Visions Divergentes ||VD Tome 1||-[Katsudeku]

Chapitre 22

C'était l'heure. Tout était prêt et prévu, la veille ils avaient appelé Mei qui avait placé le traceur dans la cage comme convenu.
Le journaliste avait, lui aussi, de son côté, tout préparé pour la diffusion en directe. Seulement, il fallait bien que ça merde quelque part !

"Je ne peux pas rentrer." conclu Shoto après avoir essayé à maintes reprises, dans diverses positions de tenter de rentrer dans ladite cage.

"On est dans la merde" pensèrent ils tous instantanément.

Le fait qu'une chose dans leur plan leur fasse défaut avait suffit à les ébranler assez pour que tous oublient un court instant l'autre possibilité qui s'offrait à eux et qui, même si elle n'était pas celle choisit à l'origine, n'en restait pas moins fiable.

Après plusieurs longues minutes de désespoir, Mei se sentie obligée d'intervenir pour tenter de faire sortir ces statues humaine de leur torpeur.

"Et le gringalet blondinet à ma droite ? Il est exempté ou c'est pour l'instant tragique que vous posez tous comme ça avec vos têtes de chiens battus ? " lance-t-elle, sa voix dénotant clairement de sa lassitude.

"Je peux toujours tenter d'y entrer !" s'exclama Denki pris d'un soudain gain d'énergie, rappelant aux autres que Shoto n'était pas le seul candidat pour le transport de la cage.

" Wouaw, on a vraiment la crème des héro là ?! Trop d'honneur pour mon humble personne d'assister à vos cerveaux en ébullition." relance Mei avec plus de dédain encore.

"C'est pas le moment Mei" dit Kirishima, que Katsuki trouva drôlement inquiet.

"Si au contraire, c'est le moment. Vous êtes si stressés qu'on pourrait vous voir exploser à tout moment." réplique-t-elle.

Entre les interventions de Mei et les réponses des autres héros, Denki avait eu le temps de rentrer dans la cage qui était à la bonne taille. S'il avait pris un repas ce matin, peut-être qu'il n'aurait pas pu rentrer.

Après cet instant de trouble, le journaliste contacté par Shoto passa donner ses instructions à Denki. Il lui donna une caméra discrète qu'il voulu accrocher au costume du jeune héro, ce que ce dernier refusa, repoussant d'un mouvement sec la main .
"Pour quoi faire ?" Lui demanda ce dernier
"Car il faut que tu montres au monde entier l'ampleur des dégâts, que tu montres le plus de recoins sombres possible, le plus de choses choquantes pour que la commission ne puisse pas se relever. Les gens ne sont pas affectés par un discours ou des faits rapportés, la population ne se révolte contre l'injustice du système que si celle-ci est pointée du doigt et que des images horribles la confronte à la dure réalité. Si on veut que ce plan marche, si on veut que les gens nous approuvent et nous suivent, si on veut protéger Izuku Midoriya, on doit montrer la barbarie de la commission, ce n'est pas possible autrement."

"Donc vous voulez que je filme Deku, dans son état ?! Comme une bête de foire ?! Pour que les gens percutent que les dirigeants de la commission ne sont que des cons ?! Ils peuvent le voir même sans ça !"

"Tu penses ?! Pourquoi on vous montre des enfants squelettiques, affamés, vivant dans le plus grande des pauvreté à ton avis ?! Pour attirer la pitié. Les gens aiment se sentir puissants, il veulent jouer le rôle de bienfaiteurs, ils veulent une cause à défendre qui fera d'eux des héros. N'est-ce pas pour la même raison que vous avez décidé de faire votre métier ?!"

"Je...nan, je...je trouve ça tout de même monstrueux et inhumain." balbutia Denki, troublé par le calme et la froideur du journaliste. Ce qu'il n'avait pas repéré dans un premier temps mais qui l'effraya d'autant plus, fut le silence par lequel les autres répondaient aux instructions énoncées par le journaliste. Le jeune héro se tourna donc vers celui qui serait plus à même de se ranger de son côté, "Pas toi Katsuki ?!" s'indigna-t-il en tentant de le faire réagir. "On parle de filmer Deku, de l'afficher devant le japon tout entier, c'est une image de lui que les gens ne pourront jamais oublier, il va garder cette étiquette toute sa vie !"

"Tu penses vraiment qu'il sera capable de supporter une fois encore le regard des gens, leur jugement ou même la vague de haine qui s'en suivra ?!" répondit Katsuki, les palpitations de son coeur rendant sa respiration compliquée. L'air autour de lui semblait s'alourdir et ses mains se trouvaient prises de secousses incontrôlable. Faire subir cela à Izuku après tout ce qu'il avait enduré ne le réjouissait guère, cette idée le rebutait au plus haut point, mais si elle permettait à Izuku d'avoir un avenir plus sûr, Katsuki s'assurerait que celui-ci soit le plus heureux possible, il le préservera par tous les moyens. "Tout ce que je sais c'est que Deku ne sera pas en sécurité tant que la commission aura le contrôle. alors, peut-être qu'il n'aura pas les épaules pour supporter tout cela, peut-être qu'il me haïra, me maudira pour l'avoir utilisé, mais je préfère le savoir en vie même s'il me déteste que de le voir mourir, torturé dans une cage le privant de son humanité." réussi-t-il à dire d'un ton ferme et l'œil assuré. 

"Très bien...On fera comme ça alors." lui répondit Denki, acceptant malgré lui la petite caméra, presque invisible que le journaliste lui accrocha au col, serrant le poing tout en maintenant son regard sur celui de Katsuki, cherchant le doute au fond des pupilles écarlates de son ami.

S'en suivit une embrassade d'encouragement entre le groupe d'ami, chacun se promettant de se retrouver sous peu dans de meilleures circonstance. Katsuki, Shoto et Eijiro partirent peu après que Mei ai appelé la commission tandis que Denki se cacha dans le placard à ustensiles de Mei, attendant que les larbins de la commissions aient vérifié la cage, avant de s'y glisser et d'être transporté dans le camion blindé posté devant l'entrée du laboratoire Hatsume.

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Merci à tous ceux qui ont patienté, j'espère que ce chapitre vous aura plu !

__Olympe__