10 novembre

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L'hiver approche à grands pas, apportant avec lui ses bourrasques glaciales et les premières neiges.

Le froid commence à s'infiltrer dans la maison, nous forçant à porter plusieurs pulls et à nous blottir le plus près possible du feu. Nous ne sortons que rarement de la maison, sauf pour aller chercher du bois dans la grange, où il est stocké au sec. Même Milo préfère rester bien au chaud.

J'ai l'impression d'être entré en hibernation, à rester allongé une grande partie de la journée pour conserver mon énergie. La faute à Leo, et son talent pour me convaincre de ne pas quitter le lit.

Comment je vais faire, sans toi à mes côtés ? Je vais mourir de froid.

Je cède à chaque fois. Je n'arrive pas à résister à Leo, aux moues qu'il fait quand il n'est pas d'accord avec moi, et à la façon qu'il a de me toucher, provoquant derrière lui une envolée de frissons.

Mais malgré tous ses efforts, il m'est de plus en plus difficile d'ignorer l'état de notre garde-manger. Dire qu'il est presque vide serait un euphémisme. Nous avons atteint une période critique. Les réserves faites cet été sont écoulées, et de moins en moins de lapins tombent dans les pièges que Leo a installé autour de la ferme, à la lisière de la forêt que je lui ai interdit de pénétrer.

Pourtant, je ne lui ai rien dit.

Ça attendra demain. 

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