5. Menottes

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- Bradley...

La voix de Hangman était doucereuse et Rooster serra les dents à l'entente de son prénom ainsi prononcé.

C'était fourbe, de le taquiner ainsi.

Hangman se leva du siège sur lequel il était assis jusque là, invitant d'un regard l'autre homme à le suivre.

Dès que le plus vieux eut passé la porte de leur chambre, Hangman ouvrit un tiroir de leur commode.

- Va t'allonger. Nu.

Ce n'était plus une proposition et Rooster sourit en obéissant.

- Qu'est-ce que tu as prévu ? demanda Rooster en s'allongeant sur le dos.

Un claquement retentit dans la pièce et les pupilles de Rooster se dilatèrent lorsqu'il reconnut une ceinture dans la main du blond.

- Je ne crois pas t'avoir demandé de parler.

Le ton distant de Hangman coupa la respiration de Rooster qui adorait ce qu'il se passait.

Un coup sur sa cuisse le fit se mordre la lèvre pour ne pas gémir.

Il avait juste envie de crier le prénom de l'autre et Hangman sourit avec malice en se penchant sur lui, leurs deux torses à quelques centimètres.

Leurs lèvres se frôlerent mais le visage de Hangman continua à monter au dessus.

- Tes mains.

Rooster obéit sur le champ, levant ses mains au dessus de sa tête.

Hangman les accrocha au lit avant de redescendre sur le corps de Rooster.

- T'es tout à moi... Interdit de jouir et de gémir avant nouvel ordre.

Bradley acquiesça, conscient de la difficulté de ce que lui demandait l'autre homme.

L'un des pouces du blond alla caresser les lèvres de Rooster qui haletait déjà. Au bout d'un moment, Hangman fit glisser son index et son majeur dans la bouche de l'homme.

- Lèche.

Le plus vieux ne se fit pas prier, sa langue s'enroulant autour des doigts fins d'Hangman, le faisant baver.

- T'es tellement en manque, bébé...

Hangman mordilla l'un des mamelons de Rooster et ce dernier laissa échapper un râle étranglé de surprise.

- Rooroo... Qu'est-ce qu'on avait dit.

Cette fois, Hangman pinça violemment le téton de l'autre homme qui serra les dents pour ne faire aucun son.

- T'as de la chance que je t'ai déjà accroché sur le dos, sinon tes fesses auraient souffert.

Le mouvement de bassin presque inconscient que fit l'homme attaché laissa clairement comprendre ses envies et Hangman sourit de façon mesquine.

- Je te trouve bien audacieux, fit-il.

Le blond attrapa les hanches de Rooster avant d'entrer ses doigts en lui.

Il les fit bouger en ciseau, profitant des soupirs de l'autre qui se retenait de son mieux.

Hangman finit par retirer ses doigts et il approcha son visage de l'oreille de l'autre homme, un sourire en coin.

- Crie pour moi, Roo, vas-y. Mais ne t'avise pas de jouir.

Le souffle chaud du blond fit gémir Rooster qui ne mit pas plus de temps pour profiter de la nouvelle autorisation.

- Prêt ?

Hangman n'attendit pas de réponse avant de pénétrer l'autre homme d'un geste brusque, le faisant grogner.

Après quelques coups de butoir, le blond s'immobilisa, un sourire narquois aux lèvres.

Il décala une mèche du front de l'autre homme qui haletait, une goutte de sueur sur la tempe.

- T'es magnifique, fit Hangman.

- Bouge, geint Rooster en tendant la main. S'il te plaît...

- Supplie-moi.

- Pitié... Je t'en supplie.

- De quoi.

- Baise-moi, pitié... Vide-toi en moi.

- Si gentiment quémandé.

Hangman fit rouler son bassin, se délectant du gémissement de l'autre. 

Ce dernier était cambré sur le lit, cherchant un maximum de contact avec son amant malgré la contrainte de ses mains jointes qui l'empêchait de bouger de son plein grès.

Le blond contempla encore quelques instants la vue de l'autre homme totalement abandonné à lui avant de commencer ses allers-retours.

De nouveau, il attendit que Rooster soit au bord du gouffre pour s'immobiliser et, cette fois, le plus vieux se mit à pleurnicher, des larmes chaudes roulant sur ses joues.

- Hang, dit-il d'une voix saccadée par ses sanglots.

Hangman sourit, conscient que les hormones prenaient de court son amant. C'était le seul moment où il aimait voir l'homme pleurer.

- Finis, s'il te plaît, vas-y, pitié, je t'aime...

Les mots de Rooster étaient désordonnés et Hangman s'abaissa pour l'embrasser à pleine bouche.

- Tu peux jouir...

Puis, avec une douceur toute nouvelle, Hangman acheva d'amener celui qu'il aimait au septième ciel.

Regardant le corps du plus vieux retomber sur le matelas, épuisé et en sueur, Hangman sourit au travers de sa propre fatigue, émerveillé.

Il décrocha délicatement les poignets de Rooster qui virent naturellement enlacer la nuque du blond.

- Je t'aime aussi, souffla Hangman en regardant son homme s'endormir, totalement sous le charme.

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