Chapitre 6

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POV Jacob :

"Je suis désolée Leah, Seth. Ornella ne supporte pas vraiment les loups, c'est pour cela qu'elle réagit comme cela..." commença Esmée avec tact en lançant un regard doux sur Seth.

Celui-ci avait l'esprit ailleurs, ses pensées dérivaient toutes vers la vampire aux yeux émeraudes. Il venait de s'imprégner mais il était partagé entre joie et tristesse; joie d'avoir trouvé son imprégnée et tristesse qu'elle le déteste pour ce qu'il est.
Sa douleur me fendis le cœur, Leah le prit dans ses bras et tenta de le rassurer comme elle le put.

"Commencez à manger, je reviens." Dis-je en sortant de la maison.

Je m'avançais légèrement dans la forêt et hurlait le prénom d'Edward. Celui-ci ne tarda pas à arriver comme à son habitude, accompagné de Bella.

"Nous avons un problème.."

"Je vois. C'est une situation complexe en effet." Me coupa-t-il.

"Laisse le finir chéri. Tout le monde ne peut pas lire les pensées ici." Dis Bella en lui donnant un coup de coude. 

"Seth c'est imprégné sur Ornella" Déclara Edward avec sérieux.

L'expression de Bella se changea en compassion, elle partit la seconde d'après vers la maison.

"Il faut que j'aide Seth, je ne veux pas qu'il souffre..."

"Nous allons essayer de convaincre notre nouvelle amie que vous n'êtes pas dangereux pour nous" dit Edward en posant sa main gauche sur mon épaule.

Je le remerciais et nous rentrons tous les deux en méditant sur un possible moyen d'aider la vampire à nous faire confiance et à ne plus nous craindre.

POV Alice :

J'avais amené Ornella dehors, pour prendre l'air. Son expression face aux loups nous avait fait paniquer, Esmée et moi, j'ai vu le moment où elle sautait à la gorge de l'un d'eux.
Maintenant elle était assise contre un arbre, en train de respirer l'air ou l'odeur des bois.

"Alice..."

"Oui ?"

"Merci, merci de m'avoir éloignée d'eux." chuchota-t-elle d'une voix tremblante. "Et désolé de vous causer des soucis."

"Ce n'est rien" Souris-je. "Tu sembles les craindre comme s'ils étaient des démons. Pourquoi ?"

POV Ornella :

Je soupirais, me remémorant ce jour fatidique.

"J'étais enfermée depuis une dizaine de jours dans une cellule minuscule. Un jour, le plus puissant de mes créateurs vint me chercher en me disant que c'était le grand jour pour moi. Le jour où je leur prouverais ma valeur.
Il me jeta dans une sorte d'arène à ciel ouvert, faisant apparaître un ciel étoilé et dont la lune était recouverte par un épais nuage. Une estrade placée à une hauteur très importante surplombait l'arène au sol sablonneux, et sur laquelle regardait tous mes créateurs et quelques-uns de leurs progénitures. 

« Lâchez la bête.» ordonna l'un d'eux en me lançant un regard mauvais

Une grille se leva à l'autre bout de l'arène et un homme fut poussé à l'intérieur.
Un humain avais-je pensé avec crédulité.
C'était sans compter les rayons de la lune qui caressèrent la peau du frêle humain qui se tenait devant moi. Il hurla comme un fou et mon instinct commença à se réveiller, quelque chose n'allait pas. Son corps émit plusieurs craquement terrifiant, il se couvrit de long poils noirs et ses extrémités s'allongèrent en un museau,des oreilles et des pattes titanesques.
Devant moi ne se tenait plus un homme mais un monstre mi-humain mi-loup, se tenant sur ses pattes arrières et s'appuyant sur ses pattes avant disproportionnées pour rester debout. Ses yeux jaunes étincellaient tandis que ses dents longues et crochus claquaient entre elles.
Je n'eus pas le temps de comprendre quoi que ce soit que le loup difforme se jeta sur moi avec rapidité. Il m'assena un coup de pattes puissant qui me propulsa à l'autre bout du terrain. Je grognais de douleur et me relevais, mais le loup était déjà sur moi et me mordait férocement les jambes. Il m'en arracha une, j'hurlais de douleur puis je sentis que mon heure était venue, j'allais mourrir déchiquetée par ce loup-garou et je ne reverrais plus jamais ma famille. Le loup se désintéréssa de moi au bout d'une vingtaine de minute laissant mon corps éparpillée un peu partout dans l'arène et j'entendis alors au loin mes créateurs discuter :

«Je vous l'avez bien dit mes frères, elle est aussi inutile que faible.»

«Je dois l'admettre, elle est défaillante.»

«Débarrassons-nous en.»

Je grognais à ses paroles, sentant la haine et la colère m'envahir. Avec volonté et force je rampais discrètement vers mes jambes et mon bras manquant, les recollant avec rapidité au reste de mon corps.
J'allais tous les détruire, un par un, en commençant par leur ignoble bête difforme. Je me relevais en hurlant, attirant l'attention de tous. Je lançais un regard de mort au loup avant que nous nous jetions l'un contre l'autre. Je lui décrochait un coup de poigt dans la gueule ce qui le fit couiner alors que quelques dents jonchaient le sol maintenant teinté de rouge.

Il se jeta sur moi dans un hurlement et je glissais au sol passant en dessous de lui. J'en profitais pour lui labourer les ventre avec mes ongles, il s'effondra au sol à deux mètres de moi.  Je me relevais et me je me rapprochais de son corps affalé sur le flanc, il haletait alors que ses entrailles gisaient sur le sol.
Je m'accroupis au niveau de son coeur palpitant encore et plongeais ma main dans sa cage thoracique, je lui arrachait le coeur battant encore sans sourciller avant de le jeter au sol et de l'écraser avec mon pied. Il glapit puis ne bougea plus son regard jaune devint vitreux. Je relevais alors la tête en grognant et lançais un regard promettant la mort à tous mes créateurs."

"Je suis désolée que tu ai dû vivre cela." déclara Alice en me serrant dans ses bras.

Je me lançais aller à l'étreinte et quelques larmes coulèrent douloureusement sur mes joues. Alice brisa le moment en me lâchant, elle se releva et me regarda avec une étincelle dans les yeux.

"Et si nous allions nous baigner pour te changer les idées, il ne fait pas beau. C'est le temps idéal."

"Je n'ai pas de quoi. Sinon ça aurait été avec plaisir."

"Qu'à cela ne tienne, nous avons le même gabarit. Je vais te prêter l'un de mes maillots." s'exclama-t-elle joyeusement. "Par contre, tu risques d'être surprise par la coupe."

Je lui souris à mon tour, me relevant. Nous retournons à la maison et Alice me mena jusqu'à sa chambre.

Unthinkable SoulmateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant