15. Drama club

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Pov's Jude Kebena

Je venais de quitter Ace et ses doux yeux qui me plaisent toujours autant. J'étais plutôt remontée contre ma mère pour m'avoir empêché de passer plus de temps avec Ace et sa sœur.

J'aurais beaucoup aimé parler avec celle-ci, elle semblait aussi douce et gentille que son frère, sa robe fleurie et ses petits chignons lui allait merveilleusement bien.

Mais il fallait que ma mère et ses crises lunatiques viennent gâcher ce moment. Plus que d'habitude, elle est parano et méfiante envers moi, elle ne cesse de se défouler contre moi pour n'importe quel prétexte.

L'autre jour, elle m'a enfermé dehors car je n'avais pas rangé correctement ma chambre, j'étais resté devant la maison jusqu'à que mon père ne rentre de son travail.

Il m'a retrouvé totalement frigorifié, et le pire, c'est qu'il n'a engueuler ma mère que partiellement. En vrai, je sais qu'il pense comme moi, qu'elle est de plus en plus malade.

Mais il ne veut sûrement pas le réaliser. Pourtant, il le faut. Je pense que ce soir, j'irai lui en parler.

Quand je passe la porte d'entrée, je sens immédiatement les odeurs divines venant de la cuisine. Ma mère a beau être une horrible personne, elle est terriblement douée en cuisine.

Je pèse le pour et le contre, pour final aller la prévenir que je suis rentrée, même si je doute qu'elle s'inquiète à propos de mon absence. Évidemment, je suis sévèrement engueulé, mais je continue à prendre sur moi.

Je serre la lanière de mon sac entre mes doigts, comme à chaque fois que j'essaie de retenir la vague de mots et d'insultes qui ne demandent que d'être déversés.
J'attends que ma mère me tourne le dos et continue de cuisiner, pour monter dans ma chambre. En haut, je déboutonne les premiers boutons de ma chemise, afin de me laisser respirer amplement mieux.

Ma rage déborde sur mes lèvres, je n'arrive plus à me contenter d'être silencieuse devant quelqu'un qui ne me respecte pas. Nous sommes tous égaux, personne ne devrait se sentir supérieur.

Sans le vouloir, je donne un énorme coup de pied dans mon sac, le faisant bouger légèrement. La douleur commence à faire rage dans toute ma jambe, néanmoins, j'ai réussi à extérioriser une minuscule partie de ma colère.

Et je ne sais pas comment je vais extérioriser tout ce qu'il reste d'elle.

-.2 semaines plus tard.-

Pov's Ace

Tout a basculé, j'avais foiré absolument sur tout les plans.

J'étais revenu à la case départ, errant dans les rues désertes la journée, et dans la forêt la nuit.

J'avais de nouveau engendré une dispute entre mon père et moi, il ne cessait pas de me menacer, de me dégager une fois de plus, laissé ma sœur à ses dépends.

Et c'est ce qu'il a fait.

Ma sœur ne comprends pas pourquoi je ne dors plus avec elle, pourquoi je ne rentre pas complètement avec elle. Mais elle ne me le demande pas, elle reste muette la plus part de nos chemins partagés.
Le matin, j'attends devant l'entrée, qu'elle sorte d'elle-même avant de la ramener à l'école. Le soir, je viens la chercher, j'ai appris à me fier au temps sans même le connaître.

Vivre dans la nature ne m'avait pas manqué, absolument pas. Parce qu'une fois relâché dehors, mes pulsions se multipliaient. Et c'était incontrôlable.

En deux semaines, j'avais de nouveau oté la vie de 3 animaux sauvages, et d'un homme. Je m'en veux horriblement.

C'était une âme pure, lui aussi était à la rue, il avait tout perdu. Nous avons dormi plusieurs nuits ensemble, côté à côté dans le froid d'une rue étroite.

𝐍𝐲𝐜𝐭𝐨𝐩𝐡𝐢𝐥𝐢𝐚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant