𝘓𝘈 𝘔É𝘊𝘈𝘕𝘐𝘘𝘜𝘌 𝘋𝘜 𝘊𝘖𝘌𝘜𝘙 || 𝗖𝗮𝗺𝗶𝗹𝗼 𝗠𝗮𝗱𝗿𝗶𝗴𝗮𝗹

𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟯 ▶ 𝗔𝗟𝗠𝗔 𝗘𝗧 𝗜𝗦𝗔𝗕𝗘𝗟𝗔 𝗠𝗔𝗗𝗥𝗜𝗚𝗔𝗟

― Et donc il y a une famille qui "dirige" Encanto... C'est vachement rétro comme mode de vie. soupira Alix en plongeant la tête dans son oreiller.

Elle n'avait passé qu'une nuit dans sa maison, et elle savait déjà qu'elle allait rester là pour longtemps. L'ambiance était incroyablement chaleureuse, les habitants étaient serviables, et c'était sans compter cette espèce de sentiments de magie qui lui libérait le cœur. Mais elle savait que tous ces sentiments cachaient quelque-chose. Tout ça ne pouvait pas être anodin. Cet endroit était beaucoup trop paradisiaque, il y avait forcément un peu de négatif, même en un infime quantité !

Elle poussa un nouveau grognement dans son coussin. Depuis son arrivée, ses parents lui avaient formellement interdis de faire quoi que se soit dans l'établi. Ils voulaient qu'elle sociabilise, qu'elle se sorte un peu. Alix comprenait totalement leur manège mais était-ce vraiment utile au fond ?

― Alix ! Descend s'il te plaît.

En grommelant, elle se sortit de son lit en traînant des pieds. En descendant l'escalier, elle aperçu Osvaldo accompagné d'une dame d'un certain âge et d'une jeune femme en robe rose. Elle entra dans le salon en toussotant pour indiquer sa présence, et adressa un regard vers les invités qui lui souriait poliment.

― Alix, commença son père, je te présente Alma (la dame lui sourit) et Isabela Madrigal.

La jeune fille la salua de la main. Elle était magnifique. Par les vieux écrous de Tonton Bob, qu'est ce qui n'était pas merveilleux et magnifique dans ce village ?

― Alix Denoix. fit-elle simplement.

― Comme je le disais à tes parents, nous tenons une fête ce soir pour célébrer votre arrivée, et nous demandions quelle serait l'heure la plus pratique pour vous, au vu de votre installation ici. dit Alma sur un ton posé.

Alix la fixait avec des yeux ronds. Une fête ? C'était si peu commun que des gens s'installent ici ?

― Je pense que 18h ferait l'affaire. répondit Sandra en jetant un coup d'œil à sa fille, qui était maintenant en pleine observation d'Isabela. Alix. La concernée sursauta. Arrête les observer comme ça, ce n'est pas poli.

Alix souffla et croisa les bras.

― Maman, s'il y a bien une chose qui m'intrigue dans cette conversation, c'est le fait qu'on ai toujours pas parlé de comment Isabela a fait pour décorer le rez de chaussée.

Alma et Isabela se regardèrent avant que la plus jeune ne lâche un léger rire.

― Notre famille possède un miracle. explique-t-elle. Chaque membre dispose d'un don spécial. Le mien est de faire pousser des fleurs. Et ma petite sœur a une force colossale.

Elle conclut sa phrase en faisant pousser une rose sur le t-shirt d'Alix d'un simple geste de la main. La blonde hocha la tête en plissant des yeux.

― Je me disais aussi que c'était bizarre de retrouver des roses dans la cuisine. Je te jure, hier j'ai cru qu'elle passaient par les conduits d'eau potable.

Isabela rit doucement. Un peu plus tard, les deux Madrigal s'en allèrent, et Osvaldo retourna s'occuper de ses petites affaires. Alix se tourna alors vers ses parents.

― Je suppose qu'un des nombreux achats que vous avez fait dans la capitale contient une tenue de soirée pour chacun de nous ?

― Que tu es perspicace, ma chérie ! s'exclama Marco en entrant dans sa chambre.

Il en ressortit quelques secondes plus tard avec deux robes et deux ensembles traditionnels de Colombie. Il tendit à sa femme une belle robe violette, et sa fille se retrouva étouffée sous l'étoffe de sa propre robe.

― J'ai aussi pensé que tu voudrais une tenue plus souple. ajouta son père en plus tendant un pantalon en toile et un pancho.

― Merci papa...

Elle oubliait toujours à quel point son père aimait faire les boutiques. Dur.

Après avoir remercier son père, elle remonta dans sa chambre pour observer de plus près ses nouveaux vêtements. La robe était bleue roi avec des motifs d'oiseaux blancs. Son père s'était souvenu qu'elle adorait le bleu. Elle grimaça à la vue des quelques froufrous qui ressortaient sur la jupe, et décida de la poser sur son lit. Le pancho en revanche était tout simplement magnifique. Du même bleu que la robe, il arborait des motifs d'engrenages et de plumes sur des bandes de couleur plus claire. Le pantalon qui allait avec était brun-noir, simple, sans fioritures. Tant mieux !

Elle décida donc de se vêtir du pancho et du pantalon avant de filer à la salle de bain pour attacher ses cheveux. Elle se regarda quelques secondes dans le miroir. Comparé à Isabela, elle avait l'air de sortir de la cambrousse la plus profonde avec sa tâche de cambouis sur la joues. Elle se frotta frénétiquement pour la faire disparaître et soupira de nouveau en attrapant le peigne posé sur l'étagère. Les dents en métal passaient difficilement dans ses mèches blondes, qui refusaient catégoriquement de prendre une forme convenable. Lassée, Alix finit par passer une main dans sa frange pour s'assurer qu'elle était démêlée et s'empara de sa clef à molette posée sur le meuble.

― Je suis pas sûre que les parents soient d'accord... murmura-t-elle pour elle-même.

Elle reposa donc avec résignation le petit objet en métal sur l'étagère et jeta son dévolu sur une pince noire qui ne servait que dans de très rares occasions. Elle accrocha rapidement ses cheveux en un chignon inversé et quitta la salle de bain plus vite qu'une ombre. Plus qu'à attendre 17h50...

***

Hi !
Je sais qu'à ce stade de l'histoire c'est un peu tôt, car il ne se passe pas grand chose, mais je se serais vraiment génial pour la "vie" de l'histoire si vous votiez et commentez ( bien sûr si vous voulez pas rien ne vous oblige, mais se serait vraiment cool !).
Bonne continuation !