𝐍𝐲𝐜𝐭𝐨𝐩𝐡𝐢𝐥𝐢𝐚

Épilogue.

Le téléphone sonnait.

De longues secondes s'écoulent, jusqu'à qu'il s'immobilise devant le téléphone. Avant de décrocher, il souffla un coup, puis ramenait le téléphone à son oreille.

"Monsieur Kebena ?" Demandait l'autre personne au combiné.

"Oui, c'est moi." Declara-t-il.

Sa gorge séchait, l'air ne semblait plus passer dans ses poumons, il attendait nerveusement une nouvelle intervention de la part de son interlocuteur.

Il priait, au fond de lui, que ce ne soit pas une mauvaise nouvelle, comme par exemple, sa fille retrouvée morte.

Mais c'était tout autre.

"Pourriez-vous venir au commissariat de Flint dans la journée ?" Demandait enfin l'interlocuteur, qui n'était personne d'autre qu'un agent de police.

Son cœur s'adoucit. Peut-être sa fille avait été retrouvée, peut-être qu'il allait enfin pouvoir la revoir.

Donc il répondit positivement, se dépêchant d'enfiler son manteau dès la fin de l'appel. Il arborait un léger sourire, censé le rassurer intérieurement.

Puis il démarra sa voiture, et roula prudemment jusqu'au commissariat de la petite ville.

Mais étrangement, cette boule au ventre réapparit furtivement, à l'entrée sur le parking du commissariat. Peut-être étais-ce causé par l'excitation de retrouver sa fille.

Ou plutôt, de trouver cette foule sur le parking, sentir des milliers de regards sur lui, toutes ces caméras, toutes cette hystérie.

Il ravala ce sentiment de peur, et sortit enfin de la voiture. Évidemment, sans surprise il fût agressé par toute cette foule, mais il ne comprenais pas ce que tout ces gens revendiquaient.

Et il préférait ne pas le savoir.

Enfin, il rentrait dans le commissariat, cette boule en lui grandissant, encore et encore, de plus en plus rapidement, voir tout le personnel si agité lui donnait la nausée, il avait bien besoin de s'assoir.

Mais avant même d'essayer de repérer une quelconque place, il est abordé par un agent de police.

"Bonjour, en quoi pouvons-nous vous aider ?" Demandait poliment ce dernier.

"Uhm- Je suis Monsieur Kebena, on m'a appelé-" Commence-t-il avant d'être coupé.

"Oh. Oui, je vois. Patientez s'il vous plaît." Bégayait-il avant de se diriger vers un groupe d'agent en cercle.

L'agent semblait murmurer à l'oreille d'un autre homme, qui se tourna immédiatement vers le père de famille.

Ses mains devenaient davantage moites, il pensait finalement qu'il était possible que ce ne soit pas la retrouvaille de sa fille, mais bien sa mort.

L'agent avait sûrement relayé l'information de la présence de Monsieur Kebena, car c'était désormais tout les agents encerclé qui se tournaient vers lui.

Après tant d'attente, un des agents venait enfin à sa rencontre. Il lui serra poliment la main, avant de l'inviter à le suivre jusqu'à l'une des salles.