Visions Divergentes ||VD Tome 1||-[Katsudeku]

Chapitre 20

"C'est forcément moi qui devait finir par me coltiner cette partie là." pensa tout haut Shoto, debout devant le lieu de travail démesuré de Mei duquel il entendait déjà le bruit du métal entrechoqué.

"Oh arrête de râler, moi aussi j'me retrouve assigné à la pire tâche!" râle à son tour Eijiro qui n'avait fait que bougonner tout le long du trajet. 

Après une dernière longue et profonde inspiration, Shoto fit son premier pas de l'antre de la bête, retenant son souffle lorsqu'une volute de fumée noirâtre s'échappa par la porte qu'il venait d'ouvrir. Il se fraya, avec Eijiro, un chemin dans le noir seulement dissipé par de lointaines étincelles surement produites par la savante folle.

Les deux héros arrivèrent enfin à la source du vacarme et virent sans grande surprise l'inventrice à quatre pattes sous une machine ridiculement grande. Cette dernière ne semblait pas avoir entendu l'arrivée de ses collègues et il s'en fallu de trois raclements de gorge appuyé pour qu'elle daigne enfin enlever son casque et retirer son masque à soudure.

"Tiens ! mais qui voilà ?! Notre beau gosse ténébreux ! Et la chose qui fait la tête ! Il me semble pourtant ne pas avoir de commande pour vous !" commence-t-elle " A moins que tu ne viennes justement en passer une. Ce qui m'étonnerait grandement puisque tu n'as JAMAIS au grand jamais pris la peine de venir passer un coucou à ta vieille camarade ! bah non ! Monsieur le héro est trop occupé et préfère envoyer un mail ! T'étonne pas si tes commandes passent au second plan hein ! Enfin bref...tout ça pour dire que ta présence ici me rend perplexe...J'en viens donc à ma question : Qu'est ce qui t'amène mon chou ?!" débita Mei en même pas un quart de seconde à l'intention, cette fois-ci, de Shoto.

Ce dernier tendit un mouchoir à Hatsume qui comprit le message implicite et essuya son visage noir de suie. Pendant que la jeune femme s'afférait à noircir son mouchoir, il commença son interrogatoire. 

Mei Hatsume est bavarde, tout le monde le sait, mais elle sait tenir sa langue lorsqu'il est nécessaire, ce qui la rend indispensable pour la commission qui a, à de nombreuses reprises, fait appel à ses services. Cependant, si jamais elle a participé à ce que fait surement subir la commission à Deku, ça aurait été sans en avoir été tenue informée.

En effet, elle est loyale à la commission mais est l'une des rares personnes affiliée au cercle restreint de la division 27 qui possède un coeur. Elle sait choisir ses combats et n'hésitera pas, si la commission va à l'inverse de ses valeur, à se retourner contre eux. Elle représente pour eux un grand atout mais peut-être aussi leur plus grande faille.

Shoto expliqua donc à l'ingénieure sa découverte sur l'ordinateur de la commission ainsi que la situation dans son ensemble, et, comme il l'avait supposé, elle découvrait en réalité, la vérité de sa bouche.

"Oh les enfoirés ! J'y crois pas..." dit Hatsume en s'asseyant lourdement sur le tabouret à proximité.

"Alors ils sont bien entré en contact avec toi sur ce sujet là" en déduit Shoto, en sachant quelle émotion choisir entre le soulagement de pouvoir avoir des information sur Izuku ou la peur de savoir ce que la jeune femme avait à lui dire aux vues de sa réaction et du pli prononcé entre ses sourcils.

"Pourquoi poses-tu même la question ?! C'est évident qu'ils ont fait appel à moi ! Ces enfoirés sont passés y'a deux semaines pour me demander de reconstruire cette merde là ! " dit-elle en pointant du doigt la machine qu'elle était en train de peaufiner déjà quelques minutes auparavant.

"Qu'est-ce que c'est ?" demande Eijiro en touchant du bout du doigt ce qui semblait être une grosse cage en ferraille.

"Une cage d'isolation...Je leur en ai fourni une deux jours après le massacre de Kamino et qui devait servir à empêcher tout contact extérieur et isoler All for One de tout stimuli extérieur. Elle m'est revenue il y a deux semaines presque entièrement détruite..." commença Hatsume avec désinvolture mais se rendant compte au cours de sa phrase du tournant que prenait leur discussion.

"Et...ils t'ont dit comment elle a pu finir comme ça..." dit à son tour Todoroki, confirmant les inquiétudes de l'ingénieure.

"Des tests...du moins c'est ce qu'ils m'ont sorti...ils auraient testé la résistance de la cage qui n'a pas été concluante, donc ils m'ont chargé de faire les modifications nécessaires..."

"Quel genre de modification ?" demande le bicolore, redoutant la réponse que Mei lui donna sur le moment.
"De quoi en faire une vrai cage de torture de privation sensorielle." dit-elle," Aucun stimuli visuel, auditif et elle est faite dans un acier renforcé duquel il est à peine possible de respirer. Une bombe pourrait exploser que la cage ne bougerait pas. C'est l'objectif qu'ils m'avaient fixé."

En effet, la taille de la cage semblait trop grande pour ne contenir qu'une bombe sur le point d'exploser, en revanche, elle semblerait presque trop petite pour pouvoir enfermer un humain. Il ne pourrait pas s'allonger et encore moins s'asseoir dedans. La seule position tolérable serait debout, et encore, si Shoto s'imaginait se retrouver dans cette prison portable, au moindre mouvement, il voyait déjà le bout de son nez toucher la parois de la cage.

Si Midoriya avait dû y passer le dernier mois, Shoto ne pouvait s'imaginer son état actuel. Personne ne pourrait survivre dans ce trou plusieurs mois.

"Et quand est-ce que tu auras finis...ça." dit le jeune homme d'un hochement de tête dégoûté vers la cage.

"À vrai dire il est finit et je comptai les appeler ce soir pour leur dire que j'avais fini. Je l'aurai alors amené au dépôt demain ou après demain, mais si ils comptent vraiment l'utiliser sur un être humain, je ne peux pas le leur donner...." répond la jeune femme d'un air sérieux qu'on ne lui penserait pas capable d'adopter.

"Ne les appelle pas maintenant, tu as raison, attends que je te recontacte pour le faire, ce ne sera pas long, c'est l'histoire d'un jour ou deux." dit-il en commençant à se diriger vers la sortie après s'être entendu d'un regard avec son collègue.

Une fois ces dernières instructions dites, Eijiro et Shoto coururent vers la sortie en intimant à leur coéquipiers de les rejoindre dès qu'ils auraient finit.

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