frère pour que le CEO y croit. Suite à quoi, il signera inévitablement le contrat tout en sachant que si un mariage entre G-Dragon et moi était réellement envisagé, il deviendrait alors le plus gros mariage financier de ce siècle.

J'appelle Francis pour lui dire de préparer la voiture, nous allons déjeuner dans un restaurant du centre avec G-Dragon. Évidement ce n'est pas pour le plaisir, mais nous savons déjà que, ce fameux CEO y déjeune, tous les midi. Il me reconnaîtra sans aucun doute et verra G-Dragon pour la première fois sans avoir qui il est, toutefois, il l'identifiera comme étant mon petit ami. Je sais que le style atypique du dragon attirera sur nous les regards, et avec un peu de chance pas seulement celui de notre cible. Le monde des affaires est un cercle plutôt fermé et si une personne est au courant, l'information est vite diffusée dans tout le cercle, un peu comme notre lycée à Seoul finalement.

Ma montre affiche 13 h, G-Dragon a encore fait sa diva en refusant de monter dans ma voiture alors que nous étions devant son hôtel. D'après lui, il n'aime pas la couleur de la Mercedes. Mon chauffeur m'a lancé un regard dans le rétroviseur semble-t-il dépassé par ce que le jeune homme racontait. Je me suis contenté de serrer les poings de colère, mais je me suis contrôlée. C'est pour cette raison que je me retrouve, là, tout de suite, assise sur le siège passagé de sa lamborghini noire matte. Ma coiffure est ruinée, car Monsieur ne veut pas fermer les fenêtres, et qu'il conduit comment un taré. Nous allons à une telle vitesse que mon corps est plaqué, contre le siège et que je suis obligée de m'accrocher à la portière, car il dépasse par la droite ou par la gauche toutes les voitures devant nous, faisant des coups de volant violents. La musique est incroyablement forte, une chanson de rap avec plus de mots vulgaires que je n'en ai jamais entendu, c'est pour dire ! Je le regarde furieusement alors qu'il balance sa tête frénétiquement sur le rythme de la musique. Les passants se retournent sur notre passage, mais il semble s'en ficher royalement, les yeux planquer derrière ses lunettes de soleil, il ne m'écoute évidemment pas, alors que je lui crie d'arrêter tout ce cirque. La voiture s'arrête enfin dans un crissement de pneu devant le restaurant. Plus discret, tu meurs !

« Tu n'es qu'un idiot ! »

Il enlève ses lunettes de soleil, sort de la voiture et les attache à la poche arrière de son jean avec un sourire malicieux sur le visage. Je suis sûre qu'il a fait ça pour m'emmerder. Je le regarde de la tête aux pieds, heureusement que je lui avais dit quelque chose de sobre ! Il porte un jean vintage troué de partout, un marcel blanc avec une chemise genre hawaïen bleu ouverte par-dessus et une énorme chaîne en or qui supportait quatre lettres serties de diamants « FUCK » charmant non ? Je ne relève pas, après tout ce qu'on veut s'est se faire remarquer aujourd'hui. Je sors de la voiture à mon tour alors qu'il m'attend sur le trottoir.

« Moi un idiot ? Sarang, j'ai vraiment tout essayé pour que tu aies peur de moi, mais j'ai l'impression que ne fonctionnera jamais avec toi ! Jusqu'où tu penses que je devrais aller pour que tu la fermes ?